# DOSSIER Le CNEC, expert de domaine Le Centre national d’entraînement commando est le pilote de l’inter-domaine commando et le référent en matière d’aguerrissement. Le développement de l’esprit guerrier voulu par le CEMAT replace les experts du CNEC au cœur de la formation des cadres des unités. Reportage. 6 # Mai 2019 - TIM 304 NICHÉE AU CŒUR DES PYRÉNÉES, la citadelle de Mont Louis est un lieu bien connu et redouté des militaires. En 55 ans d’existence, elle a vu passer des milliers de stagiaires s’initiant aux techniques commando. Depuis, le centre national d’entraînement commando (CNEC) s’adapte constamment aux besoins opérationnels des forces terrestres. Avec l’arrivée de nouvelles structures d’aguerrissement (voir page 8-9), la formation des aide-instructeurs, moniteurs et instructeurs des techniques commandos capables d’encadrer les unités, est devenue une nécessité à laquelle le CNEC répond dès à présent. Il est 9 heures du matin en ce jeudi du mois d’avril. Le maréchal des logis-chef Yannvient à peine de rentrer d’un raid de trois jours. La météo ne l’a pas épargné. La neige et le froid se sont invités, contribuant à forger peu à peu le physique et le moral. « Le stage est dur, concède le sous-officier, actuellement mécanicien Tigre au 4 e RHFS 1, mais c’est tout l’intérêt ! Ici, nous apprenons des techniques, mais aussi à mieux nous connaître, à nous dépasser. Le deuxième niveau commando 2 renforce nos capacités et permet de mieux appréhender notre rôle de chef en situation de crise. De retour au régiment, je pourrai mettre à profit cette formation pour préparer des séances spécifiques avec les militaires de mon escadrille. » FORMER LES CADRES Comme Yann, le centre accueille chaque année plusieurs centaines de stagiaires désignés par les unités. « Les régiments ont besoin de spécialistes pour encadrer leurs sections. En 2019, 54% de nos stages étaient consacrés à la formation des moniteurs et instructeurs commandos, explique le lieutenant-colonel Carl-Éric, chef du bureau entraînement instruction. En |