eux jambes » toute attente, elle rencontre un véritable succès ! « Aujourd’hui je crois aux anges car le mien a changé ma vie. Je suis si heureuse d’être en mesure de faire de l’artisanat et de donner un sens à ma vie. Je suis indépendante, j’ai crée ma propre société et j’ai l’impression donner beaucoup de moi dans ces décorations. Aujourd’hui, je me sens prête à embaucher du personnel et je recherche des locaux pour accueillir mon entreprise. Après les décorations de Noël, je vais lancer des décorations et accessoires pour les mariages avant de lancer une ligne communions puis anniversaires. J’ai énormément de projets et j’ai même réussi à trouver des investisseurs. Je suis pleine d’espoir et quand je regarde ma vie d’avant et celle d’aujourd’hui, je me demande celle que je préfère. » L’AvIS DU PSY L’annonce d’une amputation est un événement bouleversant et il n’existe pas de bonne ou de mauvaise réaction. Cette épreuve est comparable à un processus de deuil, avec plusieurs étapes successives mais pas forcément chronologiques. Il y a tout d’abord le choc : on se dit que « non, ce n’est pas possible, je ne peux pas y croire… » Puis la révolte, qui se manifeste par de la colère, de l’agressivité envers les proches, les soignants… Puis vient la négociation qui est une tentative d’échapper à la situation ou de retarder le déroulement des événements parce que ceux-ci paraissent inconcevables ou insurmontables. La tristesse : cette période peut s’accompagner de pleurs, d’une prise de conscience du caractère inéluctable de la situation, de la perte. Puis survient l’acceptation : il s’agit fi nalement de l’acceptation de la situation, l’intégration de la perte du ou des membres et l’on apprend à « vivre avec ». Ce qu’il faut savoir c’est que l’amputation n’empêche nullement de mener une « vie normale ». L’image corporelle est modifiée et ce changement dans l’image que l’on a de soi-même peut être plus ou moins diffi cile à accepter et il faut parfois l’aide de spécialistes pour cela. Mais être amputé n’empêche pas d’être actif et d’avoir une vie sociale. Aujourd’hui les prothèses ont fait d’énormes progrès et elles permettent, en général, d’accomplir pratiquement tous les besoins de la vie courante comme conduire une voiture, adaptée selon les situations, d’avoir des activités sportives, suivant le degré de l’amputation, et de mener une vie professionnelle épanouissante. Des organismes sont d’ailleurs spécialisés dans la réinsertion professionnelle. Pour sa part, Alexandra a trouvé seule ce qui lui convenait le mieux et elle est maintenant chef d’entreprise, ce qu’elle n’aurait jamais envisagé avant. C’est incroyable mais son malheur a fait son bonheur et elle a entamé une nouvelle vie, telle une chrysalide sortie de son cocon. Elle est allée puiser dans des ressources insoupçonnées et est devenue une nouvelle personne. Cela arrive bien souvent dans son cas. Les gens sont pleins de ressources et savent trouver en eux la force de s’en sortir. Nous voyons des cas incroyables avec de belles réussites. 39