W-Fenec n°37 mai/jun 2019
W-Fenec n°37 mai/jun 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°37 de mai/jun 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : www.w-fenec.org

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 74

  • Taille du fichier PDF : 14,7 Mo

  • Dans ce numéro : membrane...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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POSTE 942 Long replay (BeerBearBoar Prod) Poste 942 a de la suite dans les idées ou alors ce sont d’éternels insatisfaits... En tout cas, depuis 2016, ils nous peaufinent des titres, les servent et les resservent... Ce Long replay est en effet une version « améliorée » de leur Long play sorti il y a 2 ans (avec un line-up différent), on retrouve donc des morceaux qu’on connaît déjà (deux étaient même présents sur Extended play ² dès 2016) et un poil de nouveauté (quand même, « Kill the princess » montre vers quoi devrait tendre le combo à savoir encore plus de guitares). Les plus fans pourront voir l’évolution du titre « 49.3 » (agrémenté d’un solo), les autres apprécieront les progrès en termes de son et les Béotiens découvriront un groupe de rock véner un peu à l’ancienne. Le genre de gars qui travaillent leur voix au whisky, qui nettoient leurs cordes avec de la bière et tapissent les peaux de batterie avec un peu de cendres pour étouffer un poil les frappes. Avec des influences purement seventies, un penchant pour le swing et aucun complexe à tenter des trucs qui sortent de l’ordinaire (la cornemuse qui déboule sur « Whiskey », le détournement de « Ghostbusters » en morceau caché...), les Varois ne font pas comme tout le monde et refusent de se laisser enfermer dans un tiroir. Allez, maintenant, on se met au boulot et on compose du son neuf ! Oli ZE GRAN ZEFT Gorilla death club (Cargo records)) Après les villes imaginaires de San Andreas, Los Santos ou Vice City, GTA 6 poserait-il ses guns et le ghetto blaster à Toulon ? En tout cas, on a déjà la B.O. de l’éventuel futur épisode avec le bien nommé trio Ze Gran Zeft. Pour reprendre l’idée d’une city imaginaire à l’image du jeu video, ils ont peut-être voulu créer un mix entre l’electro punk de la banlieue londonienne (Prodigy), le hip-hop de New York (Beastie Boys) et le rap metal deL.A. (RATM). En tout cas, on voyage. On prend même quelques G et autres flips, tellement les styles s’entremêlent et osent d’improbables mix. Ce trio composé de Boots, Sideman et Taipan a mis dix ans à sortir ce premier EP, mais l’a peaufiné jusqu’à plus soif. Gavé d’un flow majoritairement agressif, dopé aux riffs lourds, truffé de samples divers et variés, de parties electro surprenantes, c’est un maxi burger multicouches de 6 étages qu’il faut essayer de digérer. A l’instar des Parisiens de The Wiggar Overdose, Les Toulonnais de Ze Gran Zeft débarquent pour foutre le bordel dans tes oreilles. Ils tournent déjà pas mal outre-Rhin, faudrait penser urgemment à les célébrer en mode local. Eric BINIDU Nouvel ancient (Kythibong) Le label Kythibong Records, grand défenseur de musiques exigeantes (Chocolat Billy, Deerhoof, L’Ocelle Mare...), a sorti il y a six mois le nouvel album de Binidu, formation comptant dans ses rangs des membres de Pneu, Fordamage, My Name Is Nobody ou encore F.U.T.U.R.OS.C.O.P.E. Loin de ses derniers en terme de style, Nouvel ancient n’en reste pas moins un album difficile à appréhender. Non seulement car il n’a pas de réel pedigree, tout juste pourrait-on le qualifier d’ » art rock » ou de « free-rock », termes qui ne veulent pas dire grand chose, mais aussi et surtout parce qu’il navigue entre le chaud (« Centaurs ») et le froid (« Melted tower ») , entre un certain minimalisme (« Tropical rain ») et une transe bruitiste imparable (« Missing datas ») qui, mis bout à bout, déboussole totalement pendant 40 minutes. Pour autant, ne faisons pas les vierges effarouchées, Binidu n’est clairement pas un OMNI, et si les compositions du trio me font penser à la démarche artistique d’Akron/Family, d’Animal Collective, de 31Knots ou bien même par moments de Dirty Projectors, c’est parce qu’il maîtrise autant son espace sonore que les émotions qu’il suscite à travers ses instruments et ses voix parfaitement maîtrisés. Ted 67EN BREF
EN BREF 68 PUTS MARIE Catching bad temper (Two Gentlemen/Yotanka/PIAS) Avant de célébrer leur vingtième année d’existence, les Suisses de Puts Marie ont fait paraître un nouvel album en septembre dernier, trois ans après Masoch I-II, disque salué par la critique qui marquait le retour du quintet après une longue pause. Catching bad temper poursuit dans la veine de leur traditionnel rock protéiforme dont les saveurs se marient autant avec des phrasés hip-hop, du jazz ou bien des accords de blues. Ses sept morceaux sont le témoignage d’un groupe en pleine possession de ses moyens, la preuve d’une habileté incroyable à taper juste, à placer les émotions aux bons moments, en clair, on s’abandonne aisément à la félicité que procure chaque plage. Cette galette est garnie du flow dégoulinant et maniéré de Max, peut-être plus qu’à l’accoutumé pour éviter très certainement l’autoparodie, et d’un groove impudent, culotté parfois, qui fait mouche. Mais les Biennois savent aussi mettre de l’eau dans leur vin et immerger l’auditeur dans une mare de blues tristounet (« Indian girl ») ou dans des atmosphères grouillantes de saturations (« Garibaldi »). Puts Marie n’est jamais là où l’on l’attend et reste, notamment de part la richesse de ses influences, une énigme au sein de cette scène rock européenne. Ted CONFERENCE OF THE BIRDS Conference of the birds (Shlo Music) Duo composé de deux Parisiens fans de guitare comme d’expérimentations électroniques, Conference of the Birds livre un premier EP soigné où la pop se veut froide malgré la voix chaleureuse de César. La mélancolie comme l’importance accordé aux rythmes (qui passe aussi par l’absence d’un tempo trop marqué) peut évoquer certains travaux de Thom Yorke/Radiohead quand les machines s’en mêlent (« Fulcanelli ») tandis que la guitare aventureuse et les boucles vaporeuses de Daniel nous emmènent sur des territoires défrichés par Syd Barrett, même si le timbre de voix colle plus à celui de David Gilmour (« Red, rose and white » alors que je dirais plutôt que « Green is the colour ») , les amateurs de littérature persane sont donc capables de grands écarts (et poussent même un peu plus loin avec l’instrumental « Anoia »). C’est quand ils équilibrent les ébats qu’ils tirent véritablement leur épingle du jeu, sans renier leurs influences, ils écrivent alors des morceaux poignants, aussi envoûtants qu’électrisants (« Satan is wiser », « Fairy »). A noter que le groupe se produit avec le renfort d’une session rythmique, ce qui pourrait faire évoluer leur identité dans l’avenir... A suivre donc. Oli WHEEL Moving backwards (Odyssey Music) Des années que tu attends le prochain album de Tool comme un toxico espère sa dose et toujours rien à te mettre dans l’oreille ? Je te propose Wheel en produit de substitution. Formé d’un Anglais et 3 Finlandais, Wheel opère dans le rock progressif avec une forte inspiration de la bande à MJK  : tracks étirés et lancinants, guitares oppressantes, basse lourde, batterie renforcée de percussions, et un chant chargé en émotions, entre plaintes et hurlements. Après 2 EPs en 2017 et 2018, les 7 titres de Moving backwards t’emmènent dans cette belle atmosphère sombre et enivrante, poétique et torturée. Et les 3 tracks qui flirtent chacun les 10 minutes (le superbe ‘Wheel’), prennent le temps de t’envoûter. On pourrait crier au plagiat ou à la copie, mais Wheel le fait tellement bien, qu’on en oublie la muse. Tool a créé un style, Wheel en est le digne représentant. CQFD. Quant aux fans intégristes de Tool qui hurleront au blasphème, d’une part, toute œuvre artistique est inspirée et inspirante, d’autre part, Tool n’a qu’à sortir un album tous les 2 ans, comme tout le monde. Eric



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