Trois Couleurs n°165 décembre 2018
Trois Couleurs n°165 décembre 2018
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°165 de décembre 2018

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : MK2 Agency

  • Format : (170 x 285) mm

  • Nombre de pages : 116

  • Taille du fichier PDF : 16,4 Mo

  • Dans ce numéro : Amanda...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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EN COUVERTURE LA BONNE DISTANCE Comme Amanda et Utøya, 22 juillet, qui sortent ce mois-ci, de nombreux documentaires et fictions récents ont tenté de saisir les enjeux et les contours du terrorisme  : Nocturama de Bertrand Bonello, Salafistes de François Margolin et Lemine Ould Salem, La Désintégration de Philippe Faucon, Taj Mahal de Nicolas Saada… Dures, ambiguës, directes ou allusives, ces images incitent à s’interroger  : à quelles questions éthiques se confrontent les cinéastes lorsqu’ils se penchent sur ces traumatismes récents et collectifs ? INCARNER L’HISTOIRE IMMÉDIATE Le réalisateur Mikhaël Hers en parle dans l’interview qu’il nous a accordée à l’occasion de la sortie de son magnifique Amanda – ce qui l’a frappé dans la couverture médiatique des attentats de 2015 et 2016 en France, notamment à la télévision, c’est la saturation d’images qu’il jugeait sales, dégueulasses, mais surtout vides. Face au flot frénétique et 32 irraisonné d’images produites par les chaînes d’info en continu, le cinéaste oppose des temporalités plus lentes, des pauses pour ressentir plus vivement l’abasourdissement et l’effroi diffus dans les rues du Paris endeuillé. Mais comment mettre en récit des événements qui ont eu lieu hier, sans le recul de l’histoire ? Hers répond  : en resserrant les perspectives, en filmant les récits collectifs Amanda de Mikhaël Hers (2018)
PYRAMIDE DISTRIBUTION vagues et épars à hauteur d’homme ou d’enfant, pour nous les rendre plus proches, sensibles, et pour faire naître la réflexion en contournant la prétendue neutralité vantée par certains médias (souvent chargée d’idéologie sécuritaire, islamophobe…). RECONSTITUER L’HORREUR Certains cinéastes choisissent de reconstituer la réalité d’un attentat à travers une focalisation subjective des victimes et témoins directs – la tuerie perpétrée en 2008 par des terroristes islamistes dans un palace de Bombay vue par une jeune Française coincée dans sa chambre dans Taj Mahal de Nicolas Saada (2015) ; le massacre en 2011 de jeunes travaillistes norvégiens par le terroriste d’extrême droite Anders Behring Breivik relaté du point de vue d’une adolescente dans Utøya, 22 juillet d’Erik Poppe (lire p.35) quand, pour les mêmes événements, retracés dans Un 22 juillet, disponible sur Netflix, le réalisateur Paul Greengrass adopte lui un point de vue omniscient. Pourquoi choisir de s’adresser ainsi directement au corps du spectateur (ces sons de coups de feu hors champ qui crispent, un peu comme dans Elephant de Gus Van Sant), de jouer sur son identification à des victimes vulnérables (des enfants dans le cas d’Utøya, 22 juillet) ? Comment éviter le sensationnalisme, le spectaculaire ? Poppe, qui intensifie encore le stress du spectateur en filmant en temps réel et en plan-séquence, insiste dans le dossier de presse du film sur l’importance de « recentrer l’attention sur les victimes » afin de leur « restituer la mémoire de ces événements », après les La Désintégration de Philippe Faucon (2011) DÉCRYPTAGE 33 « Je voulais qu’on partage cette terreur de la victime, non pas dans un but sadique, mais éthique. » NICOLAS SAADA indécentes prises de paroles de Breivik (dont le nom n’est jamais cité et qui n’apparaît jamais distinctement dans le film) sur ses conditions d’incarcération. Même ambition pour Saada, qui déclarait à Télérama en décembre 2015  : « Ce qui a été important, et on me l’a assez reproché, c’était de ne pas montrer les terroristes. […] Je voulais qu’on partage cette terreur de la victime, non pas dans un but sadique, mais éthique. » DONNER UN VISAGE À LA TERREUR Après les attentats de 2015 et 2016 en France, le débat faisait rage entre ceux qui prônaient l’anonymisation des terroristes (ne pas divulguer leur photo ou leur identité pour ne pas participer indirectement à leur propagande) et ceux qui considéraient que ne pas accepter de les regarder en face revenait à nier la réalité. Selon Libération, PYRAMIDE DISTRIBUTION BOBINES



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