W-Fenec n°37 mai/jun 2019
W-Fenec n°37 mai/jun 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°37 de mai/jun 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : www.w-fenec.org

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 74

  • Taille du fichier PDF : 14,7 Mo

  • Dans ce numéro : membrane...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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BOOZE BROTHERS The lemming experience (L’autre distribution - Les Jeudis du Rock) Alors ce n’est pas parce que les Rosbifs ont décidé de quitter l’Europe que toutes les îles Britanniques vont nous tourner le dos et que l’on ne pourra plus profiter de l’héritage culturel des terres celtes et du rock anglais (puis de toute façon, la musique se fiche du Brexit et c’est tant mieux). Et puis les Booze Brothers seraient bien embêtés. Eux qui réunissent les instruments et les mélodies qui baignent dans l’Irish rock, avec d’autres instruments traditionnels plus méridionaux (le bouzouki par exemple), en rajoutant une rythmique et une guitare punk. Ne s’arrêtant pas à ça, ils peuvent aussi dévier vers de l’Irish folk presque traditionnel, se chauffer sur un p’tit ska punk trad, faire une reprise d’un titre des Pogues, s’amuser sur une version slave (avec l’accent !) d’une chanson trad irlandaise. Chacun des 10 titres ayant une consonance particulière. Un grand fourre-tout en définitive ? Alors non, car depuis 20 ans que ces Toulousains brassent tout ça, ils savent y trouver le liant qui va bien. Et surtout, c’est quand même plus orienté Dropkick Murphys qu’un imaginaire Celtic Best of chez Real World Record. Peut-être une certaine idée de l’Europe, en tout cas, cette vision multiculturelle est très sympathique. Eric THE ONE ARMED MAN #1 (Flying Cow Prod) Pour cette année, The One ArmedMan a prévu de sortir deux EPs d’où le nom de celui-ci, #1. Une nouvelle aventure en deux parties qui sonne un peu comme un nouveau départ car les Strasbourgeois abattent désormais à fond la carte du rock, délaissant leurs amours pour le blues, l’americana ou le folk, influences évidentes sur leurs précédents travaux. Les guitares sont électriques et reliées à des distorsions bien branchées, les mesures sont nerveuses et même quand le tempo se ralentit, sur un « What if » pas forcément très inspiré, la tonalité reste rock. Les cinq titres qui précèdent cette incartade mielleuse sont bien dans le rythme, mettent en avant une basse agréablement grave et un chant porteur de mélodies bagarreuses. Notre manchot se la joue bandit charmeur, le ténébreux de service qui rafle la mise en fin de soirée sans sembler avoir rien fait pour... Pourtant tout était minutieusement préparé, les petits breaks, les relances discrètes, les profondes respirations avant de livrer ses sentiments sans détour, un truc vrai avec une pointe de nostalgie pour montrer que les expériences ont construit le bonhomme (« We were kings »). A ce petit jeu, The One ArmedMan se forge une identité différente et y gagne assurément. Oli Ted OWLS ARE NOT Radio tree (1000Hz) Après avoir été le représentant d’un rock électronique singulier et un tantinet expérimental à travers Isnot en 2016, les Polonais de Owls Are Not sont allés exploiter une autre forme d’art, histoire de désorienter son public. Et il y a de quoi l’être ! Car Radio tree est le fruit de six mois de recherches en ethnomusicologie au Malawi et en Tanzanie par son leader Piotr Dang. D’ailleurs, ce dernier a profité de l’occasion pour produire le nouveau disque de Tonga Boys, une figure de la musique malawienne. On assiste donc à une réalisation sous forme de transmission radio combinant musique africaine, programmations électroniques à la fois sophistiquées et dépouillées, et autres fantaisies liées à ses recherches, comme ces travaux de saccades façon techno que l’on se prend en pleine face dès l’introduction du disque. Ce quatrième album est un vrai travail collaboratif, 4 des 6 titres ont été composés avec des chanteurs de l’Afrique de l’Est et l’ambiance qui s’en dégage nous fait l’effet d’une musique d’un autre temps qu’on aurait jamais eu l’occasion de découvrir avant. On reste donc bouche bée face à des choses qu’on ne maîtrise pas totalement, comme des sessions d’improvisation en direct à la radio sur lesquelles on tomberait par hasard. 63EN BREF
EN BREF 64 JUNE BUG A thousand days (Atypeek Music) June Bug, duo basé à Lille et mené par la chanteuse anglaise Sarah June, a sorti l’année dernière son premier album intitulé A thousand days. Notre premier contact avec cette formation electro-pop, lauréate des Inouïs du Printemps de Bourges en 2016, passe par des titres planant, soyeux avec une agréable sensation de surprise (« Now », « Paper guns ») dans laquelle la voix douce et mélodieuse tient une place forte. C’est à partir de « Reasons » que les guitares commencent à s’électrifier sérieusement, c’est alors une face plus folle et sombre que le duo montre notamment avec ses excellentes programmations électro comme sur l’entraînante « Freaks » ou « Left out ». Après avoir montré en cinq morceaux dans quel bain il se baigne, June Bug va jouer du yo-yo le reste de ce disque avec des passages pas toujours très inspirés voire carrément ennuyant (« Mama », « By the fire ») mais très vite effacé par des instants de grâce (« Does it matter ») et de fausse naïveté dans le ton (« Let it rest »). C’est cette double-facette, cette ambivalence chaud-froid, ses univers calmes et tempétueux qui risquent fort de plaire aux personnes qui auront la chance de les croiser sur la route ou en festival. Car potentiel de séduction il y a. Ted EP IN FLUID ilier STEP IN FLUID Back in business (Klonosphere)rs< i ; itiixr55 Bien occupés par leurs autres projets, les membres de Step in Fluid se retrouvent après un trou de 8 années pour sortir un nouvel album avec un nouveau camarade de jeu en la personne de Gérald (lui aussi officie dans Trepalium) qui amène un clavier qui ne peut que renforcer la couleur prog’de ce combo qui n’existe qu’à certaines saisons... Les fans de musique métal instrumentale font avec cette rareté et vont pouvoir profiter de ce retour aux affaires avec un opus moins jazzy que One step beyond et plus proche de la mouvance « math » (et donc prog’). Les Poitevins veulent nous faire bouger et l’annoncent clairement (« Booty shake ») même s’il n’est pas toujours évident de coordonner ses mouvements avec la musique (« The funk bot dance »). On peut sortir les déhanchés, s’adonner à des pauses langoureuses (avec le côté lounge de « Westside step) ou tenter une chorégraphie improbable pour suivre « The stranger ». Tu l’auras compris, Step in Fluid s’écoute plus qu’il ne se danse, le son peut être agressif (« Sex à pile », rassure-toi, ils sont plus inspirés pour composer sans les mots) autant que reposant (« From a friend » avec le saxo de Matthieu venu de Klone pour l’occasion) voire bucolique (la promenade « Sex in an elevator » avec la flûte traversière de Rémi (Magma)). Oli M.C. SALÔ Sibylline (L’Autre distribution - Etic System) Alors, dans la famille Stupeflip, je voudrais Cadillac... - Trop tard, fallait passer il y a 4 mois, tu aurais pu écouter Originul, son album solo. - Ok, alors je voudrais King Ju. - Ah pour lui, c’est peut-être trop tôt ou pas, mais j’ai pas, tu pioches. - Bon, alors je demande M.C. Salò. - Ah ça, j’ai ! Tiens, et ça s’appelle Sibylline. Voici donc un autre album solo pour un des apôtres de la religion du Stup. C’est la face la moins agressive duC.R.O.U. qui déroule ses 14 tracks. Un mélange de samples sobres, un rythme tranquille aux beats cools, et le flow de M.C. Salò, monocorde et lancinant, tout ça dans un style de message à caractère informatif. Des textes qui s’imprègnent de la vie quotidienne racontée par le prisme d’un kaléidoscope hallucinant. Parfois rejoint par Oliboy Skiboy, autre protubérance musicale electro hippop improbable, ainsi que Cadillac et King Ju chacun sur un titre, M.C. Salò t’invite sur sa planète barge et poétique, évidente entité de la galaxie Stupeflip. Les lapins hardcore seront ravis, les rongeurs plus exigeants regretteront l’ère du Stup, car M.C. Salò n’en délivre qu’une facette. Eric



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