Uniformes n°285 nov/déc 2012
Uniformes n°285 nov/déc 2012
  • Prix facial : 6,95 €

  • Parution : n°285 de nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Régi'Arm

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 83,8 Mo

  • Dans ce numéro : le béret bleu des Paras Métros.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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COLLECTION Tenue de campagne Vue de dos du blouson montrant les deux soufflets et la fausse martingale inspirés du dessin du blouson M41 premier modèle. Gros plan sur la languette et le bouton sous chaque collet qui permettent de former un col « cheminée » pour protéger le cou du froid ou des gaz. cisément britannique. La combinaison des matériaux permet à l’effet d’être compatible avec l’imprégnation des produits chimiques. Différence par rapport au battledress, les deux pans de l’effet sont uniquement pourvus de boutonnières et les boutons sont cousus sur un plastron anti gaz. Autre similitude, la coupe du blouson reprend le dessin à l’allure sportive du blouson M41 premier modèle. Ainsi, sont reconnaissables de chaque côté les deux poches en biais munies d’un rabat en pointe boutonné, les deux larges soufflets et la fausse martingale dans le dos, la patte de serrage des manches et l’absence de pattes d’épaule. L’étiquette blanche du War Department est cousue au bas du pan droit du blouson. Le blouson ETO est adopté sous la dénomination jacket, filed, lined, ETO specification N°U/1180B. La fermeture s’effectue à l’aide de quatre boutons cousus sur le large plastron anti gaz, lui-même cousu sur le pan gauche, puis les boutonnières des deux pans se fixent sur ce rabat. Le col convertible peut être ouvert ou fermé selon l’utilisation (port de la cravate en tenue de sortie) à l’aide d’un cinquième bouton dissimulé sous le revers droit, le revers gauche étant munie d’une boutonnière. Une languette avec un bouton sous chaque collet permet de former un col « cheminée » pour protéger le cou du froid ou des gaz en cas de nécessité. La taille peut être serrée par une longue languette d’ajustage fixée sur le pan gauche et coulissant dans une boucle en métal chromé puis dans un passant en tissu cousus sur le pan droit. Deux boutons au bas de chaque manche disposant d’une languette permettent d’ajuster la fermeture sur les poignets pour donner une meilleure protection au vent. Les pantalons de l’US Army n’étant pas taillés aussi haut dans le dos que ceux de l’armée de Sa Majesté, le blouson ETO est coupé plus long que le battledress britannique pour donner une superposition suffisante. La production Le vêtement est approuvé unanimement par les officiers généraux en Europe qui souhaitent passer une commande de 5 000 pièces d’essai. La demande est cependant rejetée par l’Office of the Quartermaster General qui a presque terminé les tests pour le développement d’une tenue générale de combat d’hiver basée sur le concept de couches superposées de vêtements selon les besoins. Or l’OQMG n’a pas envisagé un effet de laine comme dou- 66 uniformes | COLLECTION
Gros plan sur le bas d’une manche munie de deux boutons et d’une languette permettant d’ajuster la fermeture sur les poignets pour donner une meilleure protection au froid. Printemps 1945. En permission à Paris, ces aviateurs de la 9 th USAAF sont attablés à la terrasse du café George V sur l’avenue des Champs-Elysées. Les deux hommes à droite ont endossé le blouson ETO premier type tandis que celui au centre porte le blouson ETO deuxième modèle, reconnaissable à ses pattes d’épaule et à ses poches de poitrine plaquées. (US National Archives) Gros plan sur la longue languette d’ajustage de la taille, cousue sur le pan gauche et coulissant dans une boucle en métal chromé puis dans un passant en tissu fixés sur le pan droit. La boucle métallique de serrage est typiquement britannique. blure de la veste de combat M43 et, en outre, il considère le projet d’un blouson d’hiver pour l’ETO comme une intrusion par des officiers en campagne dans son domaine. Néanmoins, de nombreux chefs militaires estiment que l’intention de Littlejohn est méritante. Ainsi en octobre 1942, le commandant général des Forces Spéciales de l’Armée autorise son homologue du Service du Ravitaillement de l’ETO, à acquérir un nombre raisonnable de pièces d’uniforme. Il recommande de recourir aux manufactures civiles de vêtements du Royaume-Uni. Ces effets pourraient ensuite êtres testés pour un développement possible ultérieur. La fourniture d’une tenue compatible avec l’imprégnation au gaz, demeure non résolue. Sur la promesse que le blouson de laine conviendrait pour cette opération, le chef du Service du Ravitaillement demande l’autorisation de passer une commande de 360 000 blousons pour compléter son programme d’équipements de protection. Fin octobre 1942, il approche le général Eisenhower, chef de l’ETO, avec un plan pour le Ministre britannique de l’Equipement, pour fournir 90 000 blousons par mois, entre décembre 1942 et janvier 1943. Il demande que le Bureau de l’Approvisionnement soit autorisé à les fournir. Mais Eisenhower recommande que seulement 90 000 blousons soient achetés car des tests à plus grande échelle effectués par les utilisateurs sur le terrain, devraient être poursuivis avant qu’un plus grand nombre ne soit fabriqué. Pourtant en décembre 1942, Eisenhower est convaincu qu’au moins 300 000 blousons sont nécessaires pour équiper le Théâtre d’Opérations Européen. Il autorise donc la production de ce nombre d’effets, se basant sur la fourniture d’un blouson par homme. Mais à cause des constants changements des spécifications, la production britannique est plus lente que prévu. En avril 1943, « Ike » est informé que le premier millier de blousons ETO, serait disponible le 20 mai. Les tests sur le terrain commencent un mois plus tard que prévu et sont programmés de la mijuin au 10 juillet. Cependant, le 5 mai 1943, Eisenhower publie la circulaire administrative n°17 stipulant que la tenue de travail en tissu HBT, déjà distribuée aux troupes, serait l’uniforme imprégné contre les vésicants. Cette décision rend caduque l’un des arguments en faveur du blouson ETO mais son développement continue. L’utilisation Les blousons ETO sont confiés à titre d’essai à neuf unités de la 29 e Division BON à SAVOIR : Après la guerre, les surplus américains de blousons ETO ont été reversés à l’armée française et les effets sont alors frappés du cachet de l’intendance militaire. La production ayant été faible, ce vêtement est devenu une pièce rare. N’hésitez pas à l’acheter pour votre collection si vous en voyez un. La cote est aux alentours de 100 euros selon l’état. d’Infanterie et de la 8 th US Army Air Force basées à cette époque en Angleterre. Pendant que les tests sur le terrain sont en cours, Littlejohn écrit le 23 juin 1943 au chef du Quartermaster General pour confirmer son avis sur les défauts des uniformes distribués aux soldats en Europe. Il réitère que le blouson en laine constitue le remplaçant du blouson M41, du blouson de tankiste et du manteau. Cette fois, un échantillon de blouson ETO accompagne son courrier. Sur les 300 000 blousons du 1er modèle commandés au Royaume-Uni, près de 2 000 sont livrés à la mi-juin 1943 et la plupart sont utilisés pour les essais. A la fin de ceux-ci le 10 juillet, 26 000 autres pièces sont produites. Fin juillet 1943, Littlejohn rapporte en détail les résultats des essais au QMG en dressant la liste des raisons pour lesquelles les troupes sont favorables au blouson ETO : chaleur, liberté de mouvement, facilité de nettoyage, meilleure dissimulation avec une couleur kaki brun moins visible et moins salissante que la teinte kaki clair du blouson M41. Le général Ira Eaker, commandant la 8 e Armée de l’Air, qui est d’accord avec toutes les raisons avancées par Littlejohn, évoque un autre argument primordial : supplanter le blouson de vol A2 en cuir par le blouson ETO. Il souhaite un remplacement aussi rapide que possible car les aviateurs faits prisonniers en Allemagne, ne sont pas autorisés à garder leur blouson de cuir. En effet, pour une raison incompréhensible, les Allemands ne considèrent pas le blouson en cuir comme un effet militaire. Par ailleurs, le blouson en laine peut singulièrement faciliter les tentatives d’évasion des équipages, une fois teint et retaillé. En octobre 1943, à la demande d’Eaker, le nouveau chef de l’ETO, autorise la distribution de tous les stocks existants au personnel volant à la place des modèles A2 en cuir. Les mois suivants, les 8 e et 9 e Air Force reçoivent le lot entier de 300 000 blousons ETO pour homme de troupe. Sur les 500 modèles spéciaux pour officiers, 300 sont affectés à l’Air Force au Royaume-Uni, 50 à l’Air Force en Afrique du Nord et 150 au général Littlejohn pour une distribution sélective, dont 5 iront à Ike Eisenhower. Remerciements à Rémi Mallet. COLLECTION | uniformes 59



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