en de l’euthanasie » médecin ne peut pas dire ça... et un bon maître ne peut pas accepter. » Au début, Pavel est triste mais son chien n’a pas l’air de souffrir outre mesure. Il prend des cachets tous les jours pour soulager ses douleurs mais il reste un chien plein de vie. Un jeune animal plein de vitalité apporte beaucoup à ses maîtres mais lorsque le fi dèle compagnon se retrouve blessé ou handicapé, les choses les plus simples se compliquent pour tout le monde. Ainsi Pavel doit sortir son chien en le portant dans les bras et son manque d’indépendance oblige son maître à être auprès de lui toute la journée. L’amour de Pavel pour Noune le maintient en bonne santé, mais son handicap devient très dérangeant. Pavel se renseigne alors sur les méthodes existantes pour aider son chien. « Je suis très bricoleur et j’ai regardé ce qui existait. Mais je ne trouvais rien de bien intéressant. J’ai alors entendu parler de chariot pour chien. » Pavel cherche le modèle qui pourrait convenir à Noune mais les prix sont trop élevés pour lui. C’est alors qu’il se décide à bricoler lui-même le chariot qui permettra à son chien de retrouver toute sa mobilité et son indépendance. « J’ai regardé ce qu’il se faisait sur internet. J’ai préféré faire comme ça parce que déjà je n’avais pas de boutique près de chez moi et qu’en plus ces trucs coûtent une fortune ! » De plus Pavel n’achète pas sur internet, c’est un principe mais aussi parce que le chariot doit être adapté à l’animal et qu’il faut prendre les mesures. Trop compliqué pour lui. Il se lance donc dans la réalisation du chariot de Noune. Des roues de poussettes bien solides, des bouts de ferraille, un peu d’imagination et de réflexion, et voilà Noune équipé de son fauteuil roulant. Pavel est fier de sa création : « Les gens se retournent dans la rue et Noune est ravi. Il a retrouvé sa joie de vivre et il est redevenu indépendant. Nous sommes de nouveau ensemble comme avant. » L’invention de Pavel a rencontré un vrai succès auprès de ses proches et des gens qu’ils croisent dans la rue. Du coup, il s’est rendu compte que beaucoup de gens se séparaient de leur chien, faute de pouvoir leur apporter le confort nécessaire lorsqu’ils se retrouvaient handicapés, soit du fait de leur grand âge, soit à la suite d’un accident. Pavel a depuis construit d’autres charriots mais ne compte pas pour autant en faire son nouveau métier car il faut du temps et beaucoup de patience, chaque charriot étant unique et devant s’adapter parfaitement au chien. Trouver les matériaux nécessaires prend par exemple beaucoup de temps. Aujourd’hui Pavel est fi er de ce qu’il a fait pour Noune et pense encore aux paroles du vétérinaire, prononcées il y a presqu’un an, et qu’il juge toujours aussi scandaleuses. « Mon chien ne pouvait plus marcher, alors on me proposait simplement de le tuer et de s’en débarrasser… » 29