Hugo : On sait où on veut qu’il y en ait, mais aussi là où ce n’est pas nécessaire. Corentin : C’est marrant parce qu’hier, quand on bossait les nouveaux morceaux, on parlait du chant sur un titre et j’ai commencé à fredonner un truc qu’on pensait poser à un moment précis et tu pensais la même chose que moi. Comme si c’était évident. Romain : Mais je crois qu’on commence vraiment à se retrouver, à être sur la même longueur d’onde au fil du temps. On sait quand ca doit respirer ou pas ou quand il doit y avoir une voix. Hugo : Et surtout, ça apparaît plus tôt dans les compositions par rapport à ce qu’il y avait avant. Typiquement pour « Bipola », pendant très longtemps elle n’avait pas de chant, et Paul en a mis pendant son enregistrement. C’est l’un des seuls ajouts majeurs qu’on a effectué. Paul : Oui, ce n’était pas du tout prévu. Hugo : Maintenant, le process du chant s’effectue plus en amont. Sur l’un de nos nouveaux morceaux, « Forward », le chant a été mis pratiquement dès le début et on a su le placer aisément, alors que pour l’EP, c’est venu plus tardivement. Corentin : Hugo, ça me fait penser que tu devrais chanter beaucoup plus. D’ailleurs, j’aimerais bien qu’à l’avenir on chante tous les quatre. Hugo : Un peu comme les Beatles, quoi. Corentin : Pas tout le temps pour moi car mes parties de batteries sont compliquées, mais il y a des passages où je peux en profiter pour chanter. Le choix du portrait de Camille Claudel sur la pochette, j’imagine que ce n’est pas un hasard ? Hugo : On voulait un visage mélangeant celui de Corentin et d’Audrey Tautou (rires). On s’est dit que ca marcherait bien. Romain : Je suis tombé sur cette photo, et je ne sais pas pourquoi, il m’a marqué. J’ai vu ce visage assez doux et j’ai eu immédiatement l’artwork en tête avec ses nuances de gris et cette barre rouge vive qui pourrait être de l’encre ou une trace de sang. Ça faisait écho à notre musique je trouve, ça fonctionne bien. Corentin : En tout cas, ça n’a rien à voir avec la vie de Camille Claudel. Voilà, personnellement je pensais que cela avait une signification avec sa vie justement, un peu chaotique, elle a eu une longue fin de vie tragique en asile car elle était atteinte de démence paranoïde. Romain : Inconsciemment peut-être, parce que je connaissais aussi un peu l’histoire de cette artiste. Il y a un peu de folie dans Mia Vita Violenta. Corentin : Et de violence ! Ça fait presqu’un an que le disque est sorti, combien de concerts à votre actif depuis cette période ? Hugo : Houla, faut que je ressorte le dossier. Paul : Pas assez ! Romain : Je dirais une dizaine. Corentin : Ça fait très peu mais on a eu de belles dates, notamment au Bus Palladium à Paris, et puis en dehors aussi. 35 INTERVIEW |