Versailles Magazine n°2019-05 mai
Versailles Magazine n°2019-05 mai
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2019-05 de mai

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Ville de Versailles

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 56

  • Taille du fichier PDF : 52,2 Mo

  • Dans ce numéro : l'école des Mines.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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VIE ASSOCIATIVE Association Générale des Familles  : la fin d’un modèle de société ? Pour de nombreuses familles versaillaises, l’Association Générale des Familles a longtemps été un véritable partenaire de vie. Fondée juste après la guerre, cette association aconfessionnelle et apolitique venait en aide à toutes les familles qui y trouvaient des réponses à des questions, des solutions aux casse-têtes du quotidien et des activités à pratiquer tout au long de l’année. L’AGF de Versailles a fini par tirer sa révérence en juin dernier  : « La société a beaucoup changé », confie Florence de Dompsure, active à l’AGF depuis 30 ans et présidente depuis 15. « Les familles nombreuses sont moins nombreuses, les aides de l’État facilitant l’embauche à domicile ont baissé. Les temps et les mentalités ont changé aussi. Les mères que nous avions l’habitude d’accompagner se montraient plutôt reconnaissantes de ce que nous faisions. À la fin, nous avions le sentiment qu’elles prenaient cela pour un dû. » À la fin de la guerre à Versailles, aucune maison de quartier, ni sites Internet dédiés pour organiser la solidarité. L’AGF occupe donc spontanément un « créneau » celui d’une solidarité qui se pense, s’organise et se gère à l’échelle des citoyens, en partenariat bien souvent avec la Ville. 52 Versailles Magazine I mai 2019 60 années de solidarité de proximité Pendant plus de 60 ans, l’AGF affirme son statut de pionnier en proposant une halte-garderie pour mamans qui ne travaillent pas mais qui ont besoin d’un peu de temps pour elles ou encore un service de « conseil » aux familles  : « Les bénévoles à l’accueil étaient souvent des personnes bien diplômées, capables d’un véritable accompagnement humain mais aussi technique  : logement, handicap, santé… » Tous les sujets des grandes et petites étapes de la vie y sont abordés, en confiance et sans préjugés. À l’époque, les consommateurs viennent consulter la spécialiste des litiges, sans laquelle « régler un problème avec un service client relevait d’une course de fond. » L’AGF propose aussi toutes sortes d’activités pour les enfants et les parents  : cours de tennis, cours de couture, cours de théâtre… « Nous avons été les premiers à organiser du soutien scolaire ou encore des « ateliers mémoire » mais aussi des petits-déjeuners pour les femmes où différentes problématiques (drogue, éducation, argent…) étaient abordées par un spécialiste. » créant, au fil des rendez-vous, une sorte de réseau féminin avant l’heure, comme il en fleurit tant aujourd’hui. À gauche  : cours de tennis par l’association. À droite  : arbre de Noël (janvier 1967). Les bénévoles à l’accueil étaient souvent des personnes bien diplômées, capables d’un véritable accompagnement humain mais aussi technique  : logement, handicap, santé… L’association elle-même était une famille Et comme la solidarité commence bien souvent par soi-même, l’AGF met un point d’honneur à salarier les intervenants réguliers, et ceux qui en avaient le plus besoin  : « Lorsque nous avons dissous l’association, nous avons été obligés de licencier nos professeurs de tennis. C’est peutêtre ce qui a été le plus dur pour nous tous. » Car l’AGF sent bien que les valeurs et la philosophie qui l’animent depuis sa création ne sont plus forcément dans l’air du temps  : « Si l’État propose l’école obligatoire à 3 ans, les parents, parce que cela est gratuit, vont trouver cela formidable. Mais envoyer les enfants à l’école alors même que la propreté n’est pas acquise… est-ce véritablement un progrès ? » Tant de questions auxquelles l’AGF a choisi finalement de ne pas répondre. « À sa dissolution, après plus de 60 années de bénévolat et des milliers de familles accompagnées, l’équipe a reçu 4 lettres de remerciement. Seulement », précise Florence de Dompsure a
Scouts et Guides de France Un Lys pour les « Vents du Large » Jouant un rôle d’intégration, les Scouts et Guides de France revendiquent une vocation pédagogique auprès des enfants et des jeunes  : « Offrir à chacun une proposition adaptée à son âge, ses besoins et sa situation particulière. » Fidèle aux valeurs de son fondateur Baden-Powell, l’association catholique reste attentive à ce qu’aucun handicap, ni aucune situation sociale ne soit un obstacle à la pratique du scoutisme. Comme le soulignent les responsables de l’association  : « Nous veillons à ce que chacun ait sa place dans tous les projets et toutes les activités ludiques dans un esprit de bienveillance et de partage. » Une récompense très appréciée La branche des « Vent du Large » de l’association versaillaise a été récompensée récemment par la Ville à la surprise de sa responsable Anne-Camille de Moura qui a repris le flambeau avec Virginie Mangin en succédant à Fabienne Billioud. « Ce que j’apprécie avec cette reconnaissance officielle, c’est la mise en valeur du bénévolat », affirme cette jeune femme enthousiaste, « car peu de jeunes s’engagent aujourd’hui. Pour moi, le scoutisme apprend justement ce sens de l’engagement qui vous conduit par exemple à offrir trois semaines de vos vacances pour les autres. On y apprend à vivre ensemble, à s’ouvrir à la citoyenneté. On découvre l’autre sans tous nos apparats. » Et de conclure  : « La récompense du Lys, je l’ai prise avec notre groupe comme un grand merci. Cela a été une grande fierté pour nous tous ! » Racontez-nous votre parcours et votre engagement dans le groupe Vent du Large. « J’ai fait un parcours scout complet de 8 à 18 ans et une pause au moment de mes études à la fac de médecine. Compagnon, j’ai mené un projet humanitaire en Arménie. Puis ne connaissant pas le handicap, j’ai voulu l’aborder dans un cadre que je connaissais bien avec une autre femme Virginie Mangin. Je souhaitais faire vivre l’expérience du scoutisme à de jeunes adultes en situation de handicap mental. Ainsi, le groupe Vent du Large s’occupe exclusivement des jeunes en situation de handicap, autistes, en retard mental ou atteints de trisomie 21 qui souhaitent continuer à vivre le scoutisme ou le découvrir. L’idée est de leur faire gagner en autonomie et de favoriser un contact avec les autres et la nature. » Quelles activités proposez-vous aux jeunes de votre groupe ? « Nous voulons déjà que nos jeunes se mettent au service de l’autre, comme tout scout. Alors qu’ils sont pris en main habituellement, ils aiment s’occuper des autres. Les activités qu’on leur propose sont extrêmement variées  : des week-ends de camp avec cuisine au feu de bois, des activités artistiques comme le Land Art, des sorties pédestres avec pique-nique et messe. VIE ASSOCIATIVE Reconnue d’utilité publique et agréée par le Ministère de la Jeunesse, l’association des Scouts et Guides de France est très bien implantée à Versailles. Mouvement de jeunesse ouvert à tous, il a pour vocation d’aider les enfants et les jeunes à développer leur personnalité. Sa branche « Vent du Large » qui s’occupe des jeunes adultes en situation de handicap a été honorée par la Ville avec la remise des Lys du bénévolat aux associations locales. TÉMOIGNAGE Anne-Camille de Moura, Scout depuis 17 ans Ils adorent marcher et se promener dans la nature. On organise aussi des sorties plus culturelles et ludiques comme des expositions au Château de Versailles ou au Louvre avec un jeu basé sur des photos. » Quels sont vos souhaits pour l’avenir ? « Continuer bien sûr. Mais nous ne sommes que deux encadrantes et nous aimerions être épaulées par des hommes bénévoles à l’aise avec le handicap et avec l’envie de partager. On apprend tellement au contact de ces jeunes, c’est très enrichissant. On se consacre à l’essentiel. On fait des choses simples. Ainsi, lors du « Jamboree Connect » qui rassemble des Scouts et Guides au château de Jambville dans les Yvelines, notre troupe va faire partie des équipes de service pendant cinq jours ! » Versailles Magazine I mai 2019 53



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