20 Minutes France n°3804 23 jan 2023
20 Minutes France n°3804 23 jan 2023
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3804 de 23 jan 2023

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : mieux parés face aux pandémies.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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6 LUNDI 23 JANVIER 2023 La culture de ce fruit, critiquée pour son impact environnemental, n’est pas pire que celle d’autres produits alimentaires Fabrice Pouliquen A vec du sel et un peu de citron, en salade ou en guacamole… Depuis une quinzaine d’années, l’avocat cartonne sur le Vieux Continent, surfant sur ses qualités nutritionnelles de « superaliment ». « 770 000 tonnes y ont été consommées en 2021, on devrait dépasser les 800 000 en 2022 », précise Éric Imbert, économiste au Cirad, centre de recherche agronomique français. Ce boom de l’avocat est « sans égal dans l’univers des fruits et légumes », reprend-il. Et ce n’est probablement qu’un début. À quel prix ? L’avocat a souvent défrayé la chronique pour les impacts environnementaux et sociétaux que sa culture implique, notamment dans son bastion historique  : l’État mexicain du Michoacan. En trente ans, les plantations sont passées de 31 000 à 118 000 hectares. Malgré des règles strictes, cette expansion se fait, en partie, au détriment des forêts ActuAlité L’avocat plaide en faveur d’un plaisir non coupable L’Allemagne prête à autoriser la Pologne à livrer des chars Leopard Une décision très attendue par Kiev. L’Allemagne ne « s’opposera pas » à la volonté de la Pologne de livrer des chars Leopard à l’Ukraine, a déclaré, dimanche, sur LCI, la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. Varsovie doit encore adresser une demande à Berlin avant de pouvoir livrer ces chars de fabrication allemande. de pins, riches en biodiversité. Elle attise aussi les convoitises des narcotrafiquants qui rackettent les producteurs et tentent d’imposer leur loi sur le marché. Au Chili, la culture est accusée d’être à l’origine des graves sécheresses qui sévissent dans la province de Petorca, au centre du pays. Même critique dans le sud de l’Espagne, l’un des premiers pays du pourtour méditerranéen à s’être lancés dans la culture de l’avocat. « Malheureusement, il y a [des dérives] dès qu’une culture se développe, mais il n’est p a s j u s t e de r é s u - mer l’avocat à cela, tempère Éric Imbert. À la différence de bien d’autres fruits, l’avocat est, encore aujourd’hui, aux mains de petits et moyens producteurs, et non d’industriels. » Pixabay Voir le fruit à moitié mûr Quant aux impacts environnementaux, là encore, il ne faudrait pas tout voir en noir. Certes, plus d’un tiers des avocats consommés en Europe proviennent du Pérou. Mais, selon Blaise Desbordes, directeur général du label de commerce équitable Max Havelaar France, « cette étape compte assez peu dans l’empreinte carbone totale des productions alimentaires, notamment lorsqu’elles sont acheminées par bateaux ». Ainsi, du champ à l’assiette, un kilo d’avocats émettrait un peu plus de 2 kg équivalents CO 2, assure l’organisation mondiale de l’avocat (WAO), en s’appuyant sur une vaste étude publiée dans la revue Science, en 2018. Cette empreinte est de 60 kg pour un kilo de bœuf, 19 kg pour le chocolat ou encore 17 kg pour le café, selon cette même étude. Quant à la consommation d’eau, là encore, les comparaisons avec sont à l’avantage de l’avocat. L’avocat a d’autres atouts. « C’est un fruit solide, avec une peau épaisse qui le protège bien des maladies, expliquet-il. Il nécessite peu de pesticides. » Le Burkina Faso demande le départ de la France Le gouvernement du Burkina Faso a demandé, la semaine dernière, le départ des troupes françaises de son sol, sous un délai d’un mois. Plusieurs manifestations, dont une vendredi, dans la capitale, Ouagadougou, appuient cette demande des autorités burkinabées. Arrivées au pouvoir par un coup d’État en septembre, elles ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats et de se rapprocher de la Russie. Dimanche, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé sa confusion et l’attente d’explications de la part du président de transition, Ibrahim Traoré. Photo  : O. de Maismont/AFP Ça ne va pas Faure au PS Après un nouveau décompte, dimanche, Olivier Faure a été confirmé vainqueur de l’élection du premier secrétaire du Parti socialiste. Son adversaire, Nicolas Mayer-Rossignol, continue de contester sa victoire. Les deux camps sont à couteaux tirés depuis l’annonce des résultats, jeudi soir et le parti, déjà fragilisé, semble plus que jamais coupé en deux. Son congrès doit se tenir le week-end prochain, à Marseille. Photo  : S. Salom-Gomis/SIpa Commerce pas si équitable Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France, voit tout de même un domaine dans lequel l’avocat peut encore progresser  : le commerce équitable. Seize organisations produisent à ce jour des avocats aux conditions du label Fairtrade Max Havelaar. La principale demande d’assurer une juste rémunération des producteurs. « Cela reste embryonnaire, reprend Blaise Desbordes. Rien à voir avec le café, le chocolat ou la banane. » Les avocats poussent par ailleurs sur des arbres pérennes, qui captent chaque année leur part de CO 2 dans l’atmosphère. « Les avocatiers se prêtent aussi très bien à l’agroforesterie », ajoute encore Zach Bard, président de la WAO. Ce mode d’exploitation, souvent présenté comme une réponse au changement climatique, consiste à associer, sur une même terre, des arbres à des cultures plus basses, voire de l’élevage, chaque production apportant des bienfaits à l’autre. Cette méthode permet également aux agriculteurs d’augmenter et de diversifier leurs revenus. Alors, pourquoi ne pas se resservir un peu d’avocat ? Macron et Scholz relancent une « locomotive » franco-allemande en perte de vitesse À l’occasion du soixantième anniversaire du traité de réconciliation entre la France et l’Allemagne, Emmanuel Macron et son homologue, Olaf Scholz, ont affiché leur volonté de collaboration, dimanche, à Paris. « L’Allemagne et la France (…) doivent devenir pionnières pour la refondation de notre Europe », a insisté le premier. Malgré des orientations stratégiques différentes, les deux voisins doivent être la « locomotive d’une Europe unie », a abondé le chancelier allemand, filant la métaphore de ce « moteur franco-allemand » qui, souvent, « ronronne doucement ». Photo  : B. Tessier/AP/Sipa Le gouvernement ouvre la porte à des mesures plus « coercitives » pour l’emploi des seniors Le taux d’emploi des 55-64 ans est aujourd’hui de 56% en France, en dessous de la moyenne européenne (60,5%). Le gouvernement compte sur son projet de réforme des retraites pour améliorer ce chiffre. Et l’exécutif n’exclut pas des mesures contraignantes. Samedi, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, s’était dit « très ouvert à des propositions sur l’incitation, la reconversion, et à regarder sans tabou des mesures coercitives pour les entreprises qui ne joueraient pas le jeu », dans Le Parisien.
Par conviction ou par réaction à des positions qu’ils ne partagent pas, des internautes de « 20 Minutes » expliquent pourquoi ils se sont fait « débaptiser » À Toulouse, Hélène Menal VOTRE VIE, VOTRE AVIS LUNDI 23 JANVIER 2023 7 Apostasie « Je n’avais plus envie d’être compté avec eux » Il n’est, à ce jour, pas possible d’être totalement effacé d’un registre de baptême. Syspéo/Sipa INDIGO PRODUCTIONS Licences 2 et 3  : L-R-2022-009601 L-R-2022-009609 Licences LOS PROD  : 2022-002290 et 2022-002291 « J e n’avais plus envie d’être compté avec eux. » Rémi Duval, trentenaire vivant aujourd’hui à Londres, a été baptisé, comme beaucoup de Français. Non pratiquant, mais pas foncièrement anticlérical, cela ne lui faisait « ni chaud, ni froid » d’appartenir Los Production et Indigo Productions présentent SAMEDI 15 AVRIL 2023 « passivement » à la grande communauté des catholiques. Jusqu’à un jour de 2013, devant un reportage sur la Manif pour tous. « Un évêque expliquait que la majorité des Français soutenait le mouvement, puisque 70% étaient baptisés », se souvient-il. Ce raccourci a été la goutte d’eau qui a fait déborder le bénitier. Avec son compagnon de l’époque, Rémi Duval se renseigne « à titre personnel » sur une éventuelle façon de quitter officiellement le cercle. Ils découvrent que, selon la loi sur le respect de la vie privée et en vertu du droit à l’oubli, il est possible de renier son baptême, de faire son apostasie. Il suffit théoriquement pour cela d’écrire au diocèse de son église de baptême. Malgré le combat judiciaire d’un habitant de Caen (Calvados), il n’est pas possible d’être totalement effacé d’un registre de baptême. Mais le diocèse doit indiquer en face du nom de l’apostat la mention  : « A renoncé à son baptême par lettre du XX/XX/XXXX. » Célibat des prêtres, place des femmes… L’apostasie, dont nos internautes témoignent, est un cheminement souvent long, qui aboutit après de nombreux motifs mis bout à bout. D’abord, parce que le baptême est dispensé, comme le dit François, « à un âge incompatible avec une quelconque réflexion ». Ensuite, bien E T E N T O U R N É E D A N S T O U T E L A FRANCE souvent, en raison des positions sociétales de l’Église sur le port du préservatif, puis sur l’homosexualité. D’autres lecteurs et lectrices de 20 Minutes évoquent la place des femmes dans l’institution ou l’obligation de célibat des prêtres. Et puis, il y a une raison qui l’emporte sur toutes les autres et qui sert de déclencheur à la « débaptisation » de ceux qui en avaient déjà listé plein  : les scandales sexuels dans l’Église. « Je m’étais contentée jusque-là de me définir personnellement comme athée, raconte Zoé. Néanmoins, après un énième scandale de pédocriminalité au sein de l’Église, et les prises de position rétrogrades ou dangereuses du pape de l’époque, j’ai compris que, si je ne me considérais pas comme catholique, j’étais toujours comptabilisée comme telle sur les registres paroissiaux. » Beaucoup d’internautes expliquent avoir éprouvé un « sentiment de liberté » après la démarche et se délectent de la certitude que leur trépas ne sera pas suivi d’une messe. Un lecteur leur rappelle toutefois que le baptême « est un sacrement, un peu comme un contrat moral que l’on passerait avec Dieu », et qu’un baptisé reste dans l’absolu baptisé à vie »  : « On peut être baptisé et condamner les abus de l’Église, ça n’est pas incompatible. »



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