# DOSSIER Une longueur d’avance Combattants, ingénieurs ou responsables des expérimentations, beaucoup sont concernés par l’arrivée des systèmes automatisés. Animé d’une même volonté de réussite, chacun façonne à son niveau un nouvel espace de bataille. COMMANDANT PAUL, Agence de l’innovation de Défense (DGA) « Aujourd’hui la robotique est au cœur de nos travaux. Ma mission consiste à conseiller l’armée de Terre sur sa stratégie d’acquisition et les possibilités de financement des marchés. Si ces programmes ne sont pas nouveaux, il y a une accélération depuis quelques années. Ndous veillons au bien-fondé des programmes, mais aussi à la coordination entre les Armées pour éviter toute redondance. Notre position nous permet d’être en relation directe avec les industriels et d’aller chercher la plus-value des avancées technologiques pour l’adapter au monde militaire. Aujourd’hui les besoins de l’armée de Terre sont énormes. Il faut des robots performants avec une grande autonomie mais avec une taille modeste pour les drones et d’importantes capacités de franchissement pour les engins au sol. Mon travail me permet d’avoir une vision plus large des programmes d’armement tout en restant au contact des entités impliquées comme le battle lab Terre, la STAT ou l’EMAT. Dans chacune de mes démarches, je garde une vision pragmatique et militaire. Mon seul objectif est de répondre le plus efficacement possible au besoin du combattant. » n 10 # Juillet/Août 2019 - TIM 306 SERGENT THOMAS, 13 e régiment du génie « Après ma formation de sous-officier en 2018, j’ai choisi la 6 e compagnie de contre-mobilité pour approcher le drone. C’est un matériel moderne, efficace et parfaitement adapté à nos missions. Dans les prochaines années, nous allons augmenter notre gamme d’équipements. C’est un moyen d’attirer les plus jeunes, de les garder et de leur proposer des missions passionnantes. Je reviens de l’opération Barkhane où j’occupais la fonction de chef de groupe Drogen. Avec ce matériel nous avons assuré la sécurisation de la base de Kidal. Ses capacités d’observation étaient un véritable atout pour déceler d’éventuelles intrusions en avant de nos lignes de défense. Il était aussi utilisé en appui des groupes de fouille. Totalement autonome une fois les coordonnées entrées dans sa mémoire, Drogen volait directement vers la zone de travail pour s’assurer de la présence éventuelle de rebelles. En plus du Drogen un drone plus petit était spécialement dédié à nos missions d’ouverture d’itinéraires. Sa taille permettait de le déployer en toute sécurité depuis notre VAB. Lors d’une opération d’arrestation, il a permis de maintenir une observation permanente du bâtiment cible pendant toute la durée de la mission. Rapidement les unités ont compris l’intérêt de nous avoir à leurs côtés. » n |