MOTS CROISÉS ANNÉES FASTES BOBINES Dans My Little Princess, elle évoquait son enfance et sa mère, la photographe Irina Ionesco, qui la faisait abusivement poser pour des photos érotiques. Dans l’écorché et raffiné Une jeunesse dorée, elle convoque des souvenirs tortueux de son adolescence, passée entre la DDASS et Le Palace, et met en scène une jeunesse parisienne du tournant deseighties baignant dans le faste et l’opulence. On a soumis à la cinéaste, également écrivaine, des citations tirées de livres qui résonnent fort avec son film. « Eva m’a confié une vieille boîte à biscuits métallique de couleur bleue, Galettes de Pleyben, avec l’image de deux Bigoudens assis sur des tonneaux jouant du biniou devant un clocher de pierre. » Eva de Simon Liberati « Ah, ça raconte beaucoup de choses, cette boîte… Mon père [qu’elle a peu connu et qui est décédé lorsqu’elle était enfant,ndlr] me l’avait offerte quand j’étais allée lui rendre visite en Bretagne. Je l’ai prêtée à Simon [Liberati, son mari, qui a coécrit Une jeunesse dorée avec elle,ndlr] pour qu’il écrive son livre sur moi… J’y garde 48 des cartes postales de stars des années 1950 que j’ai chinées un peu partout, d’autres ramenées de mes voyages – par exemple celui qu’on avait fait en Grèce avec Christian Louboutin [son grand ami de jeunesse, qui a inspiré le personnage d’Yvan dans le film, joué par Nassim Guizani,ndlr] –, mais aussi des lettres d’amour que m’a écrites Charles, mon fiancé d’autrefois [qui a inspiré le personnage de Michel, joué par son fils, Lukas Ionesco,ndlr]. Au début du film, quand on la voit dans l’internat, Rose [son double fictionnel, joué par Galatéa Bellugi,ndlr] fait un peu la même chose, elle collecte ses lettres dans un vanity-case. En tout cas, cette boîte, je n’ai pas fini de l’utiliser. J’écris un autre livre qui s’inspire d’autres histoires d’amour. » |