; # TERRE D’HOMMES HISTOIRE 50 # Septembre 2018 - TIM 297 SEPTEMBRE 1918 La dernière offensive Texte : CNE Loïc NEVEU – Photos : DANIAU, Jacques RIDEL/ECPAD Après trois ans de guerre de tranchées, 1918 voit le retour de la guerre de mouvement. Les Allemands s’épuisent en offensives vaines, quand les Alliés, mieux coordonnés, repoussent définitivement l’envahisseur avec les Sammies 1 et les chars. Retour sur cette dernière offensive. L’armée allemande en retraite à la frontière belge. 1918 : dans un contexte d’asphyxie économique due au blocus allié et profitant d’effectifs importants de retour du front russe, le général allemand Ludendorff veut enfoncer le front occidental entre Français et Britanniques pour les forcer à la paix avant que ces derniers ne puissent compter sur les troupes américaines et les chars français. De mars à juillet, une série d’offensives se déroulent, dont la dernière – la Friedenstrum 2 – est lancée du 15 au 18 juillet 1918. Sous le commandement unique du général Foch, les Alliés ont tenu le choc. En Champagne, l’attaque allemande a été éventée grâce aux renseignements pris sur l’ennemi. Le général Gouraud, commandant la 4 e Armée, met en place une défense » élastique » afin que les coups de l’ennemi portent dans le vide. Les premières lignes sont évacuées et ypéritées 3 ne laissant que des postes défensifs devant tenir le plus longtemps possible, ainsi que des zones d’effort de feux d’artillerie. De plus, des explosifs attendent les chars d’accompagnement pour les stopper. Deux kilomètres en arrière se trouvent la ligne de défense principale ainsi que les réserves. Les Allemands, pourtant à 3 contre 1, ne passeront pas. Le dispositif a fonctionné et le terrain perdu est repris les jours suivants. Le 18 juillet, les Allemands perdent l’initiative et leurs meilleures troupes. L’OFFENSIVE DE LA VICTOIRE Ne relâchant pas la pression, les Alliés préparent une offensive généralisée sur trois axes afin de converger vers les Ardennes. Les Allemands s’y attendent. Aussi plaquent-ils sur leur terrain le même dispositif défensif que celui des Français. Toujours grâce aux reconnaissances aériennes et aux prisonniers, leurs dispositions sont connues, notamment en Champagne, dans la zone d’action 4 de la 43 e division d’infanterie (43 e DI) dont fait partie le 1er bataillon de chasseurs à pied (1er BCP). Au niveau des secondes lignes, certains points d’appui sont composés de quatre lignes de tranchées concentriques et de blockhaus. C’est le cas du mont Muret, une position jugée inexpugnable par le commandement. Le 26 septembre, l’objectif de la 43 e DI est de couper la voie ferrée d’approvisionnement au nord de ce point. Le 1er BCP fait mouvement |