COUL'KIDS LA CRITIQUE D’ÉLISE, 9 ANS OKKO ET LES FANTÔMES « Une petite fille perd ses parents lors d’un accident de voiture. Elle emménage chez sa grand-mère, dans une auberge, et elle rencontre un fantôme qui va l’amener à devenir aubergiste. On pourrait penser que c’est un film d’horreur ; mais en fait non, parce que c’est pas un fantôme avec les chaînes qui fait peur. Il est juste dans l’air et il est transparent. Les fantômes sont souvent transparents d’ailleurs, parce qu’ils n’ont plus de corps. C’est comme si leurs pensées leur donnaient une sorte de corps virtuel. Okko et les Fantômes se passe au Japon, ce qui est bien mieux qu’en Angleterre ou en France, parce qu’au Japon il y a énormément de légendes. Et les légendes, c’est très bien, parce que ça fait rêver et que ça donne un sens aux choses. Quelque part, ce film aide aussi à accepter qu’on va mourir. Ça ne m’a jamais posé de problème de savoir que j’allais mourir, parce que si on continuait de vivre on aurait tout dessiné, tout lu, ça finirait par devenir embêtant. Et puis la dessiné mort arrive comme une surprise, et du coup la vie aussi est une surprise. Si on était éternels, on s’ennuierait à mourir. » LE PETIT AVIS DU GRAND Le savoir-faire de Miyazaki continue de s’égrener dans l’animation japonaise. Quelques mois après la sortie de Mary et La fleur de la sorcière de Hiromasa Yonebayashi, l’un de ses protégés, c’est au tour de l’un de ses meilleurs animateurs, Kitarō Kōsaka, de se révéler au grand public avec ce conte fantastique. Okko et les Fantômes a surtout le mérite d’aborder frontalement le difficile sujet du deuil par le prisme du folklore fantastique japonais, et de proposer malgré tout un discours universel. J. D. LIS L’ARTICLE ET RETROUVE LE MOT ÉCRIT À L’ENVERS ! 88 — : de Kitarō Kōsaka Eurozoom (1 h 35) Sortie le 12 septembre dès 6 ans — |