De ces jeunes pilotes émergeront probablement les grands noms du MotoGP de demain. « J’essaie d’apprendre de tous mes adversaires. » Qui étiez-vous en sortant de la Rookies Cup ? Quand j’ai gagné la Rookies Cup à 17 ans, c’était mon premier championnat avec des victoires devant le grand public et ça m’a permis de me faire connaître. Quand il sort de la Rookies Cup, le pilote a beaucoup plus confiance en lui, il sent qu’il peut rouler vite sur une moto. Quel est le plus grand enseignement que vous tirez de la Rookies Cup ? Je me souviens de l’un des conseils de notre coach, August Auinger : rentrer les coudes en ligne droite. J’avais tendance à les garder un peu ouverts, et c’est devenu un réflexe, fermer les coudes en ligne droite. Il y a aussi l’aspect stratégique, la stratégie de course. Et j’ai pris conscience que je pouvais aller vite... de ce truc : tu pars, tu t’échappes ! Comment voyiez-vous la catégorie MotoGP, l’élite, à l’époque ? Le MotoGP, je ne savais même pas vraiment à quoi ça correspondait quand j’en voyais, c’était un autre monde… Moi, j’étais concentré sur la catégorie 125 cm³, pour progresser. Je ne m’imaginais pas encore dans les catégories supérieures, en 250 ou Moto2. Je cherchais à travailler tous les détails, à décortiquer le pilotage de chacun, pour être le meilleur, mais en 125 d’abord. Même si vous n’étiez pas fixé sur le MotoGP dans l’immédiat, quelle vision en aviez-vous ? J’aimais bien l’Italien Andrea Dovizioso à l’époque, qui est entré en MotoGP en 2008 et qui a été vice-champion du monde en 2019. J’aimais bien le regarder et j’appréciais ses bons résultats. Et aussi l’Espagnol Jorge Lorenzo, qui a eu le même cursus qu’Andrea. C’était les deux mecs que j’aimais mettre en comparaison. Après, le MotoGP c’était déjà Valentino Rossi, toujours unique, toujours parfait dans sa combinaison, dans ses couleurs, je suis resté fan de ça, admiratif. J’ai aussi en tête des images de Pedrosa, pour lequel j’ai toujours eu beaucoup de respect. Je n’arrivais pas à m’expliquer comment il pouvait être aussi fort. En 2007, il y avait le pilote Red Bull Chris Vermeulen, l’Australien, qui venait nous donner les trophées à la fin des courses. Depuis trois ans que vous évoluez en MotoGP, comment percevez-vous ces pilotes à présent, vous l’ex-vainqueur de la Rookies Cup 2007 ? Je reste assez fan de Valentino, il reste la légende. Il y a un côté affect avec lui, on est devenus adversaires et il y a eu de belles passes d’arme, mais si je peux lui parler c’est toujours avec un côté fan. Concernant les autres pilotes, je fais partie d’eux, je les analyse, qu’ils soient nouveaux ou plus anciens dans la catégorie. Je peux analyser des mecs qui ont eu des 50 THE RED BULLETIN |