t Epaulettes et pattes d’épaules : Sur une Feldrock modèle « 07/10 » du IR173 (régiment de Saint Avold) sont posées des pattes d’épaule, une plaque de grenadier prussien impactée d’une balle, une boîte de cigarettes métallique et une boucle de ceinturon prussienne. Les coiffures sont un casque à pointe prussien 1915 et une Mütze prussienne de 1917. Les pattes sont représentatives des différentes armes (FAR, FussART, PB, IR, UR, HR, SeeBat). La patte blanche est celle du Garde-FAR1, 3ème bataillon. La patte rouge à droite est celle du FAR32. La patte bleue est celle du Husar-Regt 11. (Collection Mazurié, photo Coune). restent bien des signes distinctifs. Au final, on peut estimer qu’il existe plusieurs milliers de pattes d’épaules différentes, presque impossible à regrouper pour un collectionneur ! Donnons d’abord quelques orientations simples. Schématiquement, pendant la Première Guerre mondiale, il existe quatre générations de pattes d’épaule. Les pattes d’épaule 1895 sont portées sur la « tenue bleue », la Waffenrock 1895. Elles ne sont pas portées au combat mais restent en service pendant la guerre. Les pattes 1907 utilisent pour la première fois le tissu Feldgrau. Amovibles, elles sont placées sur la Feldrock 1907. Les pattes dites « modèle 1914 », qui n’ont pas de liseré, et 1915, avec liseré, sont également en Feldgrau, bien que certaines pattes 1915 conservent des couleurs plus éclatantes. Elles sont cousues, principalement sur la Bluse 1915. A côté du Feldgrau apparaît parfois un vert plus soutenu, le Graugrün, particularité de la plupart des unités de chasseurs à pied ou à cheval. A côté de ces quatre modèles existent des variantes pour les tenues de sortie et tous les modèles d’officiers. Tous les habits, Waffenrock, Mantel, Bluse, etc.… en portent à l’exception de quelques tenues spécifiques comme celles des unités de skieurs. A la différence des pattes d’épaule des autres nations, toutes ont en commun d’être de véritables « cartes de visite », en p Les pattes d’épaule sont portées tant en tenue de parade qu’au fond des tranchées. Cependant, au combat, elles sont parfois roulées ou masquées pour éviter les repérages. Ces hommes portent tous la vareuse de début de guerre (« 07/10 »). D’après les Litzen portés au col, il peut s’agir du Leib-GR100 saxon. Les pattes d’épaule sont des 1907. (Collection Majchrzak). présentant le rang social de leur porteur, son unité et sa spécialité. D’où également leur intérêt pour le collectionneur. Nous débuterons cette étude avec des généralités sur les pattes d’épaule pour familiariser les lecteurs avec les éléments essentiels à connaître. Avant d’identifier et d’authentifier une patte du 115 e hessois, ou passer à côté d’une bonne patte, il faut maîtriser quelques fondamentaux. La confection des pattes est de ces connaissances de base à détenir pour discerner sereinement une bonne patte parmi les nombreuses copies qui circulent de nos jours. Patte d’épaule de troupe (Schulterklappe) Bouton (Metallknopf, Schulterknopf) Ornement (Schulterklappenabzeichen) Monogramme (Namenszug) Numéro d’unité (Regimentsnummer) Liseré ou passepoil (Schulterklappenvorstoss, Vorstoss) p On distingue schématiquement quatre générations de pattes d’épaule de troupe. Les modèles cousus sont soient des 1895 soient des « 1914 » ou des 1915 comme celles de ce sous-officier du LIR109 badois. (Collection Majchrzak.) tissu de fond (Grundtuch) t Les pattes d’épaule de troupe comme d’officiers se composent des mêmes éléments de base : un morceau de tissu de fond sur lequel sont rapportés des liserés, des numéros d’unités et des ornements divers, brodés ou métalliques, et bien sur un bouton, cousu à l’habit. Patte de troupe modèle 1907 de l’IR182. (Collection Létève). COLLECTION | UNIFORMES 21 |