30 Azarenka a dû se battre contre l’adversité pour remporter son 2ème Open d’Australie d’affilée. Tennis Revue n°3 - mars-avril-mai 2013 En s’imposant face à Na Li en finale de l’Open d’Australie (4-6, 6-4, 6-3) après 2h40 de folie, Victoria Azarenka a remporté bien plus qu’un nouveau titre du Grand Chelem. En effet, tenante du titre en 2012, elle a réussi à garder son bien. Elle a par ailleurs conforté sa place de n°1 du tennis mondial. Sur une 57ème faute directe adverse de la malheureuse Chinoise, la Biélorusse pouvait lâcher sa raquette et fondre en larmes : « Apprécie cette victoire. Tu es une championne » lui lance alors son entraîneur Sam Sumyk (l’ancien entraîneur de Zvoraneva), en la félicitant. Cette victoire a pour elle, une tout autre saveur qu’une simple confirmation. A la sortie du court, la lauréate a d’ailleurs affirmé que ce deuxième sacre consécutif à Melbourne était « spécial » : « Je suis évidemment très heureuse. C’était un match long et difficile. C’est un mélange de sentiments. Mais ce titre est plus fort émotionnellement que celui de l’an dernier. J’ai traversé beaucoup de choses durant cette quinzaine et il était compliqué de rester calme. J’avais beaucoup de pression après la demi-finale contre Sloane (contre Stephens, il y a eu une polémique sur son temps mort médical, Ndlr). Pour être honnête, je m’attendais à un accueil encore pire. Je devais m’adapter et essayer de jouer mon tennis du début à la fin en restant concentrée, positive et calme. C’était une nouvelle expérience et j’ai beaucoup appris. Tout le monde sait maintenant que je suis une joueuse émotive ». Avec ce nouvel O- pen d’Australie, le quinzième titre de sa carrière, après ceux de Sydney, Open d’Australie, Doha, Indian Wells, Pékin, Linz (ratio de 69 victoires pour 10 défaites l’année précédente), la Biélorusse va essayer d’étendre son hégémonie sur les autres sols du Grand Chelem et prouver qu’elle est bien la patronne de son sport. En 2012, elle avait été sortie en huitièmes de finale à Roland-Garros (meilleure performance quart de finale en 2009 et 2011), en demi à Wimbledon (meilleure performance comme en 2011), et en finale à l’US Open (meilleure performance à ce jour). La protégée du Français Sam Sumyk a été initiée au tennis dès l’âge de 7 ans par sa mère, Alla. La jeune « Vika » passe son enfance avec son frère Max dans la capitale biélorusse, Minsk. Nikolai Khabibouline, illustre gardien de but de NHL, va ensuite jouer un grand rôle dans la destinée de la future championne. Grâce à son aide, cette dernière quitte Minsk pour Scottsdale afin de se perfectionner. Pas simple pour autant de se plonger dans ce nouveau monde quand on n’a que dix ans ! Même si les deux villes préférées de la numéro un mondiale sont celles de sa naissance, Minsk, et New York, elle va beaucoup apprendre de ce changement de cap radical. Ses résultats en juniors sont d’ailleurs immédiatement probants. Azarenka va se distinguer en 2005 en remportant l’Open d’Australie et l’US Open cette année-là. En finissant sa saison numéro un mondiale et championne du monde juniors, elle reçoit le Trophée « ITF Junior Girls World Champion ». A cette période, elle s’illustre aussi sur le circuit ITF en remportant le Tournoi de Petange au Luxembourg, elle qui est passée professionnelle depuis 2003. Son premier match sur le circuit professionnel remonte au 16 novembre 2003 en Israël. Elle y remporte le titre en double. Mais Azarenka doit attendre 2004 pour signer ses premières victoires sur le grand circuit (quart de finale à Makarska). C’est en 2005 qu’elle franchit un premier cap en atteignant sa première finale ITF à Augusta. Elle va aussi honorer ses premières sélections en Fed Cup en signant de somptueuses victoires contre Peer et Bondarenko. Son ascension dans la hiérarchie mondiale va vraiment s’accélérer en 2006. Elle tient sa première grande victoire contre Vaidisova alors 13ème mondiale et finit l’année dans le top 100. Classée 97ème mondiale début 2007, elle fait sensation en battant sèchement l’ancienne numéro un mondiale Martina Hingis à l’US Open et termine sa saison pour la première fois dans le top 50 (30ème). En 2008, elle franchit un nouveau palier en finissant 15 ème. L’année suivante sera celle de la confirmation. Azarenka démarre 2009 sur les chapeaux de roues avec un ratio de 24 victoires pour 2 défaites et trois tournois remportés en trois mois. Brisbane est son premier titre devant la Française Marion Bartoli, ceux de Memphis et Miami venant s’ajouter. Jusqu’aux Internationaux de France, sa saison sur terre battue va être cependant assez terne (demi-finale à Rome toutefois), mais elle va tout de même atteindre les quarts de finale à Roland-Garros, puis le même stade de la compétition à Wimbledon, en dépit d’une préparation tronquée sur gazon due à des soucis à la hanche. Elle tente de retrouver son niveau de début de saison, mais va perdre progressivement confiance jusqu’à l’US Open. Son élimination au 3ème tour du Grand Chelem américain (contre Schiavone) n’en est que la conséquence directe. Sa fin de saison va être en demi-teinte. La Biélorusse atteint tout |