var-matin Grand Toulon Justice Mercredi 25 novembre 2015 Étudiantsmenacés avec une arme : deux ans de prison Le 9octobre, un homme de 45 ans s’était présenté devant la Maison des technologies en exhibant un pistolet factice, et faisant mine d’entamer un compte àrebours. Il est incarcéré L e9octobre, un individu se présente devant la Maison des technologies, place Georges-Pompidou. L’air menaçant, il se campe devant des étudiants. Il porte des écouteurs et fait mine de recevoir des instructions tout en regardant fixement un groupe de trois jeunes. Il se met ensuite à entamer àhaute voix un compte à rebours en exhibant une arme avec un bruit métallique, confieront les étudiants lors de leurs auditions. Arrêté dans un bus Effrayés, les étudiants prennent alors la fuite avant d’alerter la police sur le comportement de l’homme. Grâce aux investigations des services de la police,le suspect est finalement interpellé le lendemain, dans un bus. Face àundanger potentiel, il avait fallu fairedescendre l’ensemble des passagers avant de maîtriser la personne recherchée. Celui-ci avait opposé une vive résistance aux policiers. Salah M., 45 ans, aété jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Toulon, après plusieurs renvois liés notamment à une expertise psychiatrique destinée àdéterminer l’état du prévenu et son accessibilité à une sanction pénale. Un Toulonnais de 45 ans aété condamné àdeux ans de prison pour violences avec arme. (Photo P.P.) À plusieurs reprises, que ce soit lors de son interpellation ou en comparution devant les magistrats, il avait tenu des propos incohérents et un comportement anormal. Se prenant pour un Italien, en parlant avec un accent espagnol. Enlevant son dentiersans arrêt. Bégayant. Se recouvrant de ses excréments. « J’aipris trois ecstasys » À tel point que l’expertise psychiatrique s’avérait, pour toutes les parties, nécessaire pourunmis en cause dont le casier judiciaire est noirci de vingt et une condamnations (vols, stups, violences, menaces…). Pour explication, Salah M. a indiqué avoir pris « trois ecstasys qui devaient l’emmener à… Marseille pour acheter 20 gderésine de cannabis ». Quant à l’arme, il précise qu’elle était factice. « C’était un jouet que j’avais acheté pour mon neveu ». Le président le reprend : « Pourquoi l’avoir brandi alors ? Si c’est un cadeau, il aurait dû être emballé… ». L’homme s’excuse. Pleurniche. « Mettez-moi la peine maximale Violences sur un nourrisson âgé d’un mois : l’enfant a été placé Les faits sont insoutenables. Ce week-end, un jeune père de 19 ans a transporté son nourrisson âgé d’un mois àl’hôpital. Un bébé victime de violences qui portait des ecchymoses au niveau du visage. Pris en charge, l’enfant est toujours hospitalisé et il a été confié aux services de l‘Aide sociale àl’enfance. Les investigations ont conduit àl’interpellation du père qui a été présenté en comparution immédiate, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Toulon pour « violences sur mineur par ascendant commis du 19 octobre au17novembre »,àToulon. La mère, une très jeune femme, qui a eu un autre enfant (âgé de 14 mois) avec son compagnon, s’est présentée àl’audience en tant que partie civile ; reprochant àson concubin les coups portés à la petite victime. Le mis en cause, àqui l’on donnerait àpeine 16 ans, areconnu, lors de sa deuxième audition, être l’auteur des violences. Des propos qu’il a réitérés devant le président de la juridiction. « Ce que j’ai fait est très grave. Je n’ai pas voulu cela. Je veux arranger les choses », a-t-il déclaré. Si l’affaire n’a pas été jugée sur le fond -ledossier aété renvoyé -, il aété abordé la situationducouple. De jeunes gens qui ont eu un premier enfant et qui s’étaient séparés jusqu’à ce que cette maman n’entame une seconde grossesse. Son compagnon revenant alors au domicile dans l’attente de leur deuxième bébé. Il aété fait état par M e Guibert (avocate de la mère) de la qualité d’orpheline de la jeune femme qui, dans son enfance, a également été victime de maltraitance. Le prévenu est, quant àlui, en formation professionnelle. Le parquet arequis le placement en détention provisoire « en raison de la gravité des faits ». En défense du mis en cause, M e Poncelet arelevé de nombreuses incohérences. « Quand je vois les photos de ce bébé, je ne peux m’empêcher de demander comment une mère n’a pas pu, àuninstant, se rendre compte des ecchymoses sur le visage de son enfant et des douleurs qu’il ressentait ? Cerenvoi permettra d’avoir un rapportdel’Aide sociale àl’enfance ». Le deuxième enfant est sous la garde de la mère. Le tribunal aopté pour une remise en liberté du père sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact. P.P. C’est le rendez-vous le plus protocolaire del’Ordre des avocats aubarreau de Toulon : la Conférence dujeune barreau marque la rentrée solennelle du barreau, ce soir, à18heures dans le cadre prestigieux de l’opéra deToulon. Ce concours de plaidoirie va réunir les trois lauréats sélectionnés parmi les quarante-deux candidats ; tous avocats ayant moins de cinq ans de barre. Ils ont chacun « planché » sur les fables de la Fontaine afin de présenter leurs plaidoiries àunjury composé de nombreuses personnalités (1). mais laissez-moi passer Noël avec ma petite fille s’il vous plaît. Si vous voulez, je peux même travailler.Faire les vendanges. » Lectureest ensuite faite du rapport du médecin. Il est évoqué un comportement théâtral et de séduction, mais écarte l’existence de troubles. Il est fait mention d’un état de conscience du bien et du mal et d’une accessibilité àune sanction pénale. Simulation d’attaque terroriste « Cet homme asimulé une attaque terroriste devant un campus universitaire. La fin aurait pu être plus compliquée, et il faut souligner le professionnalisme des fonctionnaires de police », arelevé M e Pellequer, avocate des policiers. Intervenant aux intérêts du ministère public, M. Lagier, procureur adjoint, n’a pas caché la résonnance particulièredes faits après les événements du 13 novembre. « Certes, les faits ont eu lieu avant mais nous étions déjà en Plan Vigipirate écarlate (renforcé) ». Il a requis une peine pas inférieure à trente mois de prison. En défense, M e Hollet s’est interrogé sur les outils mis à la disposition de la justice pour répondre à ce genre d’individus. Pour lui, quoiqu’en dise l’expertise, Salah M. auncomportement peu ordinaire, certainement lié à des troubles occasionnés par une polytoxicomanie ancienne. « Je m’étonne du contenu de ce rapport », a-t-il commenté. Le tribunal a condamné Salah M. àdeux ans d’emprisonnement avec maintien en détention. P.POLETTO Concours de plaidoirie à 18 heures à l’opéra Ont été sélectionnés : Mes Nadège De Carlo, Alecsandra Meyer et Cécile Vaqué. Ce concours d’éloquence poursuit la tradition qui consistait àexercer les jeunes avocats àl’art de la parole. Un art qui consiste avant tout, àexposer, en vue de convaincre ; laparole demeurant un mode privilégié de l’exposé d’une situation ou d’un problème, qu’il s’agisse d’affaires civiles, pénales… Le Barreau deToulon,et ses 460 avocats, organise aujourd’hui le concours qui est ouvert au public. 1.Dont François Coutelier, Bâtonnier de l’Ordre,Eric Goirand, Bâtonnier élu, et les membres du Conseil de l’Ordre. |