# IMMERSION DANS UNE RUELLE du 19 e arrondis sement de Paris, des enfants se précipitent vers l’entrée de l’école pour y rejoindre leurs camarades arrivés en avance. À quelques mètres du portail donnant sur la cour de récréation, un groupe de soldats quitte le bâtiment annexe du groupe scolaire et se fraie un chemin au milieu des parents et bambins excités par cette rencontre impromptue. Des soldats du 3 e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3 e RPIMa) se préparent à leur première patrouille de la journée. 24 # Juillet/Août 2019 - TIM 306 Arrivés début avril, les parachutistes de Carcassonne participent à la mission Sentinelle dans Paris intramuros. Plusieurs centaines de soldats composent le groupement centre. Aux côtés des trois compagnies du 3 e RPIMa, deux compagnies du 2 e REP et du 1er RI 1 complètent le dispositif. Depuis la nouvelle réquisition préfectorale de février 2019, la capitale est divisée en zones de manœuvre. Dans chacune d’elles, les commandants d’unités disposent d’une autonomie accrue offrant plus de liberté aux militaires sur le terrain. « Les groupes de combat patrouillent en permanence, assure le commandant Jean-Charles, chef du centre opérationnel du groupement centre. Le nouveau dispositif nous permet de couvrir des zones plus larges, tout en nous adaptant en permanence à la configuration spécifique de Paris. Les quartiers sont différents, le rythme de vie peut varier en fonction des heures. Si nous définissons un mode d’action précis, c’est aux forces sur le terrain de s’adapter grâce à leur fine connaissance de la zone d’action. » « NOUS SOMMES CONSTAMMENT EN ALERTE » Les deux véhicules légers longent l’école pour s’engouffrer dans les grandes artères parisiennes. À bord, les marsouins parachutistes discutent tranquillement des activités des prochains quartiers libres. Si l’ambiance paraît détendue, les regards sont aiguisés. Chaque soldat scrute d’un œil averti son environnement. « Nous ne sombrons jamais dans la psychose, mais nous sommes constam ment |