W-Fenec n°35 déc 18/jan-fév 2019
W-Fenec n°35 déc 18/jan-fév 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°35 de déc 18/jan-fév 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : www.w-fenec.org

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 76

  • Taille du fichier PDF : 13,9 Mo

  • Dans ce numéro : Mass Hysteria...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 58 - 59  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
58 59
DEAFHEAVEN Ordinary corrupt human love (Anti-) Encore une chronique (va lire l’article sur Clutch) où l’absence d’Aurelio se fait ressentir (Reviens The !) , car Deafheaven est un de ces groupes pour le moins clivant pour lesquels il vaut mieux être « dedans » à 200% pour en parler correctement. Et ce n’est pas mon cas. Autant je suis tout émoustillé quand les instruments se la jouent rock tranquille voire pop délicate avec un peu de mélodies au chant ou des mots parlés bien placés (le superbe « Near » ou le « Night people » où les copains/copines de Chelsea Wolfe viennent squatter). Autant j’ai du mal avec les parties black metal option chant d’outre-tombe, brouillage de spectre et destruction rythmique en règle à base de double pédale et de riffs ultra saturés (« Canary yellow », « Glint »). Quand les deux aspects (pour le moins opposés et c’est ce qui fait le sel de Deafheaven) se croisent et régulent leurs (h)ardeurs, la sauce reprend quelque peu (« You without end », « Worthless animal ») mais la crainte (justifiée après plusieurs écoutes) que le duo ne reparte dans l’extrême dans les minutes suivantes gâche un peu mon plaisir, il faudrait que je n’écoute Ordinary corrupt human love qu’à moitié et on ne fait pas les choses à moitié... Vas-y Aurelio, reviens ! a Oli STEVE AMBER From a temple on the hill (Autoproduction) Le gourou SteveAmber souhaite t’inviter dans son temple sur la colline, à chausser des lunettes 3D de l’ancien millénaire pour un trip musical. Avec toutes ces références, on imagine un DJ faire de l’electro wave à grands coups de synthéseighties. Que nenni, cher(e) musicophile invétéré(e) ! Derrière ce SteveAmber imaginaire, se cache un quatuor Brestois. Quant au temple sur la colline, c’est en réalité le studio parisien « From a temple on the hill » d’où a été enregistré en session live et clippé ce premier EP. Et ce sont plus de 30 minutes de rock psyché que les 3 Français plus un Britannique nous offrent sur seulement 5 titres. Les SteveAmber savent partir sur une base folk rock, et l’étirent comme un chewing-gum pour nous emmener dans des sentiers psychédéliques non violents et lancinants, baignant davantage dans des orchestrations douces et légèrement électriques que dans du gros son fuzz et des lignes de crashs. À l’instar d’un Thom Yorke, la belle voix de Tchaz, fragile, chargée émotionnellement, sera ton guide dans l’univers musical de SteveAmber qui sait parfaitement te chatouiller la couenne sans la tanner. Eric ARCA Forces (Ici d’Ailleurs) Rares sont les œuvres plus fortes par leur idée directrice que par ce qu’elles proposent musicalement. Avec Forces, le duo Arca nous présente une galerie de personnes marquées par la Méditerranée et ses conflits au travers de treize pistes d’une musique rockélectronique minimaliste. Auteurs, réalisateurs, photographes, artistes engagés, issus du Liban, de Syrie, d’Israël, de Palestine, de Bosnie, de Turquie, victimes et/ou combattants, juifs, musulmans ou chrétiens, ils sont réunis dans ces paysages en ruine superbement capturés par Francis Meslet (déjà illustrateur pour Geins’t Naït &L. Petitgand ou Manyfingers). Ces voyages de l’esprit nous propulsent dans un monde où les rythmes se disputent la vedette aux petits sons, à des samples percutants qui illuminent par leur vivacité une trame binaire, souvent grave. Difficilement comparable, ce travail peut faire penser à une version politisée de Chapelier Fou, il n’est pas facile à appréhender et nécessite un réel investissement de l’auditeur pour en comprendre tous les arcanes et profiter autant des ambiances musicales que de la paix que nous offre notre pays. Attention à ne pas confondre avec le Arca vénézuélien... a Oli 59EN BREF
EN BREF 60 DEATH DECLINE The thousand faces of lies (Autoproduction) S’il y avait une liste de critères pour être un bon groupe de thrash death en 2018, Death Decline cocherait toutes les cases ! Le nom, le logo, l’artwork, côté graphisme, 100% de réussite, ce n’est pas forcément ultra novateur mais ça fonctionne ! Enregistrer dans la ville devenue temple du métal (Clisson) dans un studio devenu un passage obligé (le Vacamara) avec un producteur Herr Krauss qui a déjà un joli CV (Loudblast, Noein, Acod.) et qui sait faire le gros son, 100% de réussite. Musicalement, si tu cherches une rythmique qui blast et ne ralentit le tempo que pour taper plus fort, si tu aimes les guitares qui s’échangent coups pour coups et qu’un chanteur ultra à l’aise dans un chant growlé mais capable de sortir (pas assez souvent ?) un chant clair qui tient carrément la route (l’excellent « Until the last human’s breath ») , 100% de réussite. Alors, que leur manque-t-il ? Pas grand-chose, le petit coup de pouce du destin qui les amène sur un gros label (ça ne saurait tarder), le retour en grâce d’un style dont les plus belles années semblent derrière lui (pour être « à la mode », mieux vaut être open), un déménagement (habiter Dijon, c’est un handicap) mais peut-être aussi que le combo veut continuer de simplement honorer sa musique fétiche et appréciera grandement de te rencontrer dans un club un de ces soirs... Oli CALIBRO 35 Decade (Record Kicks) Le retour des patrons du funk cinématique, j’ai nommé Calibro 35, en début d’année avec Decade, marquait son dixième anniversaire discographique. Ce sixième album sorti chez les milanais de Record Kicks, label spécialisé dans la funk, la soul, l’afro-beat et le jazz (Hannah Williams, The Tibbs, The Liberators), se démarque par la présence d’un line-up élargi devenant ainsi un corps orchestral augmenté de cors, de cordes et de percussions. Si vous aviez succombé au coup de cœur à l’écoute de l’éminent S.P.A.C.E., dites vous bien que vous reprendrez la même dose avec Decade. Doté d’un superbe artwork renversant (merci Solo Macelio), cet album est un coup de maître de fusions instrumentales piochant sévèrement dans les 70’s. Si les tubes « Psycheground » ou « Modo » font honneur à l’afrobeat, « Agogica » et « Ambienti » font rudement penser au talent mélodique de François de Roubaix ou d’Ennio Morricone, et si le jazz cinématique agité de « Faster faster ! » te déconcerte un peu trop, tu pourras toujours te rabattre sur l’apathique « Modulor ». En somme, Decade est un voyage cosmique et dans le temps qui va t’inciter à réécouter urgemment les classiques des genres précités. Ted GUT GUT Album concept (Autoproduction) Quand 3 multi-instrumentistes fans de psychédélisme et de découvertes lointaines décident de composer ensemble sans aucune frontière et dans une langue inventée par leurs soins, ça donne un truc coloré, vivant, alambiqué, progressif mais sympatoche. Ce truc c’est Album concept, troisième production de Gut Gut qui comme son nom ne l’indique pas vient du Sud de la France (le Var me semble-t-il) et si « langue inventée », « psyché » et « prog » te font irrémédiablement penser à Magma, tu n’as pas tort mais tu fais ici fausse route, le trio étant plus proche d’un Frank Zappa vu la place que prend la guitare électrique dans leurs compositions. Ils kiffent autant les effets que les instruments aux sonorités pimentées (ça sonne bien un bouzouki !) et s’ils soignent les ambiances (rires d’enfants, clin d’oreille à Gong le groupe via la percussion ?, samples électro.), le bon groove reste leur principal souci, chaque titre vivant à son rythme et quand il n’est pas à la cool, c’est bien le déhanché qu’ils visent. Gut Gut sort des sentiers battus et grâce à sa forte identité autant qu’à son travail ciselé mérite que tu t’y intéresses. Oli



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :


W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 1W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 2-3W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 4-5W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 6-7W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 8-9W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 10-11W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 12-13W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 14-15W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 16-17W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 18-19W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 20-21W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 22-23W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 24-25W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 26-27W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 28-29W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 30-31W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 32-33W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 34-35W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 36-37W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 38-39W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 40-41W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 42-43W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 44-45W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 46-47W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 48-49W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 50-51W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 52-53W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 54-55W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 56-57W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 58-59W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 60-61W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 62-63W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 64-65W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 66-67W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 68-69W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 70-71W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 72-73W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 74-75W-Fenec numéro 35 déc 18/jan-fév 2019 Page 76