Vérité n°2 mar/avr 2012
Vérité n°2 mar/avr 2012
  • Prix facial : 1,90 €

  • Parution : n°2 de mar/avr 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 52

  • Taille du fichier PDF : 27,7 Mo

  • Dans ce numéro : prête à tout pour s'en sortir... « Je me suis mise en vente sur Internet ! »

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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36 « L’affaire A EXTRAORDINAIRE… mythe ou réalité, ce que l’on a coutume d’appeler « l’affaire Anastasia » a défrayé la chronique pendant plus de 90 ans. Le massacre En 1918, dans la petite maison la mieux gardée de Russie, des prisonniers de marque sont surveillés par quatorze gardes qui attendent les ordres des Bolcheviks qui ont pris le pouvoir à Moscou. Autour de la maison, une double palissade séparée par un chemin de ronde, et derrière une lucarne du grenier, une mitrailleuse est en batterie. Ce luxe de précautions est justifi é lorsque l’on connaît l’identité des prisonniers : le tsar Nicolas II, sa femme Alexandra, et leurs cinq enfants, le tsarévitch Alexis et les grandesduchesses Olga, Maria, Tatiana et Anastasia. Depuis la chute dutsar en mars 1917, le gouvernement ne sait que faire de la famille impériale. Gardée à vue dans un palais près de Léningrad avec quelques fi dèles, la famille est ensuite envoyée dans la petite ville sibérienne de Tobolsk avant d’arriver à Iekaterinbourg, près de l’Oural. Des armées blanches, fi dèles autsar, contrôlent encore une
nastasia » bonne partie de la Russie et tentent de le libérer jusqu’à ce que la décision de le fusiller soit prise le 16 juillet 1918, à l’arrivée imminente de l’armée blanche. « Citoyen Romanov... les vôtres ont essayé de vous sauver... Nous sommes dans l’obligation de vous fusiller. » Le tsar reste incrédule, l’impératrice fait le signe de croix mais les soldats tirent jusqu’à leurs dernières cartouches sur les onze corps déjà au sol. Comme si cela ne suffi sait pas, les soldats s’acharnent sur eux à coups de crosse et de baïonnette. Puis les corps sont enveloppés d’un drap puis chargés dans une camionnette pour être emmenés, de nuit, en forêt jusqu’à un puit de mine désaffectée. Déshabillés, les corps sont sectionnés et arrosés d’essence. Le bûcher va brûler trois jours et trois nuits. Le 25 juillet, l’armée blanche s’empare de la ville et retrouve quelques traces du massacre. L’inconnue Un soir de février 1920, à Berlin, une femme emmitouflée dans un grand châle misérable tente de se suicider en se jetant dans les eaux glacées du canal de la Landwehr. Un policier qui se trouvait là par hasard la sauve et l’emmène à l’hôpital. Elle ne dit pas un mot, n’a aucun papier sur elle et est pauvrement vêtue. Ce n’est qu’à la fi n du mois de mars qu’elle dit enfi n quelques mots, en allemand : « Je ne veux rien savoir de personne ». Son accent de l’Est laisserait alors supposer qu’on a à faire à une réfugiée russe. Le 30 mars 1920 elle est transférée dans un asile d’aliénés. Un an et demi passe. Elle refuse d’être photographiée, elle lit beaucoup et commence à dire quelques mots. Sa voisine de lit, une certaine Marie, autrefois couturière en Russie, lui montre un jour un article de journal dans lequel on voit les trois filles de Nicolas II. L’inconnue est troublée et Marie est alors persuadée de reconnaître là l’une des quatre grandesduchesses. Mais laquelle ? Tatania ou Anastasia ? Pour en savoir plus, elle lui dit : « Je sais qui tu es. » L’inconnue lui demande alors expressément de se taire. Quelques jours plus tard, Marie lui prête un Gotha, le Larousse des nobles de l’Europe. Des semaines durant, l’inconnue se plonge dans la lecture. À Berlin, la nouvelle ne fait qu’un tour dans les milieux de l’émigration russe et en janvier 1922, le baron Kleist, ancien chef de police russe et sa femme, décident de prendre la jeune femme sous leur aile et la font sortir de l’asile. Anna est Anastasia En mars 1922, l’inconnue rencontre le capitaine Schwabe, un ancien du régiment des cuirassés de l’impératrice de Russie. À sa grande surprise, l’inconnue ne comprend pas le russe et ne reconnaît pas la photo de l’impératrice, sa mère. Certains avancent qu’il s’agit là d’une amnésie sévère mais Schwabe juge l’affaire assez importante pour prier des familiers de la famille impériale de visiter l’inconnue qui reçoit de plus en plus de fl eurs et de présents. Cependant, les résultats des visites ne sont pas concluants et les avis sont extrêmement partagés. Au cours des mois qui suivent, l’inconnue, confi ante, raconte son histoire et commence à se faire appeler Anastasia Tchaikovsky. Elle confi e que lors du massacre de la famille impériale, elle était cachée derrière sa sœur Tatiana, et, blessée par balle, elle s’est évanouie. Quand elle reprend connaissance, elle est cachée au fond d’une charrette occupée par deux hommes et deux femmes. Les hommes, deux frères du nom de Tchaikovsky, sont des gardes bolcheviks chargés d’enlever les cadavres. En enlevant les corps, ils s’étaient aperçus qu’elle respirait encore, et avaient alors décidé de lui faire quitter clandestinement la Russie. Anastasia, terrifiée par les 37



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