Coiffures COLLECTION Le camouflage du casque de la Grande Guerre Texte et photos : Fabrice Verjus Dès le début de la guerre la nécessité de se camoufler est apparue. L’apparition du casque d’acier allemand, en 1916, marque un tournant dans la silhouette du Landser. Afin de casser sa forme trop voyante, un camouflage sera appliqué à partir de l’été 1918. Le sous-officier à droite de ce groupe de soldats en déplacement porte un magnifique casque où l’on observe parfaitement le camouflage. Originellement le casque allemand est peint en usine d’une couleur proche du gris-vert de la tenue du fantassin. La peinture de la coque est cuite au four et cependant existe en plusieurs variantes, plus ou moins mate selon la source utilisée. Cependant cette couche reste souvent encore trop réfléchissante. Rapidement certaines unités appliquent une couche anti- réfléchissante et un couvre-casque fait même son apparition à partir de janvier 1917. En 1918 en même temps que les offensives Ludendorff bouleversent les champs de batailles à l’ouest, apparaît la nécessité d’appliquer une couche de camouflage sur le casque du soldat. L’ordre numéro 91366 du 7 juillet 1918 émis direc- tement par le grand état major de l’armée à l’attention des commandants de groupes d’armées, du haut commandement, de l’inspection général de l’artillerie, du général du génie rattaché à l’état-major, Ce casque a la particularité d’être peint en 4 tons brun, ocre, rouille et vert. 62 uniformes | COLLECTION |