var-matin France Samedi 5décembre 2015 Des appels lancés àla mobilisation anti-FN àlaveille du 1er tour Pie/zOgS ettt GA PAR-Ita:PAlioS CaertM)E, PAS ePriCke « Votez ! » Les appels àlamobilisation se sont multipliés, hier, à deux jours du premier tour des élections régionales, pour tenter de faire barrage au Front national, en mesuredes’imposer dans plusieurs régions. « Voter, c’est résister », « C’est le moment de se faire entendre » : les slogans fleurissent dans la presse et les meetings. Un scrutin que le FN, donné gagnant dans deux, voiretrois régions, en cas de triangulaires au second tour,aborde en position de force, face àune gauche en net recul et une droite qui peine à endiguer la poussée de l’extrême droite. Les appels au vote anti-FN ont également fusé àchez les syndicats, dont la CGT et la CFDT,pour qui le FN est « une impasse économique, sociale et démocratique ». ÉLECTIONS ÉLECTOONS RÉGIONALES RÉSOONALES 6-13 DÉCEMBRE 2015 ouijevote.fr Par MICHELE COTTA Régionales : une drôle de campagne Campagne hors norme, assurément, que celle des élections régionales dont le premier tour a lieu demain. Une campagne écrasée par les attentats du 13 novembre à Paris, qui ont contraint la plupart des candidats àsuspendremeetings et déplacements pendant près de dix jours. Dominée par les problèmes du Moyen-Orient et ses conséquences « La gauche est partout affaiblie, dans ses bastions traditionnels surtout, comme le Nord et Paca. » sur l’Europe : immenses cohortes de réfugiés remontant depuis la Grèceetla Turquie les routes des Balkans jusqu’en Allemagne et au-delà, sur fond de fermeture de frontières ; Commission européenne impuissante et le plus souvent silencieuse ; pays de l’Europe de l’Est érigeant barricades et murs de barbelés ; Développement économique, TER, lycées, formation professionnelle... À chacun sa raison d'aller voter aux élections régionales les 6 et 13 décembre 2015. #OuiJeVote LES 6ET13 DÉCEMBRE 2015 ! Grande-Bretagne et Allemagne finalement convaincues par François Hollande de participer àlamesuredeleurs forces miitaires à la coalition anti-Etat islamique. Finalement, du nouveaudécoupage de la France en treizerégions au lieu de vingt-deux, des pouvoirs réels dont elles disposent – développement économique,lycées,formation permanente, transports et aménagement du territoire–,on a très peu parlé. De sécurité, en revanche, il a été beaucoup question, même si celle-ci ne figurepas au nombredes compétences des assemblées territoriales qui naîtront les 6 et 13 décembre. L’état d’urgence, ses conséquences,les peurs auxquelles il s’efforce de répondre sans y arriver tout à fait, les divisions que la nouvelle volontésécuritaire du gouvernement introduit dans la majorité, le fait qu’elle soit dénoncée comme tardivepar l’opposition, la présencede l’Islam et ses dérives islamistes,autant de sujets de mobilisation ou d’indignation qui ont accaparé les Français dans les derniers jours. Comme souvent, dans les élections intermédiaires,même essentielles,il a été davantage question de politique,intérieure, Éulut irel terni. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE extérieure aussi, pour une fois, avec l’engagement de la France contre Daesh. Ainsi le premier tour de dimanche définira-t-il plus la nouvelle donne politique française, àdix-sept mois de l’élection présidentielle, qu’elle ne donnera son aval à la mise en place de nouvelles régions,donc à de nouveaux lieux de pouvoir. Le paysage qui sortira du scrutin de dimanche sera sensiblement différent de celui qu’il était avant : le tripartisme y paraîtrasans douterenforcé,avecunFront national que les derniers sondages font apparaître en tête des intentions de vote – malgré la mobilisation in extremis d’artistes, de chefs d’entreprise,dont le patron du Medef,inquiets sur l’avenir économique de leurs régions. La droite et le centre, Modem compris,yseront plus unis qu’on aurait pu le croire après les bisbilles entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou, datant du début du quinquennat. La gauche enfin est partout affaiblie,dans ses bastions traditionnels surtout, comme le Nord et Paca. Paradoxe : elle ne profitera sans doute pas,cettegauche,delapopulariténouvelle, peut-être éphémère, de François Hollande,acquise dans le drame collectif du début décembre. Si tout le monde aujourd’hui chante La Marseillaise, les Français n’ont jamais étéplus loin de l’unité nationale. Fin de la grève àlaSNCM La grève àlaSNCM, entamée il yadouze jours, après la décision du tribunal de commerce de Marseille d’attribuer la reprise de la compagnie à Patrick Rocca, a été levée jeudi. Les bateaux devaient reprendre la mer dans la soirée, a précisé la direction de la compagnie. Un accord de sub-délégation a été conclu avec La Méridionale portant sur la complémentarité des deux compagnies maritimes pour la desserte de la Corse dans le cadre de l’actuelle délégation de service public. Hier,letribunal de commerce s’est penché sur l’homologation du plan de sauvegarde de l’emploi, chiffré à 85 millions d’euros et signé lundi par les syndicats majoritaires de la SNCM CGT et CFE-CGC (majoritaires), ainsi que la CFDT,laCFTC, et le Sammm (Syndicat autonome des marins de la marine marchande). Sarkozydemande la récusation d’une des juges qui l’ont mis en examen pour corruption Nicolas Sarkozy a demandé la récusation de l’une des deux magistrates qui l’ont mis en examen pour corruption, en mettant en cause son impartialité. Comme l’a révélé Le Monde, la juge visée, ClaireThépaut, s’est retirée du dossier le temps que la demande soit tranchée par la présidence de la cour d’appel de Paris. Cette enquête, qui menace Nicolas Sarkozy d’un renvoi en procès avant la présidentielle de 2017, avait déjà été suspendue plusieurs mois, le temps que la cour d’appel se penche sur la validité des écoutes téléphoniques qui sont au cœur du dossier. La cour d’appel avait rejeté en mai 2015 les nullités soulevées par l’ancien chef de l’État, qui s’est pourvu en cassation. Nicolas Sarkozy,dont l’avocat et l’entourage n’ont pas répondu à l’AFP,avait durement mis en cause Claire Thépaut après sa mise en examen, début juillet 2014, lui reprochant son appartenance syndicale. « Obsession politique » « Est-il normal qu’on choisisse [...] un magistrat qui appartient au SM »,leSyndicat de la magistratureclassé àgauche, « dont l’obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge ? »,avait-il lancé lors d’une interview radio-télévisée. Lors de sa garde àvue, il avait rappelé, selon une source proche du dossier,que le SM avait appelé à voter contre lui en 2012 et avait souligné des propos de ClaireThépaut, àl’époque magistrate àBobigny,dans Mediapart après la victoire de François Hollande : « Nous aspirons tous à retrouver du calme, de la sérénité et de la confiance. » |