Trois Couleurs n°166 janvier 2019
Trois Couleurs n°166 janvier 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°166 de janvier 2019

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : MK2 Agency

  • Format : (170 x 285) mm

  • Nombre de pages : 132

  • Taille du fichier PDF : 29,3 Mo

  • Dans ce numéro : nouveaux départs...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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OFF CECI N’EST PAS DU CINÉMA QUAND LE JEU VIDÉO DÉPOSE LES ARMES Et si, au lieu de se courser un flingue à la main, on arpentait rêveusement la campagne en suivant le chant des oiseaux ? C’est, en exagérant à peine, ce que proposent des jeux vidéo pas comme les autres  : les walking simulators. Gagnant jusqu’aux grosses productions du moment, ce parti pris contemplatif bouleverse la relation que les joueurs entretiennent avec les mondes virtuels. La nature à perte de vue. Pas âme qui vive à l’horizon, sauf à considérer que les petits lapins qui croisent notre chemin en possèdent une. Ou le cheval, notre infatigable compagnon pour ce lent et long voyage presque hypnotique sous un ciel immense. Le jeu qui provoque ces sentiments singuliers n’est pas l’une de ces productions indépendantes quasi expérimentales qui se posent régulièrement en alternative aux blockbusters. Au contraire  : il s’agit de Red Dead Redemption 2 (lire p.124), le plus gros jeu de l’année et le plus vendu – moins de deux semaines après sa sortie, le 26 octobre dernier, son éditeur Rockstar Games (qui est aussi celui de Grand Theft Auto) en avait déjà écoulé 17 millions d’exemplaires. Même si cette aventure à rebondissements
JEUX VIDÉO Red Dead Redemption 2 regorge de scènes musclées, son rythme et son rapport aux lieux sont bien différents de celui des jeux d’action traditionnels. Assassin’s Creed est un autre symptôme de ce parti pris contemplatif qui bouleverse l’univers vidéoludique. Dans les semaines qui viennent, le (très bon) volet 2018 de la saga historique d’Ubisoft, baptisé Odyssey et situé dans la Grèce antique, gagnera un mode discovery tour similaire à celui inauguré l’an dernier pour l’épisode égyptien Assassin’s Creed Origins et dont le succès a dépassé toutes les attentes. Proposé à la vente séparément ou offert aux possesseurs du jeu, celui-ci se présente comme une variante pédagogique permettant aux joueurs d’explorer librement un passé patiemment reconstitué grâce à une série de ROCKSTAR GAMES 105 Plutôt que de tuer des gens, on traverse des lieux en collectionnant des impressions ou des fragments de récits. visites guidées (la bibliothèque d’Alexandrie, les pyramides de Gizeh…) qui se substituent aux habituelles missions violentes (éliminer une cible, libérer des prisonniers…). Ainsi s’effacent les combats et, plus généralement, tout ce qui pourrait contraindre ou encadrer nos déplacements. BRAQUER LES RÉACS En anglais, on parle de walking simulator, et l’expression est très connotée. À l’époque du Gamergate, cette fronde ultra réac née à l’été 2014 d’une frange majoritairement mâle et blanche de la communauté des gamers hostile à tout ce qui ne ressemblait pas à un jeu vidéo au sens le plus traditionnel et restrictif du terme, les walking simulators firent partie des premières cibles. Imaginez  : non seulement, plutôt que de tuer des gens, on y traverse des lieux en collectionnant des impressions ou des fragments de récits, mais en plus certains de ses représentants se révèlent plutôt progressistes, voire carrément féministes. – le « pire » de ceux-ci étant sans doute Gone Home, émouvante exploration d’une maison vide par la fille de la famille rentrée de la fac, qui ose parler ouvertement d’homosexualité féminine. Au départ péjorative, l’expression « walking simulator » a finalement été récupérée avec un mélange d’ironie et de fierté par ses adeptes. Dans le même temps, la diversité du genre, devenu l’un des préférés de la scène indé, explosait. On compte ainsi des walking sims (selon le diminutif qui a émergé à l’usage) très narratifs (Dear Esther et sa balade crève-cœur avec voix off sur une île écossaise) ou au contraire impressionnistes (le stylisé Proteus, l’ésotérique Shape of the World), des walking sims d’épouvante (Soma) ou de science-fiction (Tacoma et sa station lunaire désertée), ultra geeks (The Stanley Parable) ou lynchiens (Virginia, avec 4 OFF



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