Tennis Revue n°3 mar/avr/mai 2013
Tennis Revue n°3 mar/avr/mai 2013
  • Prix facial : 4,90 €

  • Parution : n°3 de mar/avr/mai 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Lafont Presse

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 100

  • Taille du fichier PDF : 37,4 Mo

  • Dans ce numéro : quart de finaliste surprise à l'Open d'Australie, le Français Chardy rêve tout haut désormais.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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ELLES NOUS CASSENT LES OREILLES ! CRIER N’EST PAS JOUER La plupart des joueuses poussent des cris incessants à chaque frappe de balle. Que faire contre cette mode que Monica Seles avait lancée dans les années 90 ? Les Américains appellent le phénomène « grunting ». Depuis des années, les cris de plus en plus puissants poussés essentiellement par les joueuses font débat. Au point de déranger certains et certaines adversaires, voire même le public et les diffuseurs. Mais pas la doyenne du circuit Kimiko Date-Krumm… « Je ne m’occupe pas de cela. Et puis, il m’arrive aussi de crier parfois ». Tout le monde ne réagit pourtant pas avec autant de flegme. Ainsi, le paroxysme est intervenu lors d’une rencontre du Masters 2011 opposant la silencieuse Caroline Wozniacki à la bruyante et coutumière du fait, Victoria Azarenka. Interrogée sur la question, la Danoise n’a pas manié la langue de bois à la sortie du court : « Si vous criez vraiment fort, votre adversaire ne peut pas entendre la manière avec laquelle vous frappez la balle. Le cri est si puissant que vous en déduisez que la balle va arriver très vite et très fort. Et finalement, c’est une amortie ! Je crois que certaines joueuses crient exprès pour gêner. Elles ne le font pas à l’entraînement. Mais en match, elles arrivent et elles hurlent. Les cris peuvent aussi vraiment déranger le public. Plein de gens m’ont dit que cela les gêne et qu’ils baissent le son de la télévision, à cause de cela. Franchement, il faudrait que les officiels interdisent aux filles de hurler. » La réponse de la Biélorusse avait alors fusé tel un cri strident : « Je joue de cette manière (en criant) depuis que j’ai huit ans. Cela fait partie de mon jeu. On ne peut pas empêcher les joueurs et joueuses de faire ce qu’ils ont l’habitude de faire sur le court. Je n’essaie pas de gêner qui que ce soit. C’est juste normal pour moi. Je fais cela à l’entraînement comme lors de Maria Sharapova à corps et à cris… SANCTIONNER LES FAUTEURS DE TROUBLES ? mes matches. Cela fait partie de moi, de la personne que je suis ! Je ne peux pas changer cela et je ne le ferai pas ». Pour Martina Navratilova, les cris de certaines joueuses relèvent « de la tricherie pure et simple ». Force est de constater que les cris sont bien plus notoires dans le tennis féminin que masculin, et ce même si les Hewitt, Djokovic, Nadal ou Tipsarevic se font parfois entendre, alors qu’un Roger Federer n’a pas besoin de cela pour déployer son plus beau tennis ! Bien entendu Azarenka n’est pas un cas isolé. Une Kuznetsova se bat aussi sur le court avec des grognements répétitifs. Maria Sharapova est une experte dans le domaine. Ses gémissements ont été mesurés en 2009 à plus de 105 décibels, soit l’équivalent d’un pneu qui éclate ! Monica Seles avait popularisé les cris dans les années 90. Venus et Serena Williams s’en sont inspirées : « La plupart du temps, si d’autres joueuses commencent à crier, je vais en faire de même, mais c’est inconscient, avoue Venus Williams. Et c’est sûr que j’ai beaucoup regardé Monica Seles jouer. Et j’ai commencé à crier parce qu’elle criait. Puis je n’ai jamais cessé... «. Un argument pas forcément recevable quand on sait que Seles a été idolâtrée par toute une génération de joueuses et que certaines ne poussent pas pour autant des hurlements incessants sur un court. Une Michelle Larcher de Brito n’a pas encore confirmé les attentes placées en elle. Cependant, dès son arrivée sur le circuit à 16 ans, elle a agacé bon nombre de ses adversaires par ses hurlements. Et notamment une certaine Aravane Rezai laquelle, à la suite d’une bataille acharnée à Roland-Garros en Tennis Revue n°3 - mars-avril-mai 2013 2009 contre elle, avait affirmé : « Elle crie vraiment fort et cela m’a beaucoup gêné. J’ai essayé d’en parler à l’arbitre, mais il n’a rien fait ». Fautil par conséquent museler, interdire, punir les joueuses ? Il a d’ailleurs été question récemment que la WTA sévisse dans le domaine en équipant les arbitres avec des capteurs portatifs dans le but de mesurer les niveaux sonores sur le court. Pour Jean-Paul Loth, ces cris sont inacceptables : « Je trouve cela abominable. Est-ce que c’est de la tricherie ou non, je ne veux pas me prononcer làdessus. Par contre, si j’étais responsable des règlements à la Fédération, à l’ATP et la WTA, j’interdirai ces hurlements. Cela gêne les spectateurs, des joueuses. Je suis déjà allé voir une joueuse parmi celles qui hurlent beaucoup, à l’entraînement pendant une heure, elle n’avait aucunement proféré le moindre cri. Cela veut dire qu’elles peuvent parfaitement jouer sans hurler. Cela devient une habitude désagréable. Le point de règlement qui préciserait que les hurlements sont interdits me conviendrait. Encore faut-il que les instances internationales veuillent être assez courageuses pour le faire... ». Thierry Tulasne a lui aussi son avis : « Quand on est plus jeune, on manque de puissance et en criant on pense que l’on va augmenter cette puissance. C’est une habitude à perdre. Ce n’est pas bon pour le tennis. Quand on parle avec Sam Sumyk, l’entraîneur d’Azarenka, il dit avoir tout essayé, mais elle n’en démord pas. Après, il est compliqué de réglementer ces cris. Cela reste subjectif : à quel niveau sonore on interdit ? Mais il m’a semblé qu’une fois Marion Bartoli avait été sanctionnée car elle avait crié plus fort sur une balle. J’avais trouvé cela bizarre car elle ne crie pas trop d’habitude... Par contre, en déséquilibre, on peut pousser un cri. L’idéal, pour éradiquer, cela part dans la formation très jeune ». Tout porte à croire que ce débat risque encore de durer bien longtemps si on ne fait rien avec deux blocs distincts, les conservateurs dont les criards et les opposants qui sont pourtant les plus silencieux sur un court... n Jean-Marc Azzola 37



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