Uniformes n°293 mar/avr 2014
Uniformes n°293 mar/avr 2014
  • Prix facial : 7,50 €

  • Parution : n°293 de mar/avr 2014

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Régi'Arm

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 64,9 Mo

  • Dans ce numéro : front de l'ouest 1944-1945.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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HISTOIRE D’UNE UNITÉ COLLECTION L’aumônier porte cette fois-ci une tenue plus adaptée pour le cantonnement, une visite hors de la zone des armées ou bien une prise d’armes. Les différents attributs ont été décrits dans la première partie de cette étude. (coll.de l’auteur) L’état-major du Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) autour de son illustre chef le lieutenant-colonel Rollet, à Dampierre (Aube) en juillet 1917. A droite du groupe se tient l’abbé Stanislas Gas, de Bordeaux, aumônier de la 1 re Division de marche du Maroc durant toute la campagne. Blessé 2 fois et cité 9 fois, officier de la Légion d’honneur en 1920. A noter le petit insigne porté sur la coiffure qui paraît être un croissant et une étoile, rappelant l’appartenance aux troupes d’Afrique. (ECPAD) de régiment est impossible, on tentera d’un moyen terme. Tout en continuant d’appartenir administrativement au GBD, l’aumônier ne pourrait-il pas être détaché aux lignes quatre ou cinq jours par semaine, quitte à revenir chaque dimanche assurer le service religieux dans les cantonnements proches de sa formation sanitaire ? Le 9 novembre, le général approuve ce projet, et, le soir-même, le Père Lenoir est aux tranchées pour son premier séjour ». II. Les prêtres-soldats Les prêtres-soldats sont des mobilisés ordinaires et pas des aumôniers ; cependant, une initiative fait son chemin dès 1915 : pour les aider dans leur tâche, les aumôniers sollicitent le concours de ces prêtres mobilisés dans les unités combattantes. Ils peuvent exercer éventuellement des fonctions religieuses en tant qu’aumônier bénévole mais leur statut ne doit pas être confondu avec celui d’un aumônier officiel. Omniprésents dans les unités, ces jeunes prêtres-soldats, souvent infirmiers ou brancardiers, sont souvent les mieux placés pour apporter les secours de la religion : pour prendre une image simple, l’aumônier est le « curé » officiel de la division, les prêtres-soldats sont ses auxiliaires couvrant l’ensemble du front. La loi des curés sac au dos Pour bien comprendre, un retour en 1889 s’impose : la loi sur le recrutement de l’armée (dite des curés sac au dos) avait imposé le service militaire aux séminaristes, ce dont ils Un aumônier du 135 e RI d’Angers. A l’instar de quelques aumôniers, il porte une croix type « missionnaire » en lieu et place du modèle réglementaire dont quelques prêtres contestent le côté trop « militaire ». Son bonnet de police est également de fantaisie avec une croix en galon et le numéro du corps. Seules ses décorations attestent qu’il s’agit vraisemblablement d’un aumônier titulaire, dont le statut assimilé aux officiers ouvre droit à l’attribution de la Légion d’honneur. Un prêtre-soldat, nonofficier, aurait eu la Médaille militaire. (coll. Christophe Teyssot) 72 UNIFORMES | COLLECTION
étaient auparavant dispensés ; ils se virent toutefois affecter au Service de santé, à des fonctions non-combattantes compatibles avec le droit canonique comme brancardiers, infirmiers ou secrétaires. Puis en 1905, une évolution de ce texte leur ouvrit tous les corps de troupe y compris du service armé. La conséquence se manifeste dix ans plus tard au déclenchement de la guerre : pas-moins de 32 700 prêtres, religieux et séminaristes sont présents dans les unités ! Plus tard, en 1917, sous la pression de journaux fortement ancrés à gauche, l’amendement du député socialiste Sixte-Quenin vise à affecter tous les ecclésiastiques y compris des classes antérieures à 1905, du service sanitaire vers des unités combattantes. La double charge de soldat et de prêtre Soldats, sous-officiers ou officiers, les prêtres-combattants sont astreints au régime général des militaires. On les rencontre dans toutes les unités, et à tous les grades : certains occupent des commandements, d’autres auront des parcours de guerre éminents. Au front, soldats d’abord mais prêtres toujours, ils peuvent être sollicités pour dire la messe et administrer des sacrements, bénéficiant pour cela d’une dérogation de la Pénitencerie (tribunal de l’église catholique), et du consentement de leurs chefs. Echappant à toute disposition réglementaire, l’activité religieuse des prêtres-soldats dépend de la tolérance accordée ou non par le commandement : les uns strictement cantonnés à leur fonction ne peuvent exercer qu’en dehors du service, tandis que les plus favorisés peuvent se consacrer pleinement à leur ministère et même porter la soutane comme les aumôniers officiels. Les aumôniers bénévoles Certains de ces prêtres-combattants deviennent de véritables auxiliaires des aumôniers officiels en tant qu’aumônier bénévole, généralement au niveau du bataillon ou du régiment, comme le note en décembre 1915 l’abbé Schuhler : « Mon vénéré prédécesseur, l’abbé Lestienne, avait organisé d’une façon parfaite le service religieux, en faisant affecter un prêtre-brancardier à chaque bataillon ou groupe d’artillerie. Ce prêtre connu comme aumônier, sera au poste de secours où l’appellent ses fonctions d’infirmier, pour recevoir les blessés avec le médecin du bataillon, et leur donner de suite tous les secours religieux ». En 1915, sollicité par le père Lenoir à l’occasion de son élévation dans l’ordre de la Légion d’honneur, le général Gouraud accepte que dans chaque régiment du Corps colonial un prêtre-soldat soit reconnu comme aumônier auxiliaire à plein temps. Un statut reconnu ni de l’Eglise, ni de l’Etat. On situe entre 1000 et 3000 le chiffre des aumôniers bénévoles ayant exercé en 14-18, à ajouter aux 800 aumôniers officiels. Rappelons clairement que la fonction n’est qu’officieuse, pas tolérée dans toutes les unités, et ne donne droit ni au titre d’aumônier militaire, ni au port des attributs réglementaires. D’ailleurs ni les autorités religieuses ni le GQG ne cautionnent ces nominations qui leur échappent totalement. Citation à l’ordre de l’armée décernée à titre posthume par le général Mangin à l’abbé Alfred Dorgeloh, aumônier de la 21 e Division d’infanterie (93 e, 137 e, 64 e RI) tué le 27 mai 1918 lors de l’offensive allemande. (coll.de l’auteur) Chapelle de campagne fournie par l’association Notre Dame du Salut. Elle contient tout le nécessaire à la célébration de la messe, ainsi que les ornements. Elle a appartenu à un prêtresoldat, l’abbé Jacques Fournier, vicaire à Thiviers (Dordogne). Mobilisé au GBD 24 puis affecté en 1915 au 234 e Régiment d’artillerie de campagne comme brigadier-brancardier. (coll. Eric Baradon) COLLECTION | UNIFORMES 73



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