Des photos inédites Nos photos, inédites, montrent Arnhem et son fameux pont, juste après les combats, vers le 25 septembre 1944. La présence de chars du PzerRegt 24 a parfois fait l’objet de controverses. Et pourtant si, les Panthers du I/24 PzerRegt sont bien là. Le I Abteilung (bataillon) de la 24 e Panzerdivision reste en France alors que le reste de l’unité s’embarque. La division, versée au XXIV e Panzerkorps est engagée au 15 septembre 1944 dans les Beskides (entre la Moravie et l’Ukraine). Pendant ce temps le I Abteilung est rattaché à la 116 e Panzerdivision et au 14 septembre, il compte 26 Panther. La 116 e Pzerdivision contre attaque au sud d’Arnhem, début octobre, en compagnie de la 9 e Pzerdivision et de la 10 e SS Pzerdivision. Il est intéressant de noter l’attachement des équipages à leur unité d’origine, non seulement l’appellation est conservée, mais l’insigne de la 24 e division blindée aussi. Chose plus étonnante c’est le dessin d’origine, le cavalier sautant un obstacle dans un cercle non fermé, hérité de la 1 re division de cavalerie, qui est utilisé et non pas la version simplifiée, la plus répandue à partir de 1942. Les photos montrent les divers emplacements de cet insigne sur les Panther mais aussi sur les divers véhicules de l’unité. Cette vue rapprochée montre bien l’application de Zimmerit et des des couches de peinture du camouflage. Le redoutable canon de 75 mm KwK 42 L/70 (à frein de bouche à double déflecteur) mis au point par Rheinmetall repose sur son support. Le conteneur à écouvillon est fixé au côté droit, position habituelle. Cette vue de face de ce Panther Ausf G à l’abri sous les arbres nous montre l’insigne de la division sur le glacis à côté de la mitrailleuse. Il est également visible sur le garde boue de la Peugeot à droite. L’imposante taille des chenilles est bien évidente. Les insignes sont du premier modèle. Divers éléments blindés de la Hohenstaufen bloque l’avance du 1er bataillon qui ne peut progresser au delà des faubourgs de la ville. Le bataillon de Frost, lui, atteint son premier objectif : un pont ferroviaire qui saute alors qu’il s’en approche. Les paras atteignent alors un pont sur pontons mais il a été partiellement démantelé par les Allemands. Enfin vers 20 h ils arrivent sur la rive nord de leur objectif principal, le pont routier. Sans avoir été repérés ils investissent les maisons et les bâtiments alentour. Après deux attaques repoussées, les paras britanniques faisant usage de lance flammes et soutenus par une pièce de 6 livres réussissent à occuper un côté du pont tandis que les Allemands restent maîtres de l’accès sud. Ainsi à la fin de la première journée, Frost et ses 740 hommes environ, dont des sapeurs, des artilleurs,un détachement de reconnaissance et cinq pièces de 6 livres ont presque remplis leur mission, ce qu’ils ne savent pas en revanche est que le XXX e corps britannique n’a guère progressé, lui (10 km) sur son itinéraire étroit et est donc bien en retard sur son horaire. La résistance allemande, notamment à Nimègue face à la 82 e Airborne, retardera encore plus la progression des blindés britanniques. En fait les Britanniques joueront de malchance tout le long, les radios ne marchent pas, le général Urquhart reste bloqué coupé de ses troupes, la météo s’étant dégradé, le largage de la deuxième vague, le 18, est retardé et les pertes sont lourdes, les hommes étant mitraillés du sol. Coupés de tout, Frost et ses hommes sont submergés et capturés après une héroïque défense le 20 septembre. Quant aux restes de la 1er division, incapables d’être secourus bien que le XXX e corps ne soit plus qu’à 2 km d’Arnhem, ils traversent le Rhin de nuit le 25 septembre en devant abandonner les blessés et le personnel médical volontaire. Au total c’est un dramatique échec, les alliés ont perdu 17 000 hommes (les Allemands environ 10 000) (3). Market Garden était trop ambitieux, le Rhin n’a pas été forcé, la Hollande devra attendre de longs mois sa libération et la guerre ne sera pas terminée à Noël. 3) La 1 st Airborne division a perdu 5 903 prisonniers, 1 174 tués sur 8 969 hommes ayant atterri en Hollande. COLLECTION | uniformes 31