W-Fenec n°37 mai/jun 2019
W-Fenec n°37 mai/jun 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°37 de mai/jun 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : www.w-fenec.org

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 74

  • Taille du fichier PDF : 14,7 Mo

  • Dans ce numéro : membrane...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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The Young Gods à la Maroquinerie, le 22 mars 2019 11 INTERVIEW
LES DISQUES DU MOMENT 12 mer totalement cet album en live, pas se cantonner à deux morceaux et éparpiller les plus connues ci et là. Le but c’était vraiment de raconter cette nouvelle histoire des Young Gods car elle nous botte bien. Vous avez lancé deux clips (« Entre en matière » et « Tearup the red sky ») avec le même réalisateur, Augustin Rebetez, et la même technique en stop-motion, en noir et blanc. Vous lui avez commandé une série ? Franz  : Non, du tout, cela ne concerne que ces deux chansons. En vérité, cela s’est tellement bien passé avec Augustin qu’on a décidé d’en faire deux. C’est un gars qui travaille de manière assez spontanée, et puis j’avais pas mal parlé avant avec lui, il me disait qu’on pouvait faire des plans mais que c’était sur le moment qu’on déciderait comment les exploiter car ça dépendait de plein de choses. On voulait une ambiance nocturne avec un travail sur les flous. Et puis, il s’est avéré que Cesare a eu un accident la veille du tournage, donc tout ce qui était prévu s’est retrouvé condensé en une seule journée ce qui fait qu’on a commencé le matin avec un soleil tapant, bref c’était pas prévu comme ça, on s’est débrouillé, on est allé dans des champs à côté de chez Cesare, on a fait des essais. Augustin avait vraiment une idée vague dans la tête, comme je te disais, il est très spontané, il décide sur le tas ce qu’on doit faire concrètement. Mais par contre, question technique, il ne tâtonne pas du tout, j’ai découvert son travail dans une biennale de l’image. Il y avait tout un soussol représentant son univers, ses sculptures, ses vidéos, ses photos, ses textes, il fait même une espèce de rap surréaliste aussi, c’est un artiste pluridisciplinaire, bref, j’avais vu une série de films qu’il avait fait qui s’appelait « Skeleton » avec un comédien qui avait ce truc saccadé un peu burlesque. Je me suis dit que cet univers cinématographique irait bien avec notre titre « Figure sans nom », que ça lui donnerait une autre approche, surtout que le sens du titre n’est absolument pas clair. Par le biais de ce clip, il a donné à la chanson ce truc un peu dadaïste qui fait référence au vieux rock psychédélique, je pense à Pink Floyd notamment. Sur le moment du tournage, on n’y avait même pas pensé et une fois le tout produit, on se rend compte que c’est parfait. C’est à partir de là qu’on lui a demandé de faire le clip de « Tearup the red sky ». Parce qu’avant de commencer le premier clip, on lui avait soumis ces deux morceaux pour qu’il choisisse lequel lui branchait le plus, il nous a dit qu’il pouvait faire les deux. Il bosse super vite, on a fait une journée de tournage par clip, le deuxième on l’a fait de 5 heures du matin à minuit, c’était super agréable comme moment, on a pas beaucoup d’expérience en matière de clip et beaucoup ne nous ont pas convenus. Je crois que parmi tous nos clips, seuls « Lucidogen » et « Envoyé » nous plaisent. D’ailleurs, je pense qu’Augustin s’est inspiré du clip d’ » Envoyé » pour celui de « Tearup the red sky » parce que tu nous retrouves dans une usine, dans la même configuration, sauf que c’est 30 ans plus tard. Cesare t’as de nouveau un bureau, ouais, je crois qu’il y a un clin d’œil. Est-ce qu’après 12 albums studios, et hormis vos collaborations, vous pensez que les Gods ont encore des pistes à explorer musicalement, peuvent encore prendre de nouvelles directions ? Franz  : Oui, je pense qu’on a encore beaucoup de choses à explorer. On a encore pas mal de matériel sonore de cette résidence qu’on n’a pas encore exploité, on verra. Pour l’instant, on va être pas mal occupé à défendre cet album sur scène, donc je ne sais pas comment ça va se passer après cette période. Si tu veux, on écoute les trois beaucoup de choses communes ou pas, on évolue toujours comme les artistes qu’on aime d’ailleurs. Quand t’écoutes Everybody knows sorti il y a 9 ans maintenant, tu sens déjà qu’il y a une volonté d’aller vers une direction proche de Data mirage tangram. On avait cette envie d’improviser déjà mais on ne savait pas comment le faire, là on a eu cette occasion immanquable en plus de le faire en public. Mais je me souviens qu’on en parlait déjà à l’époque avec Alain (Al Comet), il voulait improviser en studio mais c’était délicat car avec les machines et les percus, c’était tout un binz, ça commençait à baver de partout sur les pistes et tout, et puis d’un point de vue technique aussi c’était compliqué. Bernard  : C’est clair, mais concernant le dernier album, c’était un mélange d’envies et d’opportunités, et probablement que dans le futur on réitérera peut-être cette expérience. Il y a toujours une différence entre ce qu’on a envie de faire et ce qu’on fait au final. On n’est pas un groupe qui compose en tournée, on se concentre uniquement sur les dates à faire, et puis nous n’avons pas de guitare dans le tour-bus, ni même de petit enregistreur. Les Gods, c’est plus une question de recherches sonores qu’une recherche de suites d’accords ou de mélodies. Quand on compose, on a le besoin de se retrouver dans une situation de liberté avec du temps pour accoucher de quelque chose. En tout cas, et je parle pour moi, l’expérience de ces dernières années me pousse à poursuivre dans cette voie. Quelle explication faites-vous au titre de ce nouvel album ? Franz  : Data mirage, ça fait référence au big data. Beaucoup de décisions qu’on prend, nos actes et nos désirs sont gérés par des algorithmes. Tout ça commence sérieusement à régir nos vies, j’ai l’impression que ça ne dérange personne mais dans la communauté scientifique, on constate que des



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