Uniformes n°293 mar/avr 2014
Uniformes n°293 mar/avr 2014
  • Prix facial : 7,50 €

  • Parution : n°293 de mar/avr 2014

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Régi'Arm

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 64,9 Mo

  • Dans ce numéro : front de l'ouest 1944-1945.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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OBJETS ET DOCUMENTS COLLECTION 1 3 4 5 2 6 7 8 9 C’est à l’occasion du X e Congrès Franciste tenu en juillet 1943 qu’une proposition d’unité d’action est faite aux « partis révolutionnaires » par l’intermédiaire de Paul Guiraud, commissaire général à l’action politique du mouvement. Ce papillon rappelle que le sabotage de cette unité d’action creuse la tombe du militant. 10 11 1) Modèle général porté avant-guerre et sous l’Occupation. 2) Insigne de la Jeunesse Franciste porté sur la manche droite (Occupation). 3) Insigne avant-guerre de boutonnière. 4) Insignes des « Amis du Franciste », association fondée le 25 juin 1937. 5) Variante sans inscription. 6) Insigne en aluminium (Occupation). 7) Insigne des Jeunesses Francistes (Occupation). 8) et 9) Epingles de cravate (avant-guerre). 10) et 11) Deux variantes d’insignes en cannetille. talistes d’exploitation ». Il n’a cependant guère le temps « de recruter ni de recréer des structures », et le Parti populaire français lui ferme progressivement toute perspective de recrutement au sein de la gauche. Bucard est mobilisé en août 1939. Interné en Suisse. Puis de retour en France au mois de décembre 1940. Au total, sa mouvance ne peut guère rassembler plus de huit mille adhérents avant 1939… pour atteindre un total revendiqué de treize mille membres après 1940. Francisme et collaborationnisme En effet, durant l’Occupation, le Francisme va devenir un des principaux partis collaborationnistes… bien que son influence réelle le situe alors fort en retrait du Parti populaire français de Jacques Doriot, son rival le plus marquant, et du Rassemblement national populaire de Marcel Déat. Les Comités de diffusions du Francisme, les CDF, sont cependant très actifs. Le 5 mai 1941, Marcel Bucard et Paul Guiraud (le commissaire général à l’action politique, fils de Jean Guiraud, journaliste monarchiste et catholique) relancent ainsi le Francisme. Paul Guiraud tente alors de donner au Francisme un allant, ou simplement un aspect, plus « socialiste ». En effet, selon ces deux activistes, « le vrai socialisme, c’est le Francisme ». De même, Bucard défend sous l’Occupation certaines orientations de la Confédération générale du travail (dont bien des fédérations restent virtuellement actives) et critique la Charte du travail élaborée par le régime de Vichy, laquelle est ainsi jugée n’être « pas assez sociale ». Il met en place, nous l’avons Bon de souscription en faveur des milices francistes (Occupation). dit, des CDF (Comités de diffusion du Francisme) directement inspirés des Comités de défense de l’Humanité (CDH), communistes. Rien n’y fait pourtant et (comme en 1933) le Francisme conserve en 1941 cette image « ultra-conservatrice et ultra-centraliste » dont il ne parvient jamais à se dépouiller complètement. En terre armoricaine (où il marque des points cependant), on le traite ainsi volontiers de « Parti fransquillon » et les hommes du Parti national breton le vouent, prioritairement, aux gémonies… ou au Pennbazh (gourdin). Le Francisme va donc conduire, comme beaucoup d’autres mouvements de la Collaboration, à une impasse. D’autant que son chef, « foudroyé par des vertiges », ne peut être toujours présent. En 1942 est créée, à Paris, une Ecole des cadres. Puis cette dernière est transférée à Versailles. Elle forme « tous les cadres du parti, adultes comme jeunes (…). Les meilleurs éléments de l’Ecole des cadres passent ensuite à l’Ecole Marcel Bucard ». Cette dernière formation doit durer, théoriquement, six mois. Par contre, les francistes sont priés de se faire discrets en zone Sud. Il existe également, depuis le mois de février 1942, un Service franciste d’éducation physique. A son apogée (été 1943), le mouvement compte cinq mille cinq cent membres (dont quatre mille en province)… moins de huit mille en tout cas. Le journal Le Franciste atteint un tirage maximum, pendant la guerre, de vingt mille exemplaires, ce qui donne une idée de la fragilité de son audience (cinquante mille lecteurs environ). Une place prioritaire y est cependant accordée à la jeunesse. Claude Planson, 40 UNIFORMES | COLLECTION
Un défilé dans Paris clos le X e Congrès du Francisme. Sous l’Arc de Triomphe, Marcel Bucard ranime la Flamme et dépose une gerbe représentant l’emblème du mouvement sur la tombe du Soldat inconnu. En face du drapeau national du Francisme se trouve le drapeau de la Main bleue qui leur a été remis lors de ce Congrès. Les Mains bleues se reconnaissent à leur uniforme particulier. Les cols et les poignets de leur chemise sont noirs. De plus, ceux qui ont prêté serment arbore une fourragère noire. le commissaire général de la Jeunesse franciste, « estime alors le nombre des jeunes francistes à sept mille pour toute la France ». Les frictions avec le Parti populaire français sont ainsi inévitables sur le terrain juvénile. Mais, le 2 décembre 1942, la Jeunesse franciste, qui respecte une stricte séparation des sexes, est agréée officiellement par le Secrétariat général à la jeunesse et le second congrès de la Jeunesse franciste va prendre place à Paris, en janvier 1944. On s’y articule en Cadets (lesquels existent cependant dès les débuts du mouvement franciste), en Guides (à l’issue d’un stage spécifique) et, pour les plus âgés, en Avant-Gardistes (initiés aux techniques d’armement). Le Front révolutionnaire national En 1943, le Francisme participe à l’éphémère Front révolutionnaire national (FRN), lequel est dominé, nous le verrons, par une mouvance proche de Marcel Déat. Plus de sept cent jeunes Francistes s’y investissent. Comme les autres partis collaborateurs, le Francisme s’implique dans la collaboration militaire avec l’Allemagne (avec, il faut le noter, de multiples réserves). Il jauge cependant la Milice française, sévère concurrente née en janvier 1943, d’un œil extrêmement suspicieux. Surtout à la suite de la « montée » de cette dernière en zone Nord. En juin 1943, on en vient ainsi aux mains. Puis, peu à peu, Bucard approuve les glissements au sein de la Franc-Garde permanente. Nombreux sont ses membres qui participent, ensuite, à des opérations de police et de répression antisémite et anticommuniste. Particulièrement bien implantées dans Album photos du X e Congrès « Les Trois Couleurs sous l’Arc de Triomphe ». Santon représentant un membre des Jeunesses Francistes, réalisé pour le X e Congrès. les départements de Seine-et-Oise, Morbihan et Nord, ses sections locales sont donc impliquées dans de nombreux incidents « d’une rare violence ». En juillet 1944, à la suite d’un quiproquo dans lequel deux policiers sont tués, Bucard est emprisonné à la prison de la Santé et manque d’être fusillé. Mis en liberté provisoire le 29 juillet, il a juste le temps, devant l’avancée des Alliés, de se diriger vers l’Allemagne le 12 août avec les autres Francistes. Marcel Bucard passe en Italie. Il est ensuite arrêté, jugé, condamné à mort et fusillé le 19 mars 1946. Bibliographie : LAMBERT Pierre-Philippe et LE MAREC Gérard, Partis et Mouvements de la Collaboration Paris 1940-1944, Jacques Grancher, Editeur, Paris, 1993. COLLECTION | UNIFORMES 41



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