Vérité n°6 fév/mar/avr 2013
Vérité n°6 fév/mar/avr 2013
  • Prix facial : 2,90 €

  • Parution : n°6 de fév/mar/avr 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (206 x 270) mm

  • Nombre de pages : 52

  • Taille du fichier PDF : 29 Mo

  • Dans ce numéro : « J'ai simulé des viols ! »

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

Dans ce numéro...
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Ma vie… 22 « Je savais que je ne pourrais pas être là le jour du mariage de ma sœur. » « Je suis le témoin carton ! » Le caporal Ben Smith, 24 ans, est très proche de sa sœur et ne voulait rater sous aucun prétexte le mariage de celle-ci. Malheureusement, il a été appelé en Afghanistan quelques mois avant le jour J et a été dévasté d’apprendre qu’il ne pourrait pas être présent pour ce jour si important pour sa sœur chérie. D’autant plus que celle-ci l’avait choisi pour témoin. Afi n de combler ce vide, sa famille a trouvé une astuce pour qu’il soit là : une reproduction en carton en taille réelle. Il a ainsi pu être sur toutes les photos offi cielles du mariage. Et après une danse, il a également regardé sa famille s’éclater sur la piste. Outre son semblant de présence physique, le jeune militaire avait également enregistré une vidéo qui a été diffusée lors du mariage. Il faut dire qu’Aaron et Michelle, les mariés, avaient vu les choses en grand et voulaient une fête qui réunissait toute la famille, dans un pavillon de Manor Parley à Christchurch, dans le Dorset. Michelle se souvient : « Le beau temps était de la partie et tout était parfait, il ne manquait que Ben. Mais seulement en vrai car sa réplique en carton nous a beaucoup occupés et beaucoup fait rire, à tel point qu’il a été la source de multiples blagues tout au long de la journée et de la soirée. C’était à celui qui lui ferait faire le truc le plus drôle possible. Ainsi Aaron lui a fait manger du gâteau de mariage, nous avons dansé avec lui et nous l’avons déguisé en pirate. » Ainsi « entre ses différents coups de téléphone dans la journée, son image en carton et la vidéo qu’il nous avait préparée, il a été plus présent que jamais et cela reste un souvenir très drôle et sympa pour tous les invités qui n’oublieront jamais. » Comme il ne pouvait pas être assis, « Ben » est resté debout pendant le repas principal, mais était présent sur la piste de danse lors de la soirée pour que les gens dansent autour de sa réplique en carton. Un invité raconte : « Nous en avons profi té pour l’embêter un peu parce que Ben est très drôle mais n’aurait jamais accepté, par exemple, de porter le petit panier de roses des mariés ou de danser avec toutes les filles de la soirée, et nous lui avons gardé une place de choix au bar avec une bonne bière. » « Je savais que je ne pourrais pas être là le jour du mariage de ma sœur. Il n’y avait pas moyen que j’obtienne une permà ce moment-là et que je puisse rentrer au pays parce que j’étais déjà revenu quelques semaines plus tôt et je n’ai pas pu décaler les dates. Et je voulais vraiment être de la partie », se souvient-il. « Avant que je ne reparte au combat, quelques jours avant le mariage, on a eu l’idée du personnage en carton. (...) On a pris quelques photos de moi et je les ai agrandies. » Il ajoute : « C’était agréable d’être là de cette manière, même si j’aurais préféré être vraiment là ! Quand je suis revenu, c’était génial de revoir la famille et de savoir Michelle et Aaron mariés. » Une idée à copier pour une bonne ambiance garantie !
« Je souffre Katie, 21 ans, a loupé son baccalauréat, section théâtre, à cause de sa phobie des grands espaces. « Je me suis sentie nulle et faible tout à coup. Je souffre d’acrophobie et j’ai mis du temps avant de pouvoir en parler. J’avais tellement peur que l’on se moque de moi, et de toute manière, je ne savais même pas que cela existait. L’un de mes pires souvenirs est le jour de mon option théâtre au baccalauréat. La salle était trop grande et le plafond trop haut lorsque je me suis retrouvée sur scène. J’ai perdu tout mes moyens et mes jambes m’ont lâchée. J’avais honte et j’ai beaucoup pleuré. Un autre regret, c’est de ne pas avoir pu aller visiter Notre-Dame et la Tour Eiffel lorsque mon fi ancé et moi sommes allés à Paris pour un voyage en amoureux. Rien que de me trouver devant la Tour Eiffel me rendait malade et nous avons dû renoncer à nous approcher. » Katie souffre depuis longtemps de vertige lorsqu’elle se trouve en hauteur et elle a maintenant peur des grands espaces, des plafonds hauts. Elle perd ses points de repère dans les aéroports, les centres commerciaux, les salles de théâtre ou de concert et cela devient très handicapant dans sa vie de tous les jours. Elle se sent effrayée au moindre coup d’œil et elle passe ses journées à éviter de tels endroits, au point que cela devient obsessionnel. « J’ai longtemps dû mentir pour éviter tous ces endroits, mais cela a empiré et j’ai commencé à parler de mon problème. Les médecins ont pu mettre un mot sur mon handicap et c’est une bonne chose. Cela m’aide un peu mais ne règle pourtant rien. » Même lorsque David, son fi ancé de 24 ans, lui a proposé un séjour au ski, Katie a refusé ne seraitce qu’en pensant aux remontées mécaniques. Elle ne peut pas non plus prendre les ascenseurs en verre, et a dû refuser un travail intéressant à cause de cela. Ne parlons pas des ponts qu’elle se refuse à traverser, des gares, des cages d’escaliers trop imposantes, et des cathédrales ou églises qu’elle évite ! Ma vie… d’acrophobie ! » Katie Smith est atteinte d’une phobie irrationnelle qui la met dans des situations très délicates dans sa vie de tous les jours. Elle souffre d’acrophobie, c’est-à-dire qu’elle a peur des grands espaces. « C’est en train de me bouffer, littéralement. » Elle raconte, les larmes aux yeux : « C’est en train de me bouffer, littéralement. Ça met mon couple et ma vie sociale en péril et je cherche toutes les solutions pour m’en sortir. » L’acrophobie se manifeste par une peur panique incontrôlable et ce trouble est souvent lié à un traumatisme oublié qui ressort dans une situation qui pourrait paraître banale mais qui déclenche une crise d’angoisse avec une augmentation cardiaque, des tremblements, une forte transpiration, des sueurs abondantes et des problèmes respiratoires. On peut se soigner grâce aux techniques dites cognitivo-comportementales d’expositions aux situations phobogènes. Une thérapie qui consiste à exposer le patient, dans l’imaginaire, aux situations redoutées selon une hiérarchie de désensibilisation, avant de lui proposer de refaire la même chose dans la réalité. 23



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