W-Fenec n°35 déc 18/jan-fév 2019
W-Fenec n°35 déc 18/jan-fév 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°35 de déc 18/jan-fév 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : www.w-fenec.org

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 76

  • Taille du fichier PDF : 13,9 Mo

  • Dans ce numéro : Mass Hysteria...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 66 - 67  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
66 67
BRANT BJORK Mankind woman (Heavy Psych Sounds) Pas facile de se renouveler quand on s’appelle Brant Bjork. Pour cet énième album solo (enfin, co-écrit avec son pote Bubba Dupree et la participation d’autres vieux amis comme Nick Oliveri, Armand Secco Sabal et Sean Wheeler que l’on remarque un peu plus que les autres sur « Pretty hairy ») , l’exbatteur a décidé de particulièrement soigner les sons (quelle chaleur !) et de mixer le distordu au flamboyant pour un résultat de grande classe. Sur une base stoner (évidemment), sa dame de pique s’habille d’un peu de psychédélisme (comme d’habitude) mais va surtout chercher dans le blues et une ambiance sixties/seventies à la cool, celle de Woodstock où bons nombres d’inspirateurs de cet opus étaient réunis sur scène (Jimi Hendrix, Santana, Grateful Dead, Crosby, Stills, Nash and Young ou encore Jefferson Airplane). L’ensemble sonne donc moins « desert rock » malgré la couleur particulière de sa guitare et offre un voyage dans le passé un peu plus lointain que celui de Kyuss, forçant le lascar à sortir quelque peu de ses schémas classiques et lui permettant de se faire plaisir avec les percus et les effets (« Swagger & sway ») ou quand de petits trucs changent pas mal la donne... Well done. Oli SOME SMOKING GUYS Regular faces (Beside) Aaah... le tout début des années 90’s, le rap et la musique électronique explosaient et on se demandait si le rock allait survivre à cette double déferlante. Et avant que le grunge ne rappelle aux b-boys et aux DJs que la guitare avait encore quelque chose à dire, le rock subsistait toujours, mais dans un forme plus pop rock, entre froideur et mélancolie. Les Parisiens de Some Smoking Guys nous font faire un petit voyage en ces temps pas si anciens, avec leur premier album Regular faces. Et ils ont la bonne idée de nous offrir le meilleur des sonorités de l’époque  : une partie instrumentale sobre, à la recherche des quelques notes mélodiques et atmosphériques qui suffisent à accompagner un chant torturé et habité. Inspiration 90’s, mais avec quelques riffs plus contemporains comme sur « Devil » ou « Shiny day », mais aussi quelques incartades presque electro pop sur « Vision of the past ». En conclusion, les 5 gaziers de Some Smoking Guys nous gratifient d’une pop rock intelligente et sombre, accessible, simple mais surtout pas simpliste. Eric HELL IN TOWN Bones (Autoproduction) Petit rythme, riff gras, bel hurlement, Hell In Town frappe avant d’entrer, en entrant et en sortant ! Même si ensuite les Bordelais montreront qu’ils sont capables de plus de délicatesse, leur entrée en matière est fracassante ! Lourd à souhait option enclume/marteau, leur heavy-stoner-sludge fait de l’effet dès « Wilder », pas forcément le plus sauvage des 7 titres de ce Bones qui n’est que leur deuxième production depuis 2010 (la faute à divers mouvements au sein du groupe dont Matt DMS (basse, chant, enregistrement) semble être la colonne vertébrale). Une fois le pied à l’étrier, la chevauchée se poursuit avec davantage de déliés (quelques éléments - autant à la guitare qu’au chant - me font penser à Alice in Chains) et un goût prononcé pour enfoncer le propos quitte à le balancer l’accord en boucle sur un paquet de temps. Avec la belle mélodie bien puissante sur « Into the dawn » (à la Headcharger ?) , le groupe accorde une joute à son arc (désolé, j’ai contrepétré) et dévoile un peu d’émotions bien vivantes là où on ne voyait qu’un fatras digne d’un ossuaire de Douaumont (bon anniversaire la Grande). Ces instants plus calmes volent en éclat avec les trois derniers titres et notamment le plus énervé d’entre eux, l’ultime « Bones », tout en rage et empreint d’un peu de folie macabre. Oli 67EN BREF
EN BREF 68 SHOEFITI Fill the silence with your desires (Autoproduction) Si tu trouves l’artwork de ce nouvel album de Shoefiti particulièrement réussi, tu as bon goût et tu ferais bien de te dépêcher (s’il n’est pas déjà trop tard) de te procurer la version collector « livre audio » qui recueille des photos du même style et l’album. Si tu aimes l’indie rock noisy dans la trempe de Sonic Youth, Pavement ou Fugazi, tu peux te contenter de Fill the silence with your desires qui comblera toutes tes attentes. Que tu aimes les titres ultra speed où tu n’as pas le temps de réfléchir au pourquoi du comment que le morceau est déjà terminé (« Spotlight ») , les plages qui semblent interminablement douces (« She undress », « Atlas ») , celles qui offrent un chant dégueulasse mais accrocheur quand même (« Victorious ») ou les tracks qui jouent la carte noisy à fond multipliant les riffs qui s’entrecroisent et les effets (« Maura1982 ») , tu trouves ton bonheur pour remplacer le silence qui emplissait l’atmosphère. Monte le son et dépose donc dans l’air tes désirs et si tu ne sais pas trop sur quel pied danser, envoie l’éponyme « Fill the silence » qui fait une synthèse de tous les talents de Shoefiti, et le fait qu’ils soient nombreux ne gène en rien le plaisir qu’on a de les (re)découvrir. Oli ZENZiLE 5 EETS ZENZILE 5+1 - Zenzile meets Jayree (Yotanka/PIAS) Après plus de dix ans de digressions rock, pop, soul, jazz ou encore blues (la liste n’est pas exhaustive), Zenzile revient à ses premières amours  : le dub ! Certains ne cacheront pas leurs joies, surtout que le quintette reprend sa formule 5+1 (la dernière datant de 2003 avec Vincent « Cello » Segal) avec un chanteur qu’ils connaissent bien puisqu’il s’agit de Jay Ree, celui qui a accompagné les Angevins sur l’album Electric soul sorti en 2012. Une suite de petits retours en arrière, ou simplement un regard dans le rétro pour formaliser un présent tout en se nourrissant de l’expérience vécue depuis cette mise à l’écart volontaire plus ou moins totale du skank. Et donc, ça donne quoi ? Et bien, aussi bizarre que cela puisse paraître, ce 5+1 est en réalité très varié en couleurs ! La voix protéiforme de Jay Ree aidant, qu’elle soit soul, en crooning, ou en spoken word, accompagne toutes les personnalités des morceaux. En parlant de ça, chaque titre possède deux versions (originale et remixée), comme ça, il y en a pour tout le monde. On retrouve bien évidemment la palette sonore dub du groupe avec ses effets (echo, reverb...), sa grosse basse tonitruante, les sons tranchants des guitares, le saxo sexy, et les sons cosmiques des claviers. La bande son parfaite pour « chiller ». Ted SEVEN AGES I don’t mind (Autoproduction) Six ans que l’idée du groupe existe, trois qu’il connaît le même line-up, qu’il compose et joue sur scène, Seven Ages a décidé cette année de se lancer dans la cour des grands en n’étant plus juste un groupe pour les potes et les bars. Pour cela, ils ont décidé d’enregistrer dans les meilleures conditions des titres qu’ils connaissent bien (dont leur toute première compo « I don’t mind » qui donne son nom à l’EP qui est presque éponyme), tant pis si certains ont déjà eu cet honneur (on retrouve deux titres sur l’EP Dead signal zone paru en 2017). Les Parisiens ont eu bien raison et franchissent le fameux cap avec quatre plages qui fleurent bon le pop-rock option brit touch (du côté des Arctic Monkeys ou Supergrass en gardant la spontanéité et gommant l’insouciance). Énergie débordante, instruments bien en place, chant mélodieux accrocheur, gimmicks de guitare percutants, en moins de quinze minutes, leurs messages sont reçus cinq sur cinq. Aussi à l’aise avec la distorsion qu’avec les rythmes, Seven Ages nous offre une belle carte de visite avec ces titres entêtants qu’on prend plaisir à chantonner avec eux. Oli



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :


W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 1W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 2-3W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 4-5W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 6-7W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 8-9W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 10-11W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 12-13W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 14-15W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 16-17W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 18-19W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 20-21W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 22-23W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 24-25W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 26-27W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 28-29W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 30-31W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 32-33W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 34-35W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 36-37W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 38-39W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 40-41W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 42-43W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 44-45W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 46-47W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 48-49W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 50-51W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 52-53W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 54-55W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 56-57W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 58-59W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 60-61W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 62-63W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 64-65W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 66-67W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 68-69W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 70-71W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 72-73W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 74-75W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 76