iable ! » (suite) LE DOUTE S’INSTALLE Le temps fort de ces manifestations mystérieuses Malgré le passé macabre de la reste la découverte dans la grande demeure, une nouvelle cave d’un réduit qui ne fi gure famille, Les Lutz, y sur aucun plan. Même Harry, emménagent le 18 décembre le labrador noir, refuse 1975. George Lutz, 28 ans, d’approcher cette pièce propriétaire d’une compagnie malodorante aux murs peints de géométrie qui bat de l’aile, en rouge… Un lion de visite la propriété avec sa céramique de plus d’un femme Kathleen. Ils viennent mètre de haut se met à de se marier et ont 3 enfants bouger tout seul. On trouve d’un premier mariage. Ils des empreintes de sabots croient avoir trouvé la maison fourchus dans la neige tout de leurs rêves et s’en portent autour de la maison. Les acquéreurs. Une de leur traces mènent tout droit à la première action est de porte du garage qui a été demander à un prêtre, le arrachée de ses gonds. Les Père Ralph Pecoraro, de venir Lutz arrivent alors rapidement bénir la maison. Au cours à la conclusion que la maison de la bénédiction, le prêtre de leurs rêves est un endroit dit entendre une voix, forte, cauchemardesque hanté par semblant venir de nulle part, des démons maléfi ques. lui disant simplement : Kathy Lutz est la première à « Va-t-en ! » Selon les être véritablement terrorisée témoignages des Lutz, par les entités qui hantent la suivent ensuite nombre de maison. Des bras invisibles phénomènes inexpliqués qui l’enlacent, des êtres tentent envahissent leur quotidien. de la posséder. Plus tard, La famille constate d’énormes des marques rouges très variations de température, douloureuses apparaissent la présence de l’odeur sur sa peau, comme si écœurante d’un vieux parfum, elle avait été frappée à la formation de taches noires coup de tisonnier brûlant. sur les sanitaires et À la même période, George l’apparition de nuées de Lutz vit à son tour des mouches malgré la saison événements étranges. Il hivernale. George Lutz est tiré entend une fanfare défi ler de son sommeil chaque nuit dans la maison, avec le bruit vers 3h15. Cauchemars, ou des bottes et le son réminiscences du massacre d’instruments à vent. Il ne voit des DeFeo qui eut lieu à cette rien mais retrouve les tables, heure ? Enfin, Mélissa, la les fauteuils et le canapé cadette, évoque à plusieurs poussés contre les murs du reprises la présence d’une salon, comme pour laisser le « amie » du nom de Jodie passage à la cohorte qui se manifeste à elle en lui endiablée. Par-dessus le assurant qu’elle « resterait marché, les Lutz affirment toujours dans la maison ». avoir plusieurs fois eu la visite Imagination infantile ou d’êtres démoniaques. Ces expression du démon ? entités se manifestent sous des formes très variées : immense silhouette encapuchonnée de blanc, démon cornu ou encore cochon diabolique avec deux yeux ardents. Puis, l’événement le plus extraordinaire, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, a lieu une nuit de janvier 1976. Cette nuit-là, George n’arrive pas à trouver le sommeil, et après avoir décidé de sortir boire un verre, il se tourne vers sa femme pour la prévenir. À sa grande stupéfaction, elle ne se trouve plus à ses côtés ; il lève les yeux et s’aperçoit qu’elle lévite dans les airs ! Plus horrible encore : lorsqu’il la tire par la manche pour la faire redescendre dans son lit, elle se ride et prend un instant l’apparence d’une vieille femme hideuse. C’en est trop pour les Lutz. Ils quittent la maison le14 Janvier 1976, en pleine nuit, en laissant meubles et biens à l’intérieur… UNE vÉRITABLE MANIPULATION On ne met pas en doute les paroles des Lutz. Mais au fi l du temps, il apparaît que l’avocat de Ronald DeFeo, qui avait basé sa défense en appel sur la présence du diable en la demeure pour faire acquitter son client, a « aidé » les Lutz à faire de leur histoire une histoire à sensation, pour prouver que n’importe qui vivant dans la maison d’Amityville pouvait subir l’infl uence de forces surnaturelles. Malgré les preuves écrasantes en faveur d’une supercherie, Ed et Lorraine Warren, de la Société pour la recherche psychique de Nouvelle-Angleterre, soutiennent que le récit des Lutz est authentique. Ils ont enquêté dans la maison avec un groupe de chercheurs après que les Lutz l’ont abandonnée ; ils ont déclaré avoir été remplis d’un sentiment d’horreur absolue en explorant la propriété. On ne saura probablement jamais ce qu’il s’est réellement passé au 112 Ocean Avenue. Les Cromarty, qui ont emménagé juste après les Lutz, affirment qu’aucun phénomène bizarre ne s’est jamais produit. Ils ont même intenté un procès aux Lutz parce qu’ils étaient assaillis de curieux réclamant des visites guidées. Ils sont parvenus à un règlement à l’amiable. 39