Une association à but non lucratif NaTrue a choisi de s’organiser sous la forme d’une association, dont le but affiché n’est pas de faire des profits (pour preuve : au vu des bilans financiers, en 2014, les frais de certification des matières premières sont passés de 200 à 50 € alors que ceux pour les produits finis avaient été réduits à 200 € au lieu de 300 en 2013), mais bien de promouvoir la qualité et la disponibilité des cosmétiques naturels et biologiques. Cela passe notamment par l’adaptation régulière des critères du référentiel, pour tenir compte à la fois des progrès techniques et des attentes des consommateurs. Dans la même optique, NaTrue a désormais recours aux services de l’IOAS (International Organic Accreditation Services), un organisme de certification indépendant, pour garantir le strict respect des critères et accroître la crédibilité du label. Les piliers du développement NaTrue a d’abord une ambition : devenir la référence préférée (pour ne pas dire : naturelle) de toutes les L’Eau naturelle parfumée « Jardin de Vie Grenade » bénéficie du niveau 2 de la certification NaTrue. Avec 94% des ingrédients issus de culture biologique contrôlée, elle intègre la catégorie « cosmétiques naturels en partie biologique » et se positionne à la limite du niveau 3 qui en exige 95% (lire page 19). parties prenantes de la cosmétique naturelle et biologique, pas seulement en termes de nombre de certifications mais aussi d’excellence. Pour tendre vers cet objectif, NaTrue se base sur deux piliers principaux : la promotion et développement du label pour garantir la disponibilité de la meilleure qualité possible pour les consommateurs à travers le monde, la participation et contribution aux décisions règlementaires de l’Union Européenne pour promouvoir la disponibilité d’ingrédients naturels et biologiques de haute qualité et pour défendre ces cosmétiques au profit des consommateurs dans le monde entier. La voix des cosmétiques naturels C’est même ce deuxième pilier qui est présenté comme le plus important. NaTrue revendique ainsi clairement son action de lobbying à Bruxelles, et entend encore renforcer son rôle dans les groupes de travail de la Commission européenne ou dans les instances de normalisation comme le CEN 1. Même si l’association ne peut pas y voter (seuls les représentants des États membres ont cette prérogative), elle peut y faire entendre sa voix, et elle y est considérée comme un partenaire essentiel. Et c’est un point important car aujourd’hui, plusieurs réglementations en préparation sont l’objet d’inquiétudes pour le secteur des cosmétiques naturels et biologiques. Car s’il n’existe pas à ce jour de définition « officielle » de ce qu’est un produit cosmétique naturel ou biologique, certaines pourraient voir le jour prochainement, notamment au travers d’une norme internationale actuellement en discussion. « L’initiative de cette norme revient au secteur cosmétique conventionnel », précise Ramon Stroink, membre de NaTrue pour Weleda. « Une 16 Revue Weleda automne-hiver 2015 |