Yegg n°88 février 2020
Yegg n°88 février 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°88 de février 2020

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Yegg Magazine

  • Format : (170 x 240) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 11,7 Mo

  • Dans ce numéro : valeurs hip-hop, danser les maux.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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CÉLIAN RAMIS
Celle qui réinvente le sens de la fête OCXXX> Elle aime se lancer des défis. À 36 ans, Anne-Claire Loaëc a déjà vécu la vie de journaliste-pigiste pendant plus de dix ans. Après le bac, elle s’est dirigée vers une fac d’histoire et très vite, a participé à une émission sur l’actualité à Radio U, à Brest. Ce fut la confirmation d’un goût qu’elle avait déjà. Après la licence, elle intègre l’école de journalisme de Tours  : « Pendant mes études, je travaillais au Télégramme. Et après, j’ai toujours eu des contrats à La Voix du Nord, Ouest France, Bretons, Elle, L’Express… C’était toujours rempli, mais toujours précaire. » Originaire du Finistère nord, elle bouge à Tours, à Lille, à Bordeaux, avant de s’installer à Rennes, il y a une dizaine d’années. En tant que pigiste, elle vend des sujets à des médias nationaux, en presse écrite, sur la Bretagne. Et ça fonctionne. « J’ai arrêté en 2014. J’en vivais mais ça ne me correspondait plus. Je ne voyais pas de perspectives d’évolution, en terme de sujets. », souligne-t-elle. Se confronter à de nouveaux challenges ne lui fait pas peur. À 30 ans, elle s’embarque dans le Erasmus qu’elle rêvait de faire étant étudiante, elle part vivre à Londres pendant 6 mois  : « Je ne connaissais personne, je n’avais pas d’appart, pas de boulot, rien. Ça a été très intense, j’ai eu un coup de foudre pour cette ville. » Son retour est également marqué d’une envie de devenir actrice de la ville. Jusqu’ici, elle parlait de celles et de ceux qui faisaient bouger la ville. Désormais, elle veut en faire partie. Good Morning Rennes va éclore, inspiré du modèle qu’elle a testé en Angleterre, le Morning Glory Ville. Le principe est simple, c’est celui du before work. Faire la fête le matin, commencer la journée à l’envers. Elle y ajoute la participation des acteurs locaux et l’adaptation de l’événement au lieu investi pour l’occasion. Le festival Maintenant est le premier à l’expérimenter, à la Cité  : « Il y avait 300 billets en vente, 300 billets vendus. Ça partait d’une sorte de blague et en fait, ça a super bien marché. C’est trop chouette ! » Et de l’enthousiasme, il ne faut pas en manquer pour braver le réveil matinal et être en piste à 6h30 ! Sur place, Dj set, petit déjeuner et animations selon le lieu. En janvier dernier, à l’Hôtel Dieu, à l’occasion du festival Waterproof, on pouvait se tester à l’escalade et/ou s’échauffer avec le chorégraphe Ousmane Sy. Autre exemple, lors d’une édition précédente, les nageuses synchronisées du CPB avaient surpris les participant-e-s grâce à un happening à la piscine des Gayeulles. Organiser des événements insolites et rafraichissants, c’est l’esprit qu’Anne-Claire Loaëc veut davantage développer. Bien décidée à ne pas s’arrêter en si bon chemin, elle poursuit donc dans cette voie  : « Avant de partir à Londres déjà, j’avais l’envie d’entreprendre, c’était toujours dans un coin de ma tête et je tournais autour d’idées. En fait, mon projet, il était déjà là. » Bonjour Chaton voit le jour et avec, de nouveaux événements joyeusement barrés et bien tentants. « J’imagine et je crée des événements feel good, qui font du bien, qui boostent l’énergie. Je propose un peu des événements auxquels ça me plairait de participer. », rigole-t-elle. Par chance, elle a un jour tapé dans google, « elle danse quoi Beyonce ? » et a eu l’idée de proposer des sessions pour apprendre les chorégraphies des clips. « J’ai jamais fait de danse, j’ai fait beaucoup de sports co, de hand. J’étais dans la performance, la puissance sportive. Mais quand on a 0 culture danse, et qu’on voudrait s’y mettre, à quel cours on s’inscrit ? Je voulais organiser un cours où on sait ce que l’on va faire précisément. Ça s’adresse à tout le monde mais particulièrement aux débutant-e-s. Peut-être que certain-e-s ensuite franchiront la porte d’autres cours de danse. Le but, c’est vraiment de s’amuser. », développe Anne-Claire. Elle a l’œil qui frise quand elle en parle. On la comprend. Entre les boums matinales, les petits déjeuneurs avec vue, les balades à l’aube et les chorés de Britney et de Beyonce, il y a de quoi être surexcité-e. Parce que c’est original, parce que c’est prévu pour nous mettre dans des bonnes conditions et parce que ça donne l’occasion de bouger nos habitudes et ça permet de libérer toute la malice qui est en nous. Hors du jugement et hors de la pression du regard extérieur. Effectivement, après ça, on feel good ! I MARINE COMBE Février 2020/yeggmag.fr/03



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