POPCORN De CHAUD BIZ CINÉMA POUR TOUS ! chaque côté de la Manche ouvrent des écoles de cinéma destinées à accueillir gratuitement des élèves venus de tous milieux. Luc Besson avait déjà exploité l’idée en 2012 en lançant l’École de la cité. Installée à Saint-Denis, cette formation gratuite sur deux ans accueillait, sans condition de diplôme, des apprentis scénaristes et réalisateurs âgés de 18 à 25 ans. Elle a cependant fermé ses portes en juillet 2018, après que le retrait du soutien financier de sociétés telles que M6, Gaumont, BNP Paribas et Canal+ a fait chuter les financements privés de 1,8 million d’euros la première année à 179 660 euros en 2017. Mais le concept a fait des petits. En France, déjà. Toujours du côté de la Seine-Saint-Denis, c’est cette fois le collectif Kourtrajmé, créé par Romain Gavras et Kim Chapiron, qui lance son projet d’école pour tous. Menée par le coréalisateur d’À voix haute (2017), Ladj Ly, cette formation au sein des Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois et à Montfermeil propose, de novembre 2018 à janvier 2019, une première session d’initiation à l’écriture cinématographique à dix étudiants âgés d’au moins 18 ans – tous profils scolaires et sociaux confondus, Faire en sorte que le cinéma soit un reflet plus exact de la diversité. 10 sans condition de diplôme – ayant un solide projet de court métrage. D’autres sessions consacrées à la réalisation, au montage et à la postproduction suivront en 2019. Un projet d’ouverture qui va, en outre, dans le sens du développement du Grand Paris. Gratuité et diversité sont également au cœur d’un projet outre-Manche piloté par les producteurs de Harry Potter, de James Bond et du Journal de Bridget Jones, en lien avec un programme d’écoles gratuites financé par le gouvernement britannique. En octobre dernier, David Heyman, Barbara Broccoli et Eric Fellner, notamment, ont ouvert les inscriptions de la nouvelle London Screen Academy qui se lancera en septembre 2019. Ce lycée accueillera trois cents Britanniques âgés de 16 à 19 ans qui pourront ainsi décrocher leur diplôme du secondaire tout en suivant une formation poussée focalisée sur l’envers du décor, des costumes à la distribution en passant par la production. Le but affiché ? Faire en sorte que le monde du cinéma et de l’audiovisuel soit un reflet plus exact de la diversité de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui. Pour une fois, le cinéma fait école en matière d’égalité des chances. PERRINE QUENNESSON ILLUSTRATION : ÉMILIE GLEASON |