Yegg n°44 février 2016
Yegg n°44 février 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°44 de février 2016

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Yegg Magazine

  • Format : (170 x 240) mm

  • Nombre de pages : 34

  • Taille du fichier PDF : 14,1 Mo

  • Dans ce numéro : combattre les préjugés sur les boxeuses.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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CÉLIAN RAMIS
Celle qui Nature vive et dynamique, Marnie Duarte illustre la liberté. De par l’acharnement dans son travail et sa détermination, elle s’est armée de moyens pour la conquérir et la maintient désormais à flots au quotidien. Native de la région parisienne, installée à Rennes il y a 25 ans, elle rêve depuis l’enfance de faire du théâtre son métier. « Pour l’anecdote, une voyante avait un jour arrêtée ma mère dans la rue pour lui dire ‘’Un jour, ta fille sera sur les planches ». Voilà, c’est rigolo ! », nous dit brièvement la comédienne et metteure en scène. À 45 ans, elle a fini par donner raison à la prédiction de cette inconnue. Pourtant, son destin n’était pas tracé. L’époque n’encourageant pas l’exploitation des voies artistiques, elle s’oriente vers l’industrie pharmaceutique mais chatouillée par l’envie de refaire du théâtre et de travailler à son compte, elle enterre sa carrière de commerciale à 35 ans. Elle fonde alors la compagnie Les planches à sel, actuellement société de production de spectacles rebaptisée 11 sort ce soir. La comédie la saisit rapidement. « Ça a été un long parcours d’autodidacte. J’ai beaucoup observé. La comédie, ce n’est pas simple, on ne peut pas faire de l’à peu près. », préciset-elle. Maitriser les techniques et les règles, être à l’écoute du public venu s’amuser, le genre demande discipline et rigueur. Au delà du texte à retenir, il est indispensable de faire corps avec le personnage, « de l’aimer et le comprendre même dans ses actions qui vont à l’encontre de nos convictions parfois ! » Ces exigences lui collent à la peau car en plus d’appréhender tous ces individus fictifs, elle doit revêtir plusieurs casquettes pour mener sa barque à bon port en gérant le graphisme des affiches, la communication, les relations publiques et la direction des comédien-ne-s. Aujourd’hui associée, elle partage les missions de la direction artistique avec François Rimbau et la direction financière avec Thierry Marques, son mari, chargé également de la diffusion. Marnie possède une aura captivante, bordée par un joli sourire et un regard empli de comprend ses personnages douceur. De sa bonne humeur et sa franchise se dégagent bienveillance et tendresse. Et on comprend qu’elle aime tous les personnages qu’elle campe, manière d’explorer librement toutes les facettes de sa propre personnalité, et qu’elle ait réussi à incarner sans jugement Madame Hortense, dans la pièce dramatique qu’elle a ellemême mise en scène, Les demoiselles d’Avignon. Une matrone dure, rigide, méchante de prime abord. « Elle ne me ressemble pas à la base et j’ai vraiment eu des difficultés à entrer dans ce personnage car je ne me sentais pas la capacité d’être aussi dure qu’elle. Et finalement, c’est une femme qui a du s’en sortir seule et elle n’est pas si mauvaise, elle est attachée à ses filles », explique celle qui à présent s’avoue fière de faire corps avec la tenancière du bordel barcelonais qui accueillait le jeune Picasso. On saisit alors sa capacité à passer de la comédie, qui demande « de la technique et de l’énergie », au drame, qui fait appel « à l’empathie ». La passion jaillit dès qu’elle aborde le contenu des pièces qu’elle monte, en particulier celle-ci, qui a mené l’équipe à vivre « un conte de fée » au festival d’Avignon en 2015. Elle, qui puise sa reconnaissance dans la progression des comédien-ne-s qu’elle accompagne, se délecte du succès de cette pièce aux valeurs féministes qu’elle partage, composée de toutes les facettes féminines. Les Demoiselles feront d’ailleurs un arrêt au Sabot d’or à Saint- Gilles, près de Rennes, le 4 mars à l’occasion du festival Comédie, proposé par 11 sort ce soir. La veille, dans la même salle, Marnie Duarte présentera sa première comédie, Last night l’hypnose saved my life, dans laquelle elle joue une présentatrice blasée par son métier et chargée d’animer une conférence sur l’hypnose. Pour l’écriture de ce spectacle - auquel participe l’hypnothérapeute Thomas Desdoit - qui s’annonce drôle et interactif, elle puise dans son expérience professionnelle d’animatrice de soirées et déterre son bref passé de coach mémoire. Décidément, Marnie Duarte n’a pas fini de nous émerveiller. I MARINE COMBE Février 2016/yeggmag.fr/03



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