Furoshiki Paris PARIS-TOKYO À l’initiative d’Anne Hidalgo et de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, un tandem culturel entre les deux villes complète le programme de « Japonismes ». À voir en novembre, une installation décalée et démesurée sur le parvis de l’Hôtel de Ville : les visiteurs pourront pénétrer dans un furoshiki géant et y parcourir l’histoire de cette technique d’emballage en tissu utilisée depuis le viii e siècle ; et une expo photo, dans la mairie du IV e arrondissement, sur Shibuya, l’un des quartiers les plus agités de Tokyo, célèbre pour son carrefour surpeuplé dominé par d’immenses écrans publicitaires, très cinématographique (on le voit notamment dans Lost in Translation et Tokyo fiancée). LES GOÛTS ET LES COULEURS Tout le long de la manifestation sont organisés, en grande partie à la Maison de la culture du Japon, des conférences et ateliers autour de l’art culinaire nippon (spoiler alert : les sushis ne sont que la partie émergée d’un savoureux iceberg), entre dégustation de saké et reproduction minutieuse de l’ancestrale et zen cérémonie du thé. D. R. ÉVÉNEMENT ATELIER TSUYOSHI TANE ARCHITECTS Kōhei Nawa, Throne, pyramide du musée du Louvre 90 VILLA DE RÊVE Au-delà de « Japonismes », les échanges culturels entre la France et le Japon sont nombreux. En témoigne la Villa Kujoyama, gérée par l’Institut français. Un soir, sur le flanc de la montagne Higashiyama, à Kyoto, on a visité ce moderne édifice de béton tout en hauteur qui abrite des résidences d’artistes, sur le modèle de la Villa Médicis. Installés là pendant deux à six mois, cinq créateurs français méditent actuellement sur leurs projets – lors de notre visite, le designer Johan Brunel travaillait par exemple sur lesonsen, des bains collectifs de source chaude très fréquentés au Japon. ARNAUD RODRIGUEZ |