FILMS L’ŒIL DU TIGRE Le quotidien de Laurence Dubois, qui lutte pour devenir championne de viê t võ đa o (art martial vietnamien) en Mayenne tout en étant déficiente visuelle. On apprécie l’approche documentaire très intimiste du réalisateur, qui aurait pu appuyer l’émotion et enchaîner les lourdeurs sur le dépassement de soi mais préfère sobrement exposer des tranches de vie. Q. G. — : de Raphaël Pfeiffer (Rezo Films, 1 h 18) Sortie le 19 décembre THE HAPPY PRINCE Fin xix e siècle. Au sortir de deux ans d’emprisonnement pour homosexualité, Oscar Wilde n’est plus qu’un dandy désargenté et affaibli… Rupert Everett (à la réalisation et dans le rôle-titre) met en lumière ses dernières années d’errances amoureuses (de Paris à Naples en passant par Dieppe) avec le raffinement décadent caractéristique du poète maudit. H. M. D.C. — : de Rupert Everett (Océan Films, 1 h 46) Sortie le 19 décembre LA VIE COMME ELLE VIENT Autour d’une figure de mère brésilienne au bord de la crise de nerfs, Gustavo Pizzi échafaude un maelström domestique : départ du fils aîné pour l’Allemagne, déboires professionnels du mari, sœur victime de violences conjugales, maison en ruine… Véritable championne en charge mentale, cette héroïne de l’ombre est campée avec justesse par Karine Teles. É. V. — : de Gustavo Pizzi (Condor, 1 h 38) Sortie le 26 décembre TROPPA GRAZIA Dans la campagne italienne, une géomètre passionnée (Alba Rohrwacher) est prise de visions étranges en prenant les mesures d’un terrain en vue de la construction d’un complexe immobilier : une femme aux allures de Vierge lui intime l’ordre de protéger le lieu… En mêlant réalisme et mysticisme, cette fable sensible évoque avec originalité la crise écologique. J.L. — : de Gianni Zanasi (KMBO, 1 h 50) Sortie le 26 décembre UN BEAU VOYOU Au moment de prendre sa retraite, un commissaire solitaire et un peu cynique (Charles Berling) se lance sur la piste d’un voleur de tableaux escaladant les toits de Paris… Plus que sur le monde de l’art, ce premier film porte sur le mensonge et le rapport à la famille, et intrigue par son étrange tonalité, entre mélancolie amère et frasques comiques. T. Z. — : de Lucas Bernard (Pyramide, 1 h 44) Sortie le 2 janvier 96 |