HISTOIRE D’UN COMBATTANT COLLECTION u Autre photo prise devant le casino. Pierre Gamin est le 10 e en partant de la gauche de la rambarde. qDétails arrière de l’assemblage du ceinturon d’officier, sectionné afin d’y adapter la boucle ersatz. qBoucle de ceinturon de l’armée turque, il s’agit de la copie du modèle allemand. La devise en perso-arabe : « Assaker Shahana » signifie les soldats du Sultan. Cette boucle a été prélevée sur un prisonnier turc le 15 septembre 1915 et ajustée sur un ceinturon français modèle 1903. ceux-ci ont l’avantage d’avoir de l’artillerie lourde à longue portée. En outre la situation s’aggrave dans les Balkans, avec l’entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés de l’Allemagne. Le retrait des Alliés de la péninsule de Gallipoli devient donc nécessaire. La Grèce et la Macédoine Toute la nuit du 30 septembre, les artilleurs embarquent par petits groupes sur divers bateaux. Le 1er octobre à 6h du matin, le régiment quitte définitivement les Dardanelles. Le 3 octobre, les hommes reviennent dans la baie de Moudros sur l’île de Lemnos. Ils prennent connaissance de leur prochaine destination vers Salonique en Grèce. Le même jour à 21h, la quasi-totalité de la batterie embarque à bord du navire l’Australien. Le 5 octobre à midi, le navire arrive à Salonique. Les hommes rejoignent alors le camp de Zeitenlik. Jusqu’au 13 octobre, les hommes préparent le matériel et la batterie est reconstituée. Pierre Gamin complète la gravure de sa deuxième pipe en ajoutant « Salonique ». Le 15 octobre, à 13h, la 42 e batterie quitte Zeitenlik et se dirige vers la Serbie, en train. Le 17 octobre, les artilleurs font une halte à Guiévguéli (actuel Guevgueliya) et repartent, de nuit en direction de Stroumitsa. Le lendemain, en fin de soirée, la batterie se positionne sur la route du village en direction du lac Doiran, non loin de Dodeli. Le 28 octobre, le 25 e régiment d’artillerie subit son premier bombardement, en Macédoine, par chance, il n’y a aucune perte à déplorer. A la fin du mois d’octobre, le régiment est remplacé par le 17 e R.A et se dirige dans le secteur de Piravo. Les artilleurs s’installent dans les ruines du village. Pierre grave une dernière fois sur sa pipe « Serbie ». Les 10 et 20 novembre, la batterie essuie deux bombardements de l’artillerie bulgare. Aucune perte n’est à déplorer, mais des dizaines de chevaux sont tués et le matériel subit beaucoup de dommages. Le 7 décembre, les hommes reçoivent l’ordre de faire mouvement vers Rabrovo, en vue d’un repli général. Trois jours plus tard, la batterie est à découvert dans le secteur de Smokvica sur les bords du Vardar. Dès le début de la journée, la batterie endure une série de rafales successives provenant de l’artillerie ennemie. A 15h30, le capitaine André Bourlet est mortellement blessé. Le soir même, à minuit, Pierre Gamin et ses camarades rendent un dernier hommage à leur officier, qui les commandait depuis la campagne de Gallipoli et qu’ils appréciaient beaucoup. Le lendemain, les artilleurs se positionnent sur la côte 60 et effectuent un tir sur l’infanterie bulgare, permettant l’arrêt de la progression ennemie. Afin d’éviter un double échec, suite au désastre de Gallipoli et ainsi garder l’accès à un port en Orient, le 12 décembre 1915, l’armée française reçoit l’ordre de repli sur Salonique. Cependant, dans le secteur de Karasouli, la batterie est victime des marécages, les voitures et Canne souvenir, gravée par Pierre Gamin à ses initiales avec l’année 1916, pendant son cantonnement à Salonique. 42 UNIFORMES | COLLECTION |