THE PIROUETTES. OFF — g : le 29 novembre à l’Olympia — Voletant : g le 18 novembre au musée du quai Branly – Jacques Chirac CONCERTS depuis 2016 dans une bulle de hype forgée autour du succès de leur premier essai sous la bannière de The Pirouettes, Léo et Vickie restent en apesanteur sur l’album Monopolis. Installé à Paris, le couple-groupe (grouple ?) de vingtenaires originaires d’Annecy assume toujours crânement son béguin pour la variété des années 1980, en particulier Starmania, la fameuse comédie musicale cyberpunk de Michel Berger, tout en revendiquant un certain goût pour le kitsch. Sur la pochette de ce disque de « pop electro chantée en français » (sic), les amants s’enlacent à moitié nus dans un improbable décor de space opera montagneux. « Les auditeurs nous disent souvent qu’ils ont l’impression qu’on vit dans un autre monde, confie Léo, 25 ans. On aime bien en jouer. Notamment dans nos clips, souvent tournés dans des endroits insolites, comme le plateau de Bure dans les Hautes-Alpes pour « Ce paradis ». Il y a un rendu un peu SF, on ne sait pas si c’est le présent ou le futur, si on est sur une autre planète. » Volontiers dystopiques, les ritournelles faussement naïves des Pirouettes défient la noirceur de l’époque en proposant un refuge aux couleurs vives et au romantisme truffaldien (clin d’œil à Baisers volés), innervé par un joli sens de la punchline (« Si je fais du bruit quand je dors, c’est que je dois rêver bien trop fort »). Pour incarner leur odyssée pop en live, le duo, accompagné d’un batteur et d’un bassiste, a prévu une ambitieuse scénographie aux accents futuristes. Décollage imminent. ÉRIC VERNAY LEYLA MCCALLA La chanteuse et violoncelliste enchante, tissant un folk-blues créolisé placé sous une double influence – ici La Nouvelle-Orléans, là ses racines haïtiennes – à la langueur dépouillée, intemporel. Épris de liberté et de justice sociale, aussi. À l’image de son troisième opus, Capitalist Blues, qui, entre dixieland et rara, mal-être et argent roi, transcende la mélancolie en résistance. Avec cette voix chaleureuse et la douceur qu’on lui connaît. ETAÏNN ZWER « Les auditeurs nous disent souvent qu’ils ont l’impression qu’on vit dans un autre monde. » 96 CLUB LFSM #12 Le festival Les femmes s’en mêlent ponctue toute l’année de soirées club joliment troussées. Carte blanche donc à Irène Drésel, plasticienne française convertie aux machines, dont la techno « florale », entre mysticisme charnel, beats abyssaux et boucles cristallines, tournoie jusqu’à l’hypnose. Bath : la productrice convie Fishbach et Maud Geffray (Scratch Massive) pour un DJ set, et l’electronica weirdo de Musique Chienne – en français et sans laisse. Nuit magique. E. Z. : le 29 novembre au Trabendo FIONA TORRE |