Histoire d’un combattant COLLECTION Visualisez les actualités d’époque sur la Decima Mas grâce à ce flashcode Pour décoder son contenu, vous aurez besoin d’un simple smartphone et d’un lecteur de flashcodes. Lancez l’application sur votre smartphone et pointez le flashcode qui vous intéresse. Votre mobile le décode automatiquement et vous affiche son contenu. Les Volontaires de France à Canéjan au printemps 1944. L’uniforme est celui du bataillon San Marco avec un béret en drap noir et un insigne brodé en fil rouge. Carlo Panzarasa « volontaire de France » de la Decima MAS Texte : Laurent Berrafato Documents : Istituto Carlo Alfredo Panzarasa (I.R.S.M.E.C) Le 8 septembre 1943, l’Italie signe un armistice sans condition mettant fin à trois années de guerre aux côtés de l’Allemagne. Loin de ramener la paix en Italie, il va au contraire créer un climat de guerre civile qui coûtera la vie à plus de 100 000 italiens. A l’annonce de l’armistice de nombreux italiens, n’acceptant pas cette situation, se porteront volontaires pour continuer la lutte au sein des forces de l’Axe. Carlo Panzarasa était l’un d’eux. Né à Paris le 4 mai 1926 de parents immigrés italiens, Carlo Alfredo Panzarasa grandit dans le XVI e arrondissement de la capitale. Son éducation parentale lui inculque des principes fondamentaux dont celui, qui est à ses yeux primordial, l’amour de la patrie. L’entrée en guerre de l’Italie, le 10 juin 1940, entraine une vague de xénophobie anti-italienne de la part d’une partie de la population française. Son père, ne faisant pourtant pas de politique, est interné par les autorités françaises comme des milliers d’autres italiens vivant en France. Quelques jours plus tard les Allemands font leur entrée à Paris. Sans nouvelles de leur père, Carlo Panzarasa et sa grande sœur Vanna se précipitent auprès des autorités allemandes afin de leur demander de l’aide. Grâce à l’intervention d’un officier allemand, le père est rapidement libéré. Engagé volontaire à 17 ans Poursuivant ses études à Paris au cours des années 1940/43, Carlo Panzarasa fréquente également plusieurs camarades français adhérents du Francisme de Marcel Bucard et aussi des Italiens de la G.I.L.E., le mouvement de jeunesse fasciste à l’étranger dont Carlo adhérera en 1941. Toutefois Carlo Panzarasa n’adhérera jamais à aucun Insigne de béret des VdF. parti politique. L’annonce officielle de l’armistice italien, le 8 septembre 1943, surprend et révolte le jeune Panzarasa ainsi que de nombreux autres Italiens vivants en France. Spontanément des dizaines de jeunes italo-français se précipitent aux sièges des différents organismes italiens de Paris afin de se porter volontaires pour continuer la lutte. Au 12 rue Sédillot (VII e), se situe le siège du nouveau parti fasciste républicain (P.F.R.). Carlo et ses camarades assureront une garde armée des lieux dans l’attente d’un retour à une situation normale. La nouvelle république sociale (R.S.I.) créée par Benito Mussolini le 12 septembre 1943 s’organise petit à petit et ce n’est que début novembre que les volontaires parisiens peuvent être officiellement enrôlés. Environ 200 hommes de différentes régions attendront l’ordre de rejoindre leur unité qui arrivera début mars 1944. 36 uniformes | COLLECTION |