CÉLIAN RAMIS YEGG & THE CITY Épisode 57 : Quand j’ai fait une overdose de bleu et de rose... Fêtes de fin d’année et indigestions sont (parfois) synonymes. En terme de bouffe comme en terme de consommation. Mais là où le dégoût atteint son paroxysme, c’est dans les rayons des magasins, dans les catalogues et dans les publicités pour les jouets. Alors qu’on devrait voir la vie en vert et rouge, on se noie dans le bleu et rose (qu’on adore par ailleurs mais là beurk). Le sexisme latent et clairement affiché nous crée des remontées d’acides bien carabinées et on manque en prime de s’étouffer après chaque rejet. Alors ok, on ne peut nier une légère évolution ces dernières années tendant à présenter de plus en plus de jouets utilisés par les filles et les garçons. Mais on continue massivement d’étiqueter les jouets « domestiques et maternants », que l’on emballera dans un packaging rose, pour les petites filles et les jouets « bricoleurs et scientifiques », Janvier 2019/yeggmag.fr/32 que l’on emballera dans un packaging bleu, pour les petits garçons. Si Barbie honore désormais les femmes célèbres, à l’instar de Frida Kahlo, Katherine Johnson ou encore Amelia Earhart, Mattel souligne encore que ces poupées sont à destination des filles. Le féminisme marketing atteint ici ses limites donc et ça nous fait bondir. Heureusement, on sourit au son des chants de Noël version Osez Le Féminisme qui viennent chatouiller les oreilles des passant-e-s qui entrent ou sortent du centre commercial Colombia. C’est, comme chaque année depuis 2015, la campagne Marre du rose qui, en partenariat avec Pépite Sexiste, a permis l’édition d’un guide de Noël pour acheter moins sexiste ! De quoi faciliter la tâche des Mères et Pères Noël pour l’année prochaine… I MARINE COMBE |