Uniformes n°285 nov/déc 2012
Uniformes n°285 nov/déc 2012
  • Prix facial : 6,95 €

  • Parution : n°285 de nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Régi'Arm

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 84

  • Taille du fichier PDF : 83,8 Mo

  • Dans ce numéro : le béret bleu des Paras Métros.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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Histoire d’une unité COLLECTION Reconstruction de la Libération : les troupes du 5 e Génie qui s’attellent à la construction d’un pont provisoire sont entièrement habillées à l’américaine. On peut observer à l’arrière plan des prisonniers allemands, reconnaissables à leur casquette 43, qui aident à ces travaux. Fanion utilisé entre 1946 et 1950 par la 10 e Cie de chemins de fer en Indochine et marqué « Sud-Annam, Cochinchine, Tonkin ». nies indochinoises obligent à la création, le 1er juillet 1946, d’une compagnie de sapeurs de chemins de fer à Saigon. Rattaché en septembre au 5 e Génie, les effectifs augmentent progressivement face à l’insécurité croissante et aux sabotages répétés du Viêt- Minh sur les lignes, obligeant à la reconstruction de 62 ouvrages et au rétablissement de 51 coupures de voies en 4 ans. Outre les sections travaux le 5 fournit aussi des conducteurs pour les trains blindés ainsi que pour les rames rafales. Ces dernières sont des convois de plusieurs trains, roulant à vue, équipés d’engins blindés et de troupes capables de résister à une attaque, et dont la locomotive est précédée de wagons emportant tout le nécessaire pour réparer immédiatement une voie endommagée, au besoin sous protection armée, mission par excellence du 5 e Génie. L’autre grand conflit sera celui de la guerre d’Algérie, avec l’envoi de 600 hommes, soit les compagnies 5/4 (en juillet 1956) et 5/1 (en février 1957), afin de renforcer et d’amélio- rer le réseau existant face à l’accroissement constant du nombre de militaires envoyés dans ce pays pour y maintenir l’ordre. De plus ces voies, vitales pour l’armée, commencent à faire l’objet de sabotages réguliers. Les chemins de fer algériens participent largement à ces chantiers, mais le 5 e RG, aidé par la compagnie 1/3 du 19 e RG déjà présente depuis 1954, opèrent principalement dans les zones de grande insécurité. La région montagneuse et isolée de Ksour voit en 2 ans 64 de ses ouvrages détruits par les rebelles. Seul 50 seront reconstruits par les sapeurs. Au total 132 ponts seront réparés et plus de 300 coupures de voies, lorsque les compagnies du 5 rejoindront définitivement Versailles en octobre 1962. Le savoir faire du 5 ne sera plus à démontrer, tant dans l’urgence d’un combat que dans la gestion et la direction de gros chantiers ferrés, le régiment devenant également spécialisé dans les travaux lourds. Dans cette période de décolonisation où les regards se tournent vers les lointaines colonies, les compagnies du 5 n’en demeurent pas moins Caporal opérateur radio au sein de la compagnie SCF 5/10. Il porte une paire de galons amovibles avec losange de bras 5 e RG modèle 1945 de la troupe, un chapeau de brousse Mle 49, une chemise française de toile kaki clair Mle 46, un pantalon de toile français kaki clair Mle 48, un ceinturon américain 36 en toile, avec porte-chargeurs Colt 1911 en toile et étui français 48 pour pistolet automatique 1935 en cuir fauve (le pistolet constitue l’armement des opérateurs radio, qui chargés du poste ne peuvent transporter de fusil), une paire de brodequins cloutés français modèle 1945 et un bidon également français. 34 uniformes | COLLECTION
Fanion de l’immédiat après guerre de la 4 e Compagnie portant au revers de ce riche motif brodé la devise « Par habileté et par la main ». active avec toujours l’immense chantier de reconstruction qui durera jusque dans les années 50. A ce titre, l’armée commande 4 engins exceptionnels, dont un seul sera finalement réalisé, et mis en dotation au 5, dont il deviendra un des symboles : le Diplodocus. Ce monstre de 217 tonnes et 87 men ordre de marche, était capable de lever et transporter une travure complète de pont d’un poids maximal de 51 tonnes et 40 m de long. Principalement destiné au remplacement des ponts, c’est EPTVF (Engin Poseur de Travures de Voies Ferrées) sera aussi utilisée au profit exclusif de la SNCF jusqu’en 1974, date ou l’électrification quasi complète du réseau ferré ne permettra plus son emploi. (cet engin est toujours visible lors des journées du patrimoine au camp des matelots, devenu base de soutien). Après ces périodes troubles, le 5 rentre dans une vie de garnison plus conventionnelle, intégrant définitivement le camp des matelots et confortant sa réputation de « régiment de la ville de Versailles. » Les unités progressivement réduites (elles le seront encore plus avec la disparition du service national) assurent leurs missions traditionnelles de génie civil aux profits d’autres régiments, ou de catastrophes naturelles ou humanitaires et contribue chaque année à l’acheminement des 4 coins de la France des engins défilant sur les Champs-Elysées le 14 juillet. Rattaché en 1994 au commandement d’Ile de France et à la Brigade du Génie, le 5 participera aux « OPEX » de ces 2 dernières décennies, souvent sous mandat de l’ONU, dans des missions traditionnelles de génie, notamment pendant la 1 re guerre du Golfe, en expérimentant des chars de déminages AMX30B télécommandés, puis en Bosnie, Kosovo, et Afrique, dont le conflit en Côte d’ivoire en 2004. La réforme du livre blanc voulu en 2008 par le nouveau président, condamnera ce régiment unique à la dispa- rition après 127 années de bons et loyaux services. Sa dissolution sera prononcée le 10 juin 2010 devant l’esplanade du château de Versailles par le Gouverneur Militaire de Paris en présence de nombreux anciens et des 11 derniers chefs de corps et de l’arrière petit fils du 1er chefs de corps. Sauf mention contraire, les objets, photos et uniformes proviennent de l’ancienne salle de tradition du 5 e Génie. L’auteur remercie pour leur aide, messieurs François Wicart et Guy Reymond, ainsi que les LCL Picot et Tréchot, derniers gardiens de ce patrimoine maintenant conservé par le 19 e RG. Vous pouvez retrouver virtuellement le patrimoine du 5 sur le site : http://patrimoine5rg.free.fr Sapeur de chemin de fer de 1 re classe appartenant à la compagnie 5/4 basée à Maison Blanche en Algérie. Il est en tenue de travail commune à la plupart des troupes, basée sur le treillis modèle 1947. Ce treillis porté sur une chemise en coton kaki clair modèle 1948 à grand col, est complété par un bonnet de police modèle 1957 du génie (drap noir à passepoil rouge), un ceinturon toile modèle 1950/53 auquel sont accrochés un casque modèle 1951 et un bidon modèle 1952, et porté avec une paire de brodequins à jambière attenante modèle 1952 en cuir fauve et semelle caoutchouc. Ce sapeur de 1 re classe dont la distinction est fixée sur une patte de drap bleu foncé sur sa poitrine porte sur l’épaule un baudrier matelassé en cuir et crins pour le transport des rails ou traverses, identique à celui de son collègue du début du siècle et une clé à tirefond. Cette compagnie du 5 en Algérie, porte la tenue sable avec chemisette, pantalon en toile et guêtres par dessus les brodequins. Le calot est en drap noir passepoilé de rouge. Les hommes portent également l’écusson de bras des grandes divisions ou corps d’armée, ici celui des troupes sahariennes avec la croix d’Agadès bleu ciel sur fond rouge. COLLECTION | uniformes 35



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