20 Minutes France n°3804 23 jan 2023
20 Minutes France n°3804 23 jan 2023
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°3804 de 23 jan 2023

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : 20 Minutes France

  • Format : (230 x 305) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : mieux parés face aux pandémies.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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* 4 LUNDI 23 JANVIER 2023 Trois ans après, le Covid-19 a donné de bonnes leçons La pandémie a apporté plusieurs enseignements en matière de médecine et de santé publique L Anissa Boumediene e 24 janvier 2020, les tout premiers cas français de Covid-19 sont identifiés. À l’époque, autorités et scientifiques se veulent confiants  : il n’y a pas de risque d’épidémie en France. La suite, tout le monde la connaît  : pandémie, confinement, masques, vaccins… Le monde médical en a tiré des enseignements. Premier d’entre eux  : « La question de la prochaine pandémie n’est pas de savoir si elle aura lieu, mais quand », indique Bruno Lina, virologue et membre du Covars, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, qui a succédé au Conseil scientifique. « Urbanisation, réchauffement climatique, évolution du contact de l’homme avec son environnement, déplacements humains rapides et massifs  : la probabilité d’une prochaine pandémie est d’autant plus importante du fait de ces Des outils pour les politiques Au début de la pandémie de Covid-19, « la situation était tellement complexe que le politique a eu besoin d’un soutien scientifique complémentaire à celui apporté par les agences sanitaires, avec la création du Conseil scientifique, (…) qui s’est inscrit dans la durée », expose le virologue Bruno Lina. Depuis, ce conseil a amélioré ses moyens. « Et on peut capitaliser là-dessus  : si une nouvelle pandémie se déclarait, on serait meilleurs qu’avant », assure Bruno Lina. La Ferme Médicale dispose de tout nouveaux équipements. M. Bosredon/20 Minutes ActuAlité facteurs », abonde Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat et directeur de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes. Il y a trois ans, au sein du service du professeur Yazdanpanah, personne n’était préparé. « On s’est trompés  : par mimétisme, on a pensé que le Covid-19 ne se transmettait qu’entre personnes symptomatiques, alors que non. L’ampleur de la pandémie a été très liée à ce facteur. » Ainsi qu’au manque de masques  : « Il y a une prise de conscience assez aiguë que maintenir des stocks stratégiques a un intérêt, et qu’il ne faut pas les réduire en dehors des périodes de crise », assure le professeur Lina. Contactée par 20 Minutes, la Direction générale de la santé (DGS) n’a pas répondu à nos sollicitations sur la reconstitution de ces stocks d’État. Un besoin de coopération croissant Pour être vraiment prêts, « il faut anticiper, en identifiant les pathogènes qui ont le plus de probabilités d’évoluer vers une pandémie  : les coronavirus, mais aussi les arboviroses, comme la dengue ou Zika, transmis par les moustiques », rappelle Yazdan Yazdanpanah. Mais pour qu’elle soit efficace, la surveillance doit « s’inscrire dans une coopération internationale », insiste-t-il. « Durant la crise du Covid-19, la recherche et l’innovation n’ont pas travaillé ensemble, regrette par ailleurs le directeur de l’ANRS. Il faut établir des ponts entre les deux. Certes, des vaccins ont vu le jour en un temps record, mais si, demain, une nouvelle pandémie éclate et qu’il faut vacciner À Bordeaux, Mickael Bosredon La petite équipe de La Ferme médicale a troqué les bottes et les gants pour la blouse blanche. Raphaël De Pablo et Alex Mak sont devenus apprentis chimistes, depuis qu’ils peuvent enfin fabriquer eux-mêmes les produits issus de leur culture de cannabis bien-être. La Ferme médicale inaugure, ce lundi, au cœur des Landes, son tout nouveau laboratoire. Biolandes, industriel mondialement renommé pour la fabrication de centaines d’extraits naturels à base de plantes, lui a réservé une petite place. Mais on n’accède pas au laboratoire sans avoir montré patte blanche… On sait maintenant qu’avoir un stock de masques suffisant est crucial. Chine nouvelle/Sipa (archives) l’humanité, les critères de production, de conservation, de coût et d’équité devront être appréhendés dès le départ. » Autre pont à établir  : celui entre les bases de données, « qui ne sont pas reliées », déplore Bruno Lina. En attendant, « il faut mettre l’accent sur la prévention », pressent les deux scientifiques. « On a un travail considérable à faire en France pour restaurer la confiance dans la vaccination », estime le virologue. D’autant que « l’on sait que les plus touchées par ces émergences sont les populations « Vu le produit que l’on traite, la sécurité était un élément important dans le choix de notre implantation », indique Raphaël De Pablo. Développer la filière du chanvre En décembre, le Conseil d’État a annulé l’arrêté du gouvernement interdisant la vente de la fleur et de la feuille de chanvre, qui sont chargées en CBD, la molécule non psychotrope du cannabis. Cette décision et les nouveaux équipements de La Ferme médicale, dont une machine d’extraction au CO 2, vont permettre à l’entreprise de transformer elle-même sa propre récolte de chanvre, qui s’établit désormais à 8 hectares, situés dans le sud de la Gironde. les plus vulnérables, renchérit Yazdan Yazdanpanah. D’où l’importance de trouver comment favoriser auprès de ce public l’acceptation de ces mesures ». Si, au plus dur de la crise sanitaire, les Français ont respecté le confinement, porté le masque et se sont fait vacciner en masse, « pour favoriser dans le temps l’adhésion à ces mesures barrières, il faut qu’elles soient utilisées à bon escient, seulement le temps où elles sont nécessaires, insiste le professeur Lina. Ce qui implique de savoir dire aussi quand elles ne le sont plus. » Dans les Landes, le CBD se fabrique en blouse blanche La Ferme médicale propose à ce jour quatre produits sous forme d’huile, « qui répondent à des besoins concernant des problèmes d’anxiété, d’inflammation, de douleurs et des difficultés liées au sommeil », détaille Raphaël De Pablo. L’entreprise entend aussi devenir un acteur clé du secteur. « Nous voulons développer la filière du chanvre bien-être en Nouvelle-Aquitaine, en proposant la transformation et la distribution, ce que beaucoup d’agriculteurs ne sont pas capables de faire. » Le laboratoire devrait ainsi traiter « 20 tonnes de récolte de fleurs cette année, dont 2,5 tonnes issues de notre propre production. »



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