Rafter Tsonga voue une admiration au fantasque tennisman australien Patrick Rafter. Du double vainqueur de l’US Open, Tsonga a repris les préceptes de l’attaque à outrance et du service volée. Alors qu’il n’avait pas d’entraîneur pendant plus d’un an, des contacts avaient été é- tablis entre les deux joueurs en vue d’une possible collaboration. Service Il s’agit sûrement du meilleur atout du numéro 1 français. Tsonga sert régulièrement des 1ères à 220 km/h. Il a ainsi fini meilleur serveur du circuit en 2011 avec 825 aces en 79 matches. Tennis Club Paris Bien que résident suisse, Jo-Wilfried Tsonga est licencié au Tennis Club de Paris. Ce club, fondé en 1895, a vu passer dans ses rangs des joueurs comme Borotra ou Mauresmo, deux vainqueurs de Grand Chelem. US Open Juniors Le seul titre en Grand Chelem que compte le Manceau est l’US Open en 2003, mais en juniors. Dans la Big Apple, Tsonga, alors 5ème mondial juniors, est venu à bout de Marcos Baghdatis en finale. Une victoire qui lui permettra d’atteindre la 2ème place mondiale. Volée De nombreux observateurs s’accordent à dire que Jo possède l’une des meilleures volées du circuit. Une arme qu’il a améliorée en se mettant plus régulièrement au double depuis 2009. Winogradsky Entamée en 2004, la collaboration entre Tsonga et Eric Winogradsky aura connu des hauts, avec en point d’orgue une finale de Grand Chelem, mais aussi des bas lorsque, handicapé par les blessures, Tsonga était descendu à la 338ème place en 2005. Leur collaboration s’est arrêtée en 2011, le numéro 7 mondial souhaitant voler de ses propres ailes. Xinconnue A l’instar d’un Gaël Monfils, la carrière de Jo- Wilfried Tsonga aura été perturbée par des blessures, gênant l’ascension du prodige français. Depuis 2010, date de sa dernière non participation à un tournoi, Tsonga a enchaîné 8 Grands Chelems d’affilée quand un Novak Djokovic en est à 32 consécutifs ! C’est le physique du joueur français qui sera un baromètre de ses performances dans les prochaines saisons. Youznhy Deux ans après son quart de finale victorieux à Melbourne, Tsonga retrouve Youzhny lors des 8èmes de finale de l’édition 2010 de Roland-Garros. Mais très vite une douleur au fessier se réveille chez le Français qui ne peut défendre ses chances et doit se résoudre d’abandonner à la fin du 1er set. C’est à ce jour son seul abandon en Grand Chelem. Zéro Nicolas Almagro présente face au Tricolore un bilan peu flatteur de 0 victoire en 6 rencontres. La dernière confrontation à Bercy a viré à l’avantage, une fois de plus, de Tsonga qui a composté son billet pour les Masters de Londres. Elton Mokolo Tsonga : « L’aboutissement sera de gagner un Grand Chelem » Etait-ce important pour vous de terminer 2012 en vous qualifiant pour les Masters de Londres ? Pas vraiment. J’étais surtout dans mes tournois, notamment celui de Bercy. J’étais surtout concentré pour essayer de bien jouer. Le Masters, c’est une chose, mais il est possible de très bien sortir du Masters sans point (le Français a d’ailleurs perdu ses trois matches contre Djokovic, Berdych et Murray, Ndlr). L’objectif, pour moi, était d’abord d’être tête de série, je pensais à l’Open d’Australie. J’ai toujours pris une qualification pour le Masters comme une récompense, mais pas un aboutissement. L’aboutissement sera de gagner un Grand Chelem, un tournoi comme Bercy, des tournois 1000... N’est-ce pas difficile de finir l’année sans a- voir vaincu un joueur du Top 10 ? J’ai été moins bon qu’eux. C’est la seule explication que j’ai. Espérez-vous retrouver vos sensations de 2008 quand vous avez atteint la finale de l’Open d’Australie ? J’ai surtout envie d’être plus solide, plus consistant. Avec l’insouciance, on se pose beaucoup moins de questions. Je fais partie des joueurs qui ont toujours beaucoup de possibilités dans leur jeu. Beaucoup de choix s’offrent à moi et la plupart du temps, cela me dessert parce que j’hésite. Cela me fait faire des fautes, des mauvais choix parfois. Comment se passe votre collaboration avec Tennis Revue n°2 - janvier-février 2013 « J’AI BESOIN D’UN ENTRAÎNEUR POUR PASSER UN AUTRE CAP » votre nouvel entraîneur Roger Rasheed ? Le but est de me faire progresser, pas forcément mes adversaires. Je ne vais donc pas raconter ce que je fais au jour le jour (sourire). Dans quel domaine peut-il vous faire progresser ? Je pense que je peux encore m’améliorer dans tous les secteurs. Il n’y a pas un secteur que je vais laisser de côté. Qu’il s’agisse de mes points faibles ou de mes coups forts, il faut que je travaille l’ensemble pour être encore plus fort là où je suis déjà bon et meilleur, là où je suis plus faible. J’avais choisi d’être seul à un moment donné en sachant très bien au fond de moi-même qu’un jour ou l’autre je reviendrai à un entraîneur. C’est parce que j’arrivais à pratiquement une deuxième saison sans entraîneur que j’ai commencé à sentir que j’avais besoin d’un peu plus pour passer un autre cap. Je pense qu’en étant seul, j’ai passé certains caps. Il faut désormais que je passe à autre chose. L’objectif, que l’on a tous les deux, c’est de me faire progresser. Propos recueillis par Eric Mendes 45