OFF THE FIRST Présenté un peu fallacieusement comme un show sur le premier vol habité pour Mars, The First en prend prétexte pour bâtir, à terre et autour de Sean Penn, un mélo familial parfois bouleversant. On pourra reprocher au scénariste Beau Willimon un penchant pour la grandiloquence, mais certainement pas d’être revenu du cynisme de sa précédente création, House of Cards. G.L. SÉRIES SALLY4EVER — : g Saison 1 sur OCS — Arme secrète de la comédie britannique depuis près de vingt ans, Julia Davis pourrait bien enfin accéder à la reconnaissance internationale. Sally4Ever, sa dernière création trash et grinçante, a les honneurs d’une diffusion aux États-Unis et en France. Hourra ! Chez elle, Davis a joué dans ce qui se fait de plus drôle (Gavin & Stacey, Brass Eye), et Nighty Night, défouloir à l’humour très noir dans lequel, en 2004, elle se donnait le rôle d’une sociopathe, a fait d’elle une star. Mais une star anglo-anglaise, qui a toujours eu du mal à s’exporter. En tout cas jusqu’à ce que HBO décide cette année d’en faire sa nouvelle protégée : d’abord avec un remake mollasson de sa comédie Camping, avec Jennifer Garner, puis en coproduisant au Royaume-Uni Sally4Ever. Sally (Catherine Shepherd), est une REVOIS VOIS PRÉVOIS › » HIPPOCRATE Thomas Lilti adapte son long métrage de 2014 et rappelle combien la série est le format le mieux taillé pour restituer le rythme propre au monde hospitalier. Avec ses auteurs et acteurs (Louise Bourgoin en tête), Lilti trouve l’équilibre entre romanesque et pures injections de réalité. À la télé française, on n’avait pas vu ça depuis… ben… Urgences en fait. G.L. : g Saison 1 sur OCS : g Saison 1 sur Canal+ g 102 Londonienne, malheureuse dans son couple, dont la vie bascule lorsqu’elle s’éprend d’Emma (Davis), une rockeuse envahissante. Comme à son habitude, Davis, aussi désinhibée dans ses séries qu’elle est réservée dans la vie, ne se soucie ni du bon goût (amis des gags sur les sécrétions…) ni de la bienséance, poussant très loin le malaise. Tragédienne frustrée (de son propre aveu), elle fait remonter ce qu’il y a de plus désespéré et désespérant chez ses personnages avec une précision chirurgicale qui n’a d’égale que celle d’un Ricky Gervais. Les scènes avec le fiancé éconduit (Alex Macqueen), cruelles jusqu’à l’insoutenable, ne plairont pas à tout le monde. Ceux qui auront la politesse d’en rire découvriront en revanche les vertus cathartiques incomparables de la télé selon Julia Davis. GRÉGORY LEDERGUE VERONICA MARS Revival encore. Revival enfin, dirait-on, pour le polar autrefois teen de Rob Thomas, qui méritait mieux que la conclusion à la va-vite apportée en 2007 au terme de trois saisons seulement. Après le direct-to-video en 2014, Kristen Bell reprendra son rôle de détective privée la plus cool de Californie dans une vraie nouvelle saison. G.L. : Saison 4 sur Hulu à l’été 2019 |