Vérité n°6 fév/mar/avr 2013
Vérité n°6 fév/mar/avr 2013
  • Prix facial : 2,90 €

  • Parution : n°6 de fév/mar/avr 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (206 x 270) mm

  • Nombre de pages : 52

  • Taille du fichier PDF : 29 Mo

  • Dans ce numéro : « J'ai simulé des viols ! »

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 18 - 19  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
18 19
Ma vie… 18 « J’ai été condamnée à deux ans de prison pour « Je me sentais sale d’avoir fait ça. J’avais trop bu, j’étais ivre et ce n’était pas moi. » Rosie Dodd, une jeune Anglaise de 20 ans, a été condamnée à deux ans de prison pour avoir menti à un juge. Elle a prétendu avoir été violée par trois jeunes garçons avec qui elle venait de passer la nuit, après une soirée très arrosée. c’est au cours d’une soirée très arrosée que Rosie rencontre trois garçons, âgés de 21, 23 et 25 ans, dans la banlieue de Nottingham. Après avoir passé la nuit avec eux et être rentrée chez elle, à Clifton, dans la matinée, elle prétend avoir été violée par les trois garçons. Arrêtés par la police, les jeunes hommes passent alors plus de cinquante heures en garde à vue avant d’être libérés sous caution. Ils prétendent tous que la jeune femme avait eu des rapports sexuels consentants avec eux et qu’il n’est ici nullement question de viol. Les témoignages étant forts concordants, la police mène alors une enquête plus poussée et commence à avoir
avoir menti ! » des soupçons sur l’accusation portée par la jeune femme. Rosie est alors convoquée, et admet rapidement avoir menti et avoir eu avec les trois hommes des relations sexuelles consenties. Elle est aussitôt accusée d’entrave à la justice et est condamnée à deux ans de prison par le tribunal de Nottingham. « J’ai tellement regretté d’avoir eu des relations avec les trois garçons après cette soirée trop alcoolisée. J’avais peur de ce qu’on pourrait dire sur moi alors j’ai inventé toute cette histoire » dira Rosie pour justifi er son mensonge. « Je me sentais sale d’avoir fait ça. J’avais trop bu, j’étais ivre et ce n’était pas moi. » Un des garçons dira par ailleurs : « C’était très humiliant pour nous. Nous avons subi des examens « intimes » de la part de la police et c’est une expérience horrible. » Un autre racontera : « La soirée avait été bien arrosée et nous étions tous un peu ivres. Dans le bus du retour, Rosie a commenté à se frotter à l’un de nous puis nous a branchés tout à tour. Lorsque nous lui avons proposé de venir dormir chez l’un de nous, elle a tout de suite accepté et ne s’est pas fait prier pour faire l’amour avec nous. C’est même elle qui prenait les devants. Nous étions même surpris par son audace. Du coup, ce qui aurait pu être un bon et beau souvenir s’est transformé en cauchemar pour tout le monde. » De son côté, Rosie, peu pudique, s’affi che seins nus sur son réseau social et poste un classement de ses conquêtes, ce qui a fortement joué en sa défaveur. Le juge John Milmo dira à Rosie, le jour de son procès : « Aucun de ces trois garçons n’avait vu l’intérieur d’un poste de police avant ce jour. Ils auraient pu être condamnés à tort d’après vos accusations. Ce que vous avez fait est très grave. Pendant plus de dix jours, ils ont été soupçonnés d’avoir commis un viol et vous avez laissé ces fausses accusations peser sur eux. Il a fallu vous interroger de longues heures avant que vous n’avouiez enfi n avoir menti. Et l’on me dit après que c’était plus facile pour vous de mentir plutôt que de dire la vérité. Je n’ai aucune idée de ce qui vous a poussé à faire ce que vous avez fait. Pour moi, c’est vous la coupable. » Le détective Gina Farrel qui a dirigé l’enquête a déclaré : « Nous prenons tous les rapports de viols et d’agressions sexuelles très au sérieux. Mais dans cette affaire, il est vite devenu évident qu’il y avait de nombreuses incohérences entre les déclarations de la victime et les déclarations concordantes des trois accusés. Les trois hommes ont été durement touchés par les fausses accusations et Rosie n’a jamais montré le moindre regret ou remord pour ce qu’elle leur a fait subir. L’enquête a mobilisé nombre de personnes pendant plus de dix jours et nous avons bêtement perdu du temps alors que nous aurions été utiles sur d’autres affaires. » De son côté, l’inspecteur Stephen Waldram, chef de l’équipe a déclaré : « Il faut que cette affaire serve d’exemple et fasse réfl échir quiconque envisage de faire à nouveau une fausse déclaration. Il faut savoir que nous réalisons des enquêtes approfondies et les menteurs se font toujours avoir. Mais j’exhorte les véritables victimes de viols ou d’agressions sexuelles à se faire connaître et à venir nous voir pour que les coupables soient jugés et condamnés pour ce qu’ils ont fait. Avec ses fausses accusations, Rosie a discrédité toutes les prochaines victimes qui pourraient avoir peur de témoigner. Il peut être très diffi cile pour les victimes de viol de se présenter à la police et nous dire ce qui leur est arrivé, ce qui explique pourquoi il est si important pour nous de poursuivre en justice ceux qui prennent notre temps en nous mentant. Ce qu’elle a fait est très grave et sa condamnation est justifiée car il n’existe aucune justifi cation pour avoir menti sur quelque chose d’aussi sérieux. » 19



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :