HISTOIRE D’UNE UNITÉ COLLECTION À partir du 10 juin en soirée, les habitants de Carentan durement éprouvés sortent de leurs abris ; la ville est solidement tenue par la 101 st Airborne, et ses gliderists du 327 th GIR reconnaissables à l’insigne du trèfle dessiné au pochoir sur leur casque. GLIDERMEN… PARACHUTISTES ! Quelque bureaucrate avait décidé juste après la Normandie, que tous les remplaçants envoyés à la 101 st Airborne devaient être « jump qualified », avec wings, bottes de saut et primes… Le 327 th a donc vu arriver des paras qui ont rempli ses rangs. B Company et C company avaient ainsi l’équivalent d’un platoon de boys avec leurs wings. Après la victoire, on autorisa les glidermen qui le désiraient d’obtenir leurs wings à la Jumps school de Reims. Des centaines le firent. Il y aurait aussi eu 3 glidermen « jump qualified » qui auraient sauté en Normandie pour servir de liaison avec le 501 st à La Barquette… Il n’y a pas assez de bateaux et le 2/327 th traverse à pieds. A 6 heures ce 10 juin, les 1 et 2 bataillons du 327 th GIR sont sur la rive sud de la Douve. Vers 7 heures du mat, les gliderists occupent le village de Brévands. Les Allemands ont fui, après avoir dévasté l’église. C’est aussi vers 7 heures du matin que, profitant de la marée basse, le 401 st venant de Le Groseiller traverse la Douve à pieds. Les hommes du 327 th et 401 st entament alors un combat qui va durer deux jours sur la rive sud de la rivière pour libérer Carentan. L’approche vers Carentan Le plan définit par l’Etat-major de la 101 st prévoit un assaut simultané par 3 régiments, le coup décisif devant être porté par le 327 th GIR. Le 502 Parachute Infantry doit traverser la chaussée au nord ouest de Carentan et contourner la ville par l’ouest. Le 506 PIR qui a franchi la RN 13 doit attaquer depuis sa position le long de la voie ferrée Carentan-Baupte. Le 501 st PIR est tenu en réserve. Le 327/401 st PIR doit supporter le principal effort, en attaquant du nord est, avec pour objectif de couper la retraite des Allemands et de s’emparer des ponts routiers et ferroviaires. L’attaque est lancée à 18 heures le 10 juin 1944, mais une grande confusion entre les compagnies, et le feu nourri des Allemands stoppe net ce premier assaut. Le Lt Colonel Rouzie, CO du 2/327 th attaque l’actuel pont Bailey. Quand il y parvient, Major Hartford F. Salee, CO du 1/327 th y est déjà, blessé à la jambe. Il est évacué et remplacé par le Captain George P.Nichols. A 22 heures, le 327 th lance une attaque à travers un petit bois juste au début du canal de Vire et Taute. G Company nettoie la partie est du canal, tandis que F Company progresse à travers le village de Le Rivage. Le second bataillon prend position près d’un pont piétonnier qui reliait le canal à la Douve. Bud Harper prend le 327 th … Le samedi 10 juin, Bud Harper, privé de son cher 401 st GIR, est toujours à Utah Beach où il a joué les Beachmasters pour les éléments de la 101 st venus de la mer. Il est convoqué d’urgence au PC de la division à Hiesville. Il discute du plan d’attaque de Carentan avec Max Taylor. Ce dernier lui montre la situation du 327 th, et lui ordonne de prendre la direction des opérations, en lieu et place de George Wear. Wear, déjà peu apprécié de sa hiérarchie à l’époque où le 327 th appartenait à la 82nd Infantry, s’est de nouveau fait remarquer dès les premières opérations des 7 et 8 juin par son manque d’initiatives. La désorganisation de son avancée vers Carentan signe sa fin. Taylor le relève de ses fonctions. Harper saute dans une jeep. Il trouve Wear à Brévands, à qui il remet une lettre signée de Taylor. Les deux hommes se saluent, et Harper fonce retrouver les premières lignes du 327 th en bordure de Carentan. L’axe d’attaque du régiment est la route de Brévands, avec le flanc droit le long du canal, et le flanc gauche très étendu jusqu’à la Vire. Les tirs de 88 ont totalement désorganisé les deux bataillons dont les lignes se chevauchent sans cohésion aucune. Harper décide que la route de Brévands marque la limite entre les deux bataillons, 1/327 th à gauche, et 2/327 th à droite, sur les hauteurs, pour délivrer un feu de soutien. L’attaque reprend à 22 heures, dans un feu Joseph « Bud » Harper ; d’abord évincé des opérations actives de l’invasion lorsque son 401 st Glider Infantry Regiment est démembré pour renforcer les régiments gliderists de la 101 st et de la 82nd Airborne, il prend une revanche éclatante en se voyant remettre le commandement du 327 th GIR le 9 juin en remplacement de George S. Wear, relevé par Max Taylor. Harper mènera son régiment jusqu’à la victoire, après les épisodes glorieux de Hollande et de Bastogne. d’artifice de balles traçantes des heavy weapons du 2/327 th. Les premiers éléments du 1/327 th atteignent le pont Bailey et traversent le petit pont piétonnier pour rejoindre les rives nord du canal. Le pont est à moitié démoli, et sera retapé dans la nuit par les glidermen. Harper veut faire entrer ses troupes par les deux côtés du bassin à flot. C’est A Company du 401 st, qui vient d’arriver, qui est chargé d’attaquer par la rive est du canal, (gauche en regardant vers Carentan) tandis que G/327 th attaque sur l’autre bord du canal. L’assaut et la prise de Carentan La Compagnie « G » du 2/327 th GIR est rattachée au 1/401 st pour mener l’attaque sur Carentan par le nord est. Le 1/327 th est mis en réserve, remplacé par le 501 st Parachute Infantry qui vient de franchir la Douve. C’est le BG Anthony McAuliffe qui commande cette Task Force. L’assaut débute à 10 heures ce dimanche 11 juin 1944 sous les yeux de Max 34 UNIFORMES | COLLECTION |