HISTOIRE D’UN COMBATTANT COLLECTION USA, 1945, VF-19. Le Lt(jg) Cauble dans son F8F « Bearcat ». victime d’ennuis mécaniques lors d’une mission au-dessus de Formose. Il rejoint néanmoins le pont du Lexington. Le même jour, ou peut-être le 14 octobre d’après les notes du même carnet, il descend un chasseur A6M « Zero », en coopération avec son leader « Willie » Williams, à qui il « donne » sa demi-victoire. Le Lt Williams est donc crédité d’une victoire pleine. Le 21 du même mois, Le Lt Williams et l’enseigne Cauble attaquent à la mitrailleuse une barge vers le port de San Isidor, sur l’île de Leyte. La barge, chargée de munitions, explose et atteint le Hellcat du Lt Williams, situé plus bas et en avant lors du straffing. Ce dernier, aveuglé par l’huile du moteur qui a recouvert son parebrise, dégage alors vers l’Ouest à grande vitesse, dans la mauvaise direction. Lawrence Cauble prend le commandement de la paire de Hellcat et les remet dans la bonne direction pour rentrer au porte-avions, à l’Est de leur position. Les deux chasseurs réussissent à regagner le Lexington, où ils appontent à cours de carburant. Le Hellcat du Lt Williams, irrécupérable, est jeté à la mer, sans plus de cérémonie. La bataille du Golfe de Leyte Le 24 et 25 octobre a lieu la bataille du Golfe de Leyte, au cours de laquelle les pilotes du VF-19 vont abattre quatre-vingt deux avions japonais, plus neuf probables. Le 24, au cours d’une mission de reconnaissance et de recherche d’objectifs dans le secteur de Subic Bay, l’enseigne Cauble repère un vol de cinq bombardiers japonais Ki-21 « Sally ». Il en abat deux et le Lt Williams, les trois autres. Le 25, deux missions d’attaque de navires de défense anti-aérienne japonais sont exécutées par « Clem » Cauble pendant la bataille navale de Cape Enganao, qui voit une partie de la flotte japonaise échapper à la destruction complète, à la suite d’une mauvaise coordination des amiraux américains. Le 28 octobre, il effectue une mission de couverture au-dessus de l ‘USS Franklin (CV- 13), qui a été endommagé par deux bombes d’un kamikaze. Les missions de combat se succèdent ainsi jusqu’en novembre 1944, date à laquelle le Air Group 19, dont fait partie le VF-19, est retiré des opérations. Il rentre aux Etats-Unis à bord de l’USS Enterprise (CV-6), où il est débarqué en décembre 1944, après une escale de repos et de récupération à Eniwetok, en novembre. Durant la campagne, le Lt(jg) (4) Lawrence M. Cauble été décoré d’une DFC (Distinguished Flying Cross). Reconstitué le 20 janvier 1945 à NAS Alameda, avec un noyau d’anciens dont fait maintenant partie le Lt(jg) Cauble, le VF-19 reprend l’entraînement en vue d’un prochain tour d’opération dans le Pacifique, où la guerre fait toujours rage. Au printemps, la nouvelle commence à courir au sein de la flottille, qu’elle serait la première à être équipée avec le tout nouveau chasseur F8F « Bearcat ». Et c’est effectivement le 18 mai 1945 qu’un premier groupe de vingt-cinq pilotes va chercher les premiers F8F à l’usine Grumman. C’est l’occasion pour beaucoup de réaliser un vol de la côte Est à la côte Ouest, à travers tous les Etats-Unis. Ce pilote de Panther de la VF-61 est revêtu de la combinaison de vol standard spec. Mil-S-5390B. Le dessin est quasiment identique à la version M-668, seul le système de désignation a changé à partir de 1950. Le casque H-3, apparu en Mars 1951, remplace les H-1 et H-2 de la fin des années 40. Il s’agit d’une coque en résine, coiffée par-dessus un bonnet en toile supportant les écouteurs type 9824 de Roanwell Corporation. Les premiers bonnets comprennent trois boutons pression pour fixer le masque à oxygène A-13A ou MS-22001 (spéc. Mil-M-6482) (Cf. Militaria n°284), et seront rapidement remplacés par un système à deux pression pour y attacher le masque MS-22001 version USN, qui ne porte plus de crochet de fixation (cf. Militaria n°317). La plupart des casques H-3 sont modifiés par les riggers des unités afin d’ajouter des sangles de toile solidarisant la coque au serre-tête. En 1951, cette modification n’existe pas encore. Seules deux pattes en cuir très fines permettent d’assurer à l’origine le casque au serre-tête. Le gilet de sauvetage est du type MK-2 (Spéc. 23P17(AER)), qui a commencé à remplacer le AN-6519 fin 1945. Comme sur la version précédente, le pilote y attache des articles de survie (poudre colorante, poudre anti-requin, lampe, sifflet, poignard, etc.). 24 UNIFORMES | COLLECTION |