CÉLIAN RAMIS cultés financières et matérielles. Dans le cas de la lutte contre l’exclusion et la pauvreté et dans l’accompagnement des personnes défavorisées, la priorité est mise sur l’alimentation, les vêtements et l’hébergement. L’hygiène faisant plutôt l’objet d’actions ponctuelles. « Il y a plein d’assos dans ce secteur. Peu sont spécifiques à l’hygiène. On a appelé les structures parisiennes et rennaises pour leur demander ce qu’elles pensaient du projet et elles nous ont dit de foncer ! Parce qu’il y a une forte demande. », nous expliquait Laure-Anna Galeandro-Diamant, en mars dernier. Bulles Solidaires, l’association qu’elle a fondée et qu’elle préside depuis septembre 2017, a pour vocation de collecter des échantillons et produits d’hygiène corporelle – non entamés, non périmés – via le bouche à oreille, le démarchage de pharmacies, les instituts de beauté et hôtels, les boites de collecte et les actions devant les supermarchés. « Au début, on s’est dit qu’on allait compter mais on a vite été dépassé-e-s. On a commencé à peser à partir de septembre 2018. On avait 198 kilos de produits collectés. », souligne Laure-Anna. En octobre, le chiffre monte en flèche. Près de 680 kilos récoltés en six collectes. « C’est trop trop bien ! », s’enthousiasme Anaëlle Giraurdeau, 20 ans. En étude pour devenir éducatrice spécialisée à l’école Askoria de Rennes, elle a effectué un stage de plusieurs mois dans l’association dont Décembre 2018/yeggmag.fr/16 focus la présidente effectue la même formation : « On a fait pas mal de missions différentes. La récolte de produits dans des magasins comme Biocoop ou Avril ou devant les supermarchés, la promo de l’association au festival Tam Tam, le tri et la préparation des colis pour le Secours populaire, le foyer Saint Benoit Labre de Rennes, les structures comme Le Puzzle, Leperdit, etc. On a trié les produits selon les besoins. On a tout un tableau avec le public de chaque établissement et le nombre de personnes. Ça aide à cibler au mieux les besoins. Si par exemple, c’est une structure dans laquelle il y a beaucoup d’hommes, on va mettre davantage de rasoirs, de mousse à raser, etc. Si c’est une structure qui accueille plutôt les familles, on va mettre des couches, des biberons, etc. Pour les femmes, plutôt des tampons ou des serviettes. Pendant les collectes, on en parlait pas mal avec les gens en les sensibilisant : vous êtes une femme, vivant dans la rue, vous n’avez pas de tampons ou de serviettes, vous faites comment ? » DROIT À LA DIGNITÉ Autre volet de l’association : la distribution. À travers les maraudes ou les salons. En 2017, un salon de coiffure éphémère et solidaire a eu lieu sur la place de la République à Rennes, auquel Bulles Solidaires a participé avant d’organiser son propre événement au CHRS de Vitré en avril puis en novembre. « Je suis aussi en formation d’éducatrice spécialisée, j’aurais pu être |